Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Blog me tender - Page 36

  • #jeudiconfession

    Il est minuit ou quasi.
    Je twitte avant que la journée ne soit terminée mon premier #jeudiconfession.
    Juste parce que pour une raison que j'ignore, une vérité soudaine me saute à la figure : J'ai plus peur des belles choses que des mauvaises.

    Et c'est vrai à un point insoupçonnable.

    Les choses mauvaises, on les reconnaît et on se blinde d'entrée de jeu, on les gère à coup d'indifférence et de non-investissement émotionnel. Avec des coups et des sournoiseries quand c'est nécessaire, même. On serre les dents et on avance.
    Mais les belles choses, c'est pas pareil. L'émotion, l'amour, les sourires... Non, les belles choses, c'est pas pareil.

    Les mauvaises choses, mon naturel profondément optimiste les voit comme passagères, on va trouver la solution et faire la peau aux nuisibles. Je n'ai pas peur, ça va passer. Mais les belles choses, elles vous rendent sournoisement bisounoursien.

    Les belles choses, c'est pas pareil. Ca me fait peur parce qu'on pourrait s'y habituer et pfffuit, y en a soudain plus. Alors qu'on voudrait que ça ne s'arrête jamais.

    Et puis surtout, j'ai l'impression de ne pas toujours être aussi méritante de ces belles choses que les gens ne le disent. Et s'ils se rendaient compte de la supercherie ?

    Et en ce jeudi soir, je ne le sais pas encore, mais j'ai raison d'avoir peur. Et de le dire. Parce que moins de douze heures plus tard, je reçois en pleine face une page et demie de belles choses. Je n'étais pas préparée, je les ai reçues sans crier gare. Et me voila en larmes. Moi.

    Décidément, les belles choses c'est pas pareil parce que ça contrarie ma nature de grognon ronchon jamais contente. On peut pas râler contre les belles choses. Vous voyez bien que les belles choses, c'est pas pareil !

     

     

    beau moment.jpg

     

    Les belles choses. C'est. Pas. Pareil.



  • Pour une soirée douce

    Une idée piquée sur un blog qui est doux lui-même et me donne souvent envie de copier.

     

    Il faut un livre qui accroche, un plaid très doux, un litre de thé et des petits biscuits, une lumière diffuse. Eventuellement le bruit des feuilles caressées par le vent ou de la pluie sur la fenêtre.

     

    On peut aussi s'allonger dans l'herbe tiède et tenir sa main sans rien dire, pas besoin, et regarder la lune se déplacer dans le ciel, ne pas avoir froid parce que c'est juste bien.

     

    Par exemple aussi, s'il y a de la musique chouette en fond sonore, un silence riche de la présence de l'autre et un ordi chacune pour faire nos bricolettes, c'est une soirée douce.

     

    Ou même, être un peu fatiguée donc en décalage avec les gens de la soirée mais se sentir à sa place quand même, parce que les hôtes sont des êtres si beaux. Et regarder les gens qu'on aime être heureux.

     

     

    Après avoir mangé et raconté nos vies tout l'aprem, somnoler à moitié sur le canapé, sentir le poids de mon filleul qui vient de naître, endormi sur mon épaule, qui respire dans mon cou, de son souffle léger de papillon.



    DSCN1809.JPG

     



  • le LOL du jour goes to : Georgillaume

    Je suis -comme souvent désormais il faut le dire- la seule fille célibataire de la soirée. Tout se passe très bien, les couples ont l'amabilité de ne pas tous se rouler de pelles en même temps, on se raconte des blagues de moutons, je pète un cable et me ridiculise en chantant Michel Delpech... je passe donc un très bon moment.
    Arrive le moment de se dire au revoir, de rentrer chacun chez soi. Et c'est là que se joue l'attribution du LOL du jour : il y a parmi les derniers vivants de la soirée un mec, célibataire itou, qui a la flemme de rentrer à sa maison et réfléchit à l'endroit où il pourrait bien dormir. J'annonce tout de go que je rentre chez moi, je m'apprête à faire des bisous.

    On me parle à demi-mot du canapé lit dans le salon. Je relève à moitié. Souris. Le Monsieur n'a toujours rien dit. Il rigole plus ou moins.

     

    Bon c'est acquis, je n'ai pas relevé l'allusion, je n'ai pas proposé mon (canapé)lit et il n'a pas spécialement rebondi non plus. Bisous. Au revoir. Bonne nuit.
    (Si le Monsieur veut dormir chez moi, il formalise sa demande et mon couple d'amis n'a pas besoin de voler à son secours je crois. Surtout au vu du caractère dudit Monsieur...)

     

    Et soudain, la phrase qui tue :
    " Ah ben non, Monsieur, tu devrais toi aussi partir par là-bas, pour raccompagner baci jusqu'à son quai de métro, non ? Voire t'as qu'à la raccompagner chez elle directement ? "

     

    Le temps d'un monumental éclat de rire intérieur, j'étais partie en faisant un signe de la main.

     



  • Je suis ennui

    C'est pour moi la pire des choses qui soit. Il n'y a rien que je craigne plus que l'ennui.
    Non que je ne sache pas m'occuper.. plutôt que l'ennui ait une vraie tendance à me désorganiser, me démotiver, m'éloigner du monde.

    Depuis un bon mois maintenant, je m'ennuie. Je n'ai pas une tonne de boulot et en plus, les choses que j'ai à faire ne sont pas des plus fascinantes.

    Je ne voudrais pas avoir l'air d'une capricieuse, je ne demande pas un boulot passionnant à chaque instant. En vieillissant, on apprend qu'une bonne partie de nos tâches sera rébarbatives, que certains sujets inintéressants devront pourtant être traités. Mais ça me va, très bien. Je suis curieuse de nature, je m'intéresse à plein de choses, il m'est facile d'être contente des 30% de missions géniales qui me sont confiées.

     

    Mais là. Rien.

    Un mail par ci par là, une réunion de fin de projet. Rien à faire de sympa.
    Je passe donc mes journées à rien.

    Et comme la démotivation est totale, je ne parviens même pas à trouver l'envie de mettre à jour mes CV ni de les envoyer sur les réseaux sociaux qui vont bien.


    Je tourne en rond.

    Je me sens comme lobotomisée, la bave coulant au coin de mes lèvres, attendant que l'infirmière vienne me porter mes cachets ou mon goûter.

    Du coup pour mettre de la couleur dans ma vie professionelle, je raconte n'importe quoi à mes collègues à la cantoche. Des gens qui sont censés me croire sérieuse et compétente, des stagiaires qui viennent d'arriver... et à qui je dis des trucs du genre " mais enfin on est au 21ème siècle, vous n'allez pas me dire que vous ne couchez jamais le premier soir ? " ou encore " Vous pensez que la boss est encore vierge ? vu son air acariâtre, moi je dirais oui... "

    Faut vraiment que j'arrête les conneries.