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  • La looseuse de l'ascenseur

    Ma règle est simple : je ne suis au boulot qu'à compter du moment où je suis assise sur ma chaise devant mon ordi.

    Le matin, je m'autorise le droit de ne pas sortir la tête de mon bouquin ni les écouteurs de mes oreilles et ce, tant que je ne suis pas arrivée DANS mon bureau.

    ascenseur.jpgL'ascenseur est donc en route vers mon bureau mais pas encore au bureau. C'est comme mon sas de compression (non non c'est pas une coquille) le moment où je laisse à la porte autant de ma déglinguerie que possible et où je me mets en condition pour gérer les gens très sérieux qui peuplent mon quotidien professionnel.

    Et si j'y suis seule, c'est jackpot. Je peux vraiment me défouler à fond avant de commencer la journée. Je me dépêche de finir mon chapitre. Je chante voire je danse. Et les portes s'ouvrent et je suis à mon étage, un dernier entrechat, une grande inspiration et j'ouvre grâce à mon badge la porte de mon service.

    Ou alors : les portes s'ouvrent et c'est pas le 8ème mais le 5ème et un collègue se retrouve nez-à-nez avec moi. Qui chante donc. Et se trémousse sur Personnal Jesus............ Un ange passe.

     

    "Tu as un problème de crédibilité", me dit on parfois.

     

    Non sans blague ?

     

  • Décadence

    J'ai décidé ce jour qu'être décadente c'est se dire vers 23H30 alors que je suis dans mon lit à clavarder et lire et regarder la télé, que dîner serait une bonne idée.

     

    Qu'être décadente, donc,

    c'est manger des oeufs au plat au bacon

    allongés de quelques gorgées de coca bues directement à la bouteille,

    couchée sous ma couette.

  • Camille

    Au départ, Camille ne me plaît pas. Elle me met mal à l'aise. Sa chanson "Ta douleur" passe en boucle à la radio, à la télé. Le clip est tout simplement pas regardable à mon sens. Je la zappe. Tout le temps.
    Et puis je la vois chanter en vrai "Au Port" à Taratata et puis j'entends tous les matins sans savoir qui c'est mais en aimant "Gospel with No Lord" et puis je la vois faire 2 chansons au Grand Journal. Désormais, elle m'intrigue plus qu'elle ne me met mal à l'aise.
    Des amis vont à son concert et adorent. Ils en parlent des étoiles dans les yeux, mettent d'autorité tous les albums de Camille dans mon ipod et me disent qu'ils retournent la voir au Zénith et qu'en prime d'eux y aura une cop que j'aime trop.

    Où des bonnes et des mauvaises raisons me font acheter un billet de concert.

    Elle entre sur scène, seule. Bizarre bizarre dans ses gesticulations. Je suis un peu inquiète, j'avoue. Elle se redresse et enchaîne illico, toujours seule sur cette grande scène et a capela. Le public se met à applaudir fort puis fait mine de taper dans les mains en rythme.
    En fait non, un silence de cathédrale tombe : ce petit bout de femme nous a pris en otage avec juste sa voix et les percussions sur son torse.
    Le reste de la troupe arrive, elle mène tout le monde à la baguette. D'un geste de la main elle "envoie" les sons à reproduire, fait signe d'enchaîner ou d'arrêter. Un ballet de gestes.

    Où un lutin chef d'orchestre a pris le pouvoir.

    Je ne pense qu'une seule seconde de ce concert n'ait pas été répétée 12 fois et pourtant, il reste de la place pour le pétage de plomb et l'imprévu "collez mon micro, s'il vous plaît... avec du gaffer" chante t-elle soudain. Ca ajoute de l'insolite sans casser la construction.
    Puisque tout est pensé, chaque détail semble fascinant. Chaque bruit, chaque son est distinct et mêlé aux autres. J'ai cherché un moment les percussions avant de m'apercevoir que c'était un human beat box et les pieds des messieurs choristes qui en faisaient office.
    Et puis y a pas de raison qu'on fasse rien ! Si c'est ça on va servir de bruiteur à coups de miaou miaou, de percussionnistes des pieds en sautillant en rythme, de choeur en attrapant au vol les sons qu'elle nous envoie.

    Où tout est potentiellement un instrument de musique.

    C'est beau, drôle, envoûtant, émouvant. Ca tient presque du génie : elle est fraîche, capricieuse et survoltée, elle nous transmet tout ça sans façon, avec un naturel et une spontanéité désarmants.
    Elle tente maladroitement de faire de la pub pour son concert téléchargeable gratuitement sur son site, gère à merveille les temps morts et les loupés, dirige tout le spectacle sans l'alourdir de sa main de despote.
    Après le rappel d'usage, elle revient faire un peu le cirque. C'est fini, on l'a bien compris mais on persiste et elle continue : les derniers rappels seront un juke box. Le public choisit les chansons qu'il veut !

    Où le concert qui n'en finit pas d'offrir des surprises.

    C'était sublime, je ne regrette vraiment pas, j'ai adoré. Le temps de vous raconter tout ça, j'ai déjà téléchargé 3 des 5 blocs du concert. Hâte de revoir...

  • Déj en ville

    J'ai testé pour vous : le RU (ou resto U ou restaurant universitaire)

    Bref, le RU [à prononcer comme la rue] c'est le lieu où déjeunent les étudiants pressés, fauchés, résignés, habitués... (rayez si nécessaire les mentions inutiles) donc pas du tout le lieu où JE déj. Je suis une femme active, quoi, qui mange des plats trendy dans des resto chicos le midi voire même je suis une ex-étudiante qui a jamais foutu les pieds au RU pendant ses études.

    Jusqu'à ce jour du mois de novembre : aujourd'hui, 45 minutes pour déjeuner, fac au milieu de nulle part entre l'autoroute et la voie de métro. Bref, peu de solution de repli ET besoin de faire l'étudiante-type un peu pour me fondre dans la masse et être aimée de mes camarades.

    Découverte du lieu : a priori c'est la cantoche du lycée en un peu pire niveau locaux et choix. La formule est simple, entrée + plat + dessert pour moins de 3 euros. (en fait, j'ai compris plus tard que c'était plat + 2 éléments, je peux donc prendre 2 desserts ou une entrée et une boisson soda...)

    Je décide de faire l'impasse sur l'entrée. Entre la macédoine non assaisonnée à l'allure douteuse et la tranche de pâté qui traîne depuis trop longtemps, impossible de choisir. Ne pas choisir, c'est toujours choisir disent certains : je choisis de vivre après le repas.

    Choix par défaut du plat : devant l'affriolance des légumes proposés, je prends sans y réfléchir l'assiette de steak frites qu'on me tend automatiquement...

    Passage ensuite au rayon dessert. Entre la mimolette sous plastoque et la poire un peu blette, je saisis un ramequin au 1/3 rempli de ce que je pense être de la compote.

    La cuisson du steak est idéale, bouilli semelle très hype. Il est tout bien carré façon viande surgelée très très très bas de gamme... mais mangeable on s'en doute. Passons sur les frites molles (bouillies elles aussi ?) nous voici déjà à l'heure du dessert. Je n'ai toujours pas décidé s'il s'agissait de compote ou de confiture. Bien incapable aussi de déterminer ce que je mangeais : abricot, pêche, mélange ?

    plateau.jpg

    Y a meilleur, mais c'est plus cher.