Alors que dire sur le ballon bocal* ?
D'abord, que je n'ai vu que deux matchs entiers dans ma vie.
Et que je n'ai été sérieuse pendant aucun des deux.
Et que je ne connais pas grand chose aux règles.
Ensuite que c'est difficile, quand on est une femme sans acceng comme moi, d'affirmer qu'on n'aime pas tellement le rugby. Soit parce que les gens ne nous croient pas "oui bien sûr, tu vas me faire croire que tu n'as jamais été regarder un match place du Cap' ..." soit parce que les gens veulent tout de suite t'expliquer comment, en fait, c'est tellement bieng, le rrruby... (à lire avé l'acceng)
Aussi, que pour moi, c'est beaucoup beaucoup des souvenirs : des lundi matin au lycée pendant lesquels mes potes débriefaient sur le match du week-end alors que j'avais rien regardé, des samedi aprem à entendre en fond sonore l'accent chantant des commentateurs sur france2, des représentations de théâtre désertes à cause de la finale qui a lieu le même soir, des courses au supermarché interrompue par la voix de l'hotesse qui annonce "nous informons notre aimable clientèle que leStade mène actuellement 46 à 2 ", l'impression de passer à côté d'une grande partie de la culture de tout bon toulousaing qui se respecte...
Enfin, que (comme pour à peu près toutes les positions absolutistes que je prends) je ne déteste pas le rugby aussi fort que je l'affirme : par amour (au sens pas forcément amoureux du terme), je suis capable de regarder du rugby. Sans problème. Et paradoxalement, si je m'intéresse si peu au rugby que je suis pas du tout les résultats, je suis toujours fière que le Stade arrive loin dans les phases finales, et je me sens super toulousaine quand, comme la semaine dernière, on écrase le stade français...
* cette expression est entièrement sous copyright de mini-je-lis-tranquillou-un-verre-de-thé-à-la-menthe-dans-une-main