Sorte de coup de hasard inouï, j'ai assisté à la finale de Tsonga cet aprem.
En fait, une amie malade a dû renoncer à y assister et on m'a proposé de la remplacer. J'ai donc retrouvé ma sorte de frérot direct devant Bercy, limite en retard parce que j'avais pas vu passer le temps, vautrée sur le canap' de ma cop de glandouille dimanchienne.
Bref, on s'assied avec le sourire. On est un peu à l'ouest tous les 2 à cause de nos excès respectifs de la veille (wodka pour moi et anniv pour lui) Du coup l'ambiance lumineuse assez sombre a vite un effet endormissant... Mais impossible ou presque de s'assoupir parce que le spectacle est torride !
Déjà, le match est très sympa. Y a de très beaux points et des moments de suspens. Et puis il y a tout le décorum autour du tennis : les défilés de ramasseurs de balles, les arbitres qui se passent le relais pour ne pas trop s'épuiser, les ballets de changements de côtés... Mais surtout, il y a l'ambiance sonore.
Aucun doute, la salle entière ou presque est acquise à Tsonga. Ca hurle, ça frémit, ça enrage, ça applaudit... surtout pour lui. En une fraction de seconde, on passe des encouragements scandés par la salle entière -apparemment impossible à calmer, ola en cours et applaudissements assourdissants- à un silence de cathédrale : JoWil vient de lancer la balle en l'air pour servir. Et soudain un "ooooh" déçu s'échappe de toutes les bouches : faute. Ou une salve de hourra se fait entendre.
Comme chaque fois que j'assiste à du sport en direct, j'ai la chair de poule. Devant la beauté du sport et de certains mouvements tout simplement improbables. Et aussi pour le simple fait de vibrer à l'unisson. C'est beau, je trouve, une salle qui râle, retient son souffle et s'émerveille en même temps.
Je peux vous dire que quand la balle de match a été marquée, j'ai fait comme mes voisins : j'ai levé les bras de la victoire en criant "OUAIS !" C'est beau, le sport.