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Blog me tender - Page 38

  • Les signes

    Des palpitations parfois à des moments des plus incongrus.
    Cette horrible sensation d'avoir chaud tout le temps, même quand il gèle dehors.
    Impossible de trouver le sommeil et pourtant peu fatiguée en définitive.
    Les mains qui tremblent souvent.
    Hypersensibilité chronique : outre un agacement permanent, des accès de larmes aux yeux inopinés.
    J'ai envie de boire bien plus souvent que de coutume, rien n'y fait.
    Et l'appétit soudain complètement déréglé...

     

    Vraiment, pourquoi n'ai-je pas interprêté tout de suite ces signes dont la signification était pourtant évidente ?
    Par quel miracle est-ce que je parviens à authentiquement ignorer la cause de ce mal être pourtant familier ?

     

    Il a bien fallu un jour écouter tous ces signes, les décrire en consultation et faire les contrôles complémentaires nécessaires.
    Une fois la machine lancée c'est sans surprise que le verdict est tombé : le traitement n'est plus adapté, il faut changer le dosage.
    Rien de grave en fait. On va modifier l'ordonnance, surveiller quelques semaines puis rester comme ça 18 mois minimum.

     

    Mais c'est stupide, c'est juste ridicule de perdre 6 mois dans l'inconfort, alors que depuis maintenant 15 ans que j'ai la clef des symptômes, je peux les lire et aller voir le médecin pour traiter.

     

    Il faudrait qu'un jour j'accepte d'être malade... même pour rien qu'un petit rhume de rien du tout.


  • Une poule sur un mur

    Sous cette appellation rigolote aux accents d'enfance, on trouve un petit restaurant situé rue Marie Stuart à Paris. J'y suis allée un midi, pour découvrir ce tout nouvel arrivant dans le coin.

    Première surprise plutôt sympathique : il y a un menu du midi à 15 euros pour entrée/plat ou 18 euros pour entrée/plat/dessert chez une poule sur un mur.

    Quand on ouvre la porte, on se retrouve dans une très jolie salle, à la décoration toute simple qui donne une impression lumineuse et chaleureuse. La table est tout simplement dressée, juste un ou deux petits détails montrent que cette impression de simplicité n'est pas un hasard : un rond de serviette original, une salière et poivrière désassorties.

     

    POULE.jpg
    J'ai commencé par une terrine au poivre vert. Quand l'assiette est arrivée, très bonne surprise, pas de tranche décorée de salade verte, non, une petite terrine par personne. On soulève le couvercle et on plonge avec gourmandise le couteau dedans pour l'étaler sur du pain qui croustille. J'ai préféré en laisser de peur de ne pas pouvoir manger la suite !

    Ensuite, on m'a servi une entrecôte sauce vigneronne avec purée maison très bonne, sachant que je n'aime pas la purée, c'est un vrai compliment. (J'en profite d'ailleurs pour dire ici mon seul bémol : en accompagnement des 2 plats du jour, c'était de la purée. Dommage quand on n'aime pas ça...)  Petit plus de la maison : pour ceux qui préfèrent ne pas mélanger la purée avec la sauce de la viande, elle était servie juste à côté, dans une mini-soupière. J'ai pu la picorer directement dedans.

    On arrive gentiment au dessert. Je sais, je sais, c'est midi, bientôt le maillot de bain et tout le reste mais la mousse de fromage blanc me faisait de l'oeil, j'ai craqué. Et j'ai bien fait. Délicieux, aérien, comme de la chantilly en moins sucré et moins gras, parfait dosage de fruits rouges.

    Parmi les détails qui font la différence à mon sens :
    - une musique toute discrète et une insonorisation suffisante pour ne pas se sentir envahi par les discussions du groupe de 10 personnes qui se trouvait juste derrière.
    - on change les couverts à chaque plat. Ça ne semble rien mais ça fait plaisir de se dire qu'on ne fait pas d'économies de bout de chandelle. Ne pas s'entendre dire : "Non, gardez vos couverts..." ben ça m'a plu.
    - les serviettes de table en coton. Du vrai, du lavable. Ô joie, pas de serviette qui s'émiette au fil du repas, pas de pseudo-tissu ou d'acrylique au toucher tout cheap.
    - tout est maison, y compris le dessert. Or, on est souvent vraiment déçu par les desserts baclés alors que le reste était très bon. Pas là. Le repas est bichonné jusqu'au bout. Merci.

     

    J'ai pris des cartes et j'en ai distribué à mes collègues pour les déjeuners qui changent de l'ordinaire.  En plus elle est sympa avec sa petite poule. J'ai bien aimé le cadre, la gentillesse du patron, les plats simples mais vraiment frais, ça se sentait. En prime pour les beaux jours, il y a une terrasse sur rue hyper calme, à réserver parce que bien sûr, c'est elle qui est la plus convoitée...

     

    Une poule sur un mur
    5 rue marie stuart
    Paris 75 002
    Metro Etienne Marcel
    tél : 01.42.33.05.89.

     

     

  • Des choses qui font sourire

    Commencer la journée par un coup de fil de mon frère de coeur. C'était juste de la logistique de RER mais qu'est-ce que c'est bon de lui parler, de l'entendre me dire "bonne journée ma grande".

    Se confier sur des trucs vraiment très (trop) perso. Et se sentir très (trop) remuée après. C'est fort perturbant mais c'est un petit bonheur parce que ça veut dire que j'avance, que je fais confiance.

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    Etre désormais associée d'un projet professionnel, d'une entreprise, d'un projet de vie en fait. Avoir bien saisi le sens de cet engagement pas uniquement financier et en être aussi fière que ravie.

    Des livres qui donnent envie d'éteindre les écrans, transportent d'émotions diverses et dont j'ai envie de parler pour les partager. Depuis quelques temps, ils sont presque tous comme ça, c'en est jouissif.

    Une après-midi goûter, papotage et sucette au caramel qui n'en finit jamais. Se dire les choses mine de rien, en s'observant du coin de l'oeil. Avoir encore un peu peur mais plus trop.

    Préparer des lasagnes pour 10 en discutant de ce syndrôme si compliqué à gérer et des amis vieux et des amis nouveaux. Aimer se dire que son sourire à l'idée d'être là est aussi sincère que le mien.

    Un petit-déjeûner à la gare, très tôt le dimanche matin. Garder le sourire encore longtemps en m'éloignant du quai. Juste parce que c'est elle et que sa présence dans ma vie tient du miracle.

    Marcher dans mes nouvelles ballerines, qui me font sentir toute légère et nouvelle, moi aussi. Sautiller et fredonner en avançant vers chez moi.

    Des week-ends improvisés par la grâce des cendres volcaniques et du soleil printanier, qu'on remplit de gens aimés, de grands sourires, d'herbe verte et de rien d'autre qu'être ensemble.
  • Nous allons faire escale dans votre nouvelle maison

    C'est pas tout ça mais il nous faudrait une maison, non ? Il était inutile de se cacher la tête dans un sac, aussi patients et généreux mes hôtes fussent-ils, il allait falloir que je me décide à chercher MON chez moi.Un endroit que j'aurais choisi, qui me donne envie de rentrer après la journée de boulot et où, potentiellement, je devais être en capable de passer des heures seule à regarder le temps qui passe sans tomber dans la dépression. Mon quotidien à l'époque était quand même très vide de la présence des autres. C'était encore une grosse phase "je suis trop une méchante je mérite d'être seule seule seule"


    De toute façon, j'avais bien trop peur des questions que me poseraient les gens si je les croisais. Alors surtout, je ne prenais contact avec personne.

    J'ai laissé trainer cette recherche d'appart. Téléphoné, visité des trucs absolument horribles. Rien ne me faisait envie. Et puis j'ai décidé de changer d'arrondissement : pourquoi rester là où nous avions vécu alors que Paris est immense ? Sur un coup de tête, j'ai pris le premier studio salubre et dans mon budget que j'aie trouvé. Je me suis retrouvée avec une cuisine entièrement équipée (j'ai pu garder l'électroménager) et une pièce à vivre intégralement vide.

    Au départ, j'ai campé. Littéralement. Dodo sur un matelas gonflable, éclairage à la bougie pour cause d'EDF déficient, douche à l'eau froide parce que pas d'électricité égale pas d'eau chaude. La sensation de n'être que de passage allait en grandissant. Or, il fallait de toute urgence que je retrouve un quotidien qui m'appartienne. N'étant plus une adolescente, vivre entre 2 eaux ne pouvait pas être une solution même à moyen terme. Déjà, je venais de passer d'un appartement de 3 à 1 pièce, il fallait que ça reste vivable.

    N'ayant qu'une seule pièce, il allait me falloir trouver un canapé-lit. Aussitôt, j'ai eu en tête la pensée du lit défait, ouvert en permanence, prenant toute la pièce. Des semaines pendant lesquelles j'irais du lit au frigo, au lit, à la télé, au lit, à la commode de fringues, au lit, à la salle de bain, au lit. Le canapé jamais refermé qui servirait de lit, canapé, table, bureau, planche à repasser... L'idée était déprimante d'avance. Alors j'ai fait la première folie de ma vie d'adulte indépendante : j'ai claqué un mois et demie de salaire dans un canapé-lit qui se referme facilement.

     

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    J'ai pris le temps de choisir mes meubles, vécu quelques mois dans les cartons. Mais au final, l'appartement me ressemblait. Des petites touches de déco ici ou là jusqu'au bordel perpétuel dans certains coins, une fois montés les 5 étages, je fermais ma porte et je me sentais vraiment dans un cocon. Sans pour autant que j'aie perdu toute envie de voir les autres. J'adorais mon quartier, cela rendait plus facile les excursions dans le monde...

    Ma plus grande victoire (ou presque) ? En 2 ans, je peux compter sur les doigts de 2 mains le nombre de fois où j'ai laissé le canapé ouvert.