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Blog me tender - Page 41

  • Miam Miam

     

    Dès que j'ai vu les affiches de la nouvelle pièce d'Edouard Baer (mon amoureux secret mais tellement secret qu'il ne le sait pas lui-même) j'ai immédiatement pensé qu'il allait falloir trouver quelqu'un avec qui y aller. Le miracle s'est produit, pendant un mois j'ai limite compté les jours me séparant du soir où j'irais voir Miam miam.

    miam_miam

     

    Le point de départ de la pièce :
    Luigi et le reste de sa troupe jouent dans une pièce de boulevard qui attire si peu de public qu'ils louent la salle en deuxième partie de soirée pour rentabiliser le théâtre. Réunions d'anciens combattants ou autre, ils ne sont pas difficiles, il suffit de payer. Un soir, sur un malentendu, ils louent la salle à quelqu'un qui croit avoir loué un resto pour un dîner. Ils ont 1h30 pour rendre le tout crédible.

    Je vais commencer d'entrée par les reproches (qui sont les mêmes que la dernière fois d'ailleurs)  D'abord, c'est trop long, une vingtaine de minutes en moins rendrait la fin plus vivante, ça resserrerait un peu le tout. Il y a même un ou deux passages qu'on pourrait dégager à mon sens. Ensuite, il fait trop chaud dans ce théâtre. Au bout de 2 heures, l'inconfort est impossible à oublier, les jambes lourdes je gigote sur le siège. Ça n'a l'air de rien mais c'est pas agréable.

    On passe au côté jouissif : C'est Edouard Baerien. Je ne vais pas mentir, je me fous de penser que c'est une posture ou qu'il joue un personnage ou même qu'il ne sait rien faire d'autre, je suis absolument fan d'Edouard Baer donc je ne suis jamais autre chose qu'éblouie. Donc gros premier point positif.

    C'est riche et éclectique. Impossible de tout citer, ce serait long et puis je veux laisser des surprises, mais y a vraiment plein de trouvailles. Ça bouge, ça danse, ça chante. On voit des marionnettes, des fausses pub à l'ancienne, des numéros de music hall... On en prend plein les yeux et on ne s'attend pas souvent à ce qui va suivre. Y a vraiment un petit côté rocambolesque très agréable.

    Les comédiens sont géniaux. On sent l'alchimie qui existe entre eux. Celle qui fait qu'on parvient à se persuader qu'ils sont en totale improvisation. Alors que vu les dialogues, évidemment qu'on est très loin d'une soirée free style. En plus, tout fonctionne très bien.

    En résumé donc, si on oublie la salle pas confortable, c'est très bien. Bon, il y a quelques longueurs par moments mais la qualité des idées et de l'ensemble est telle que j'ai envie de dire que ça excuse mes râleries d'introduction...

     

  • Day OFF

    Une journée sans moi.

    A demain !

    24

  • Mesdames et messieurs, nous sommes seuls, suspendus au milieu des airs



    Probablement que la chose qui me faisait le plus peur, c'est la solitude. Ce n'était pas un sentiment très clairement défini au départ, je sentais juste confusément que certaines choses non dites étaient dans la balance allant à l'encontre de la séparation, quand j'ai pris ma décision de partir. L'angoisse d'être seule était parmi les choses dans la liste des "contre" mais je ne m'en rendais pas compte alors.

    Parce qu'en fait, et c'est une sorte de paradoxe, la solitude était aussi et surtout un des arguments majeurs de la liste des "pour".

    Pour comprendre, il faut savoir que mon amoureux et moi étions des quasi-siamois. Il n'y avait pas d'activités que nous fassions séparément. Le nombre d'heures passées loin de l'autre ? Celles nécessaires à une journée de travail. De plus, je ne me séparais pas parce qu'un autre m'attendait. J'avais juste décidé de m'émanciper. Alors bien sûr, au départ, l'évocation des dizaines, centaines, milliers d'heures toute seule me rendait presque euphorique. En tout cas, consciemment.

    Soyons honnête, en réalité, une fois partie, toutes ces heures m'angoissaient très légèrement. Je m'imaginais au bout de 6 mois, toute sclérosée, n'ayant vu personne d'autre que mes collègues et les gens partageant les transports en commun. Il me fallait de toute urgence réapprivoiser la solitude.

    Alors j'ai tenté de faire plein de trucs, toute seule.
    J'ai tenté le resto, les musées, le cinéma, les balades, le shopping, les piques-niques, le café en terrasse, les journées sans croiser personne à lire ou traîner dans la maison. Il y a des choses qui ne sont pas passées du tout, déprimantes voire angoissantes. Mais j'ai complètement adoré prendre le temps d'être avec moi et retrouver mes sensations "d'avant". Finalement, j'ai toujours été aussi solitaire que je peux être sociable. Des heures entières de mon adolescence n'ont été rien d'autre que du temps passé à lire toute seule dans ma chambre. Les gens qui comptent le plus sont généralement ceux avec qui le silence est une composante riche et non vide de notre relation.

    Il me semble que j'ai durablement pris goût à la solitude. Mais si, aujourd'hui, j'ai pris un peu de recul sur ce besoin d'être parfois seule, à l'époque il fut surtout un moyen de me punir un peu plus. Coupée du reste du monde, je ne voyais plus personne, n'appelais plus personne, passais mon temps seule chaque fois que c'était possible.
    Comme une liberté nouvelle mais aussi comme une punition. Je ne méritais plus de partager mes sensations. Ca a duré 3 longs mois, tous ceux des beaux jours qui reviennent...

  • 24 heures sans moi le 1er mars

    24, c'est le nombre d'heures pendant lesquelles je vais essayer de ne rien faire, le 1er mars prochain.

    Pourquoi ? Parce que mon père n'est pas français et que de ce fait, je suis fille d'immigré. Qu'à ce titre et au train où va notre société, je me demande de plus en plus souvent si ma voix comptera autant que celle des enfants de français d'ici 2 ou 3 ans.

    L'idée de ne rien faire ne vient pas de moi, en fait, elle vient d'un collectif qui souhaite attirer l'attention sur l'importance des immigrés mais aussi et peut-être surtout sur le fait que les "immigrés" c'est beaucoup, beaucoup de monde !

     

    24

    "Nous, femmes et hommes, de toutes croyances, de tous bords politiques, et de toutes couleurs de peaux, immigrés, descendants d'immigrés, citoyens conscients de l'apport essentiel de l'immigration à notre pays, en avons assez des propos indignes tenus par certains responsables politiques visant à stigmatiser ou criminaliser les immigrés et leurs descendants.

    (...)

    Les immigrés et descendants d'immigrés ont manifesté à maintes reprises pour défendre leurs droits. Et en retour, ils n'ont reçu que mépris ! Aujourd'hui, puisqu'il est convenu que « la consommation est le moteur de la croissance », nous voulons agir sur ce levier pour marquer notre indignation.

    Le 1er mars 2005 est entré en vigueur le «code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile» (CESEDA), plus communément appelé le code des étrangers. Cette loi symbolise une conception utilitariste de l'immigration, en d'autres termes, une immigration choisie sur critères économiques. Nous ne pouvions trouver de meilleur jour pour appeler à « une journée sans immigrés ». Nous, immigrés, descendants d'immigrés, citoyens conscients de l'apport de l'immigration à notre pays, sommes tous des consommateurs et nous participons quotidiennement à la croissance de notre pays.

    Notre action citoyenne a pour objectif la mise en valeur de l'apport de chacun d'entre nous à la prospérité générale. Nous avons tous le pouvoir d'agir sur notre avenir alors, prenons-le !

    LE 1ER MARS 2010 : AGISSONS EN CESSANT DE CONSOMMER ET/OU DE TRAVAILLER.

    Durant 24 heures, participons à la non-activité économique dans les entreprises, dans les associations, dans la fonction publique, dans les écoles et les lycées, dans les universités, dans les hôpitaux, dans les associations, dans les commerces, dans l'industrie, dans le bâtiment, dans l'agriculture, dans les services, dans les médias, dans la politique..."

     

    Source : ce site

     

    Voila. Tout est dit.
    Pour être sincère, je ne sais pas encore comment je vais faire. Poser un jour de congé est-il ne pas produire ? D'un autre côté, puis-je faire grève seule ? Je vais tenter de me renseigner et voir ce que je peux faire, à ma mesure.

    La question a donc été réglée par la "dépense" d'un jour de RTT. Le plus compliqué maintenant, sachant que c'est le jour de l'anniversaire de ma mère, c'est ne pas consommer. Je comptais lui offrir un dîner au restaurant...