Dora est pianiste, depuis toute petite, elle joue du piano. Elle était enfant aux Pays-Bas, quand la deuxième guerre mondiale a éclaté. Et cette guerre, elle l'a vécue à la fois de plein fouet : son professeur de piano était juif, l'existence de son petit frère trisomique a été cachée pendant toute la guerre. Et en même temps, elle n'en a pas compris les conséquences : elle est aterrée d'apprendre, à la fin de la guerre, que son professeur de piano a été déporté et ne reviendra pas.
Le livre porte bien son titre. Le secret, c'est exactement de quoi il est question pendant tout ce livre. A la fois parce qu'on sent bien que Dora est spéciale, que tout ça vient forcément de sa vision de la vie, de ses secrets intimes. Mais aussi parce qu'on s'aperçoit très vite que sa famille n'est pas adepte de la communication, il y a beaucoup de non-dits. Le secret, c'est aussi ce qui fait que les musiciens transmettent leur émotion quand ils jouent : un professeur de Dora lui explique que tout grand musicien a un secret. Et que c'est sa résonnance qui fait que chaque concert permet de redécouvrir les morceaux même les plus célèbres.
Tout au long de l'histoire, on suit, comme un kaléidoscope, des visions entremélées du quotidien de Dora à la retraite, de la découverte de la musique quand elle était enfant, de son parcours musical scolaire et professionnel, de l'évolution de ses relations avec sa famille, de ses relations amoureuses... Avec, comme un fil conducteur, l'envie de savoir : c'est lequel, le secret qu'on découvrira à la fin ?
J'ai été emportée par cette histoire à la fois lente et pleine de revirements et emplie de personnages nouveaux à chaque paragraphe. En fait, n'ayant pas lu, comme d'habitude, le résumé sur la couverture, j'attendais le moment où je saurais ce que ce titre voulait dire.
Le sujet : Charlie et son amie Félicie partent visiter des musées, leur ennemi Pouah est malheureusement toujours sur leurs traces, on peut apercevoir son regard malfaisant derrière ses lunettes fumées. Heureusement, un magicien et un chien malicieux sont là pour aider Charlie à reconnaître les oeuvres exposées.
Je ne sais pas si ce livre est vraiment autobiographique mais il m'a beaucoup fait penser à moi. Bon, je vais commencer par mes commentaires de néophyte de la BD : j'aime beaucoup la façon dont fabcaro fait les nez des personnages. Moi qui en lis peu, j'aime aussi le fait que la BD soit en noir et blanc, ça m'a permis de me focaliser sur l'émotion que j'ai ressenti plutôt que sur les couleurs des planches. C'est une BD douce amère, tendre, émouvante mais aussi très drôle. J'ai pouffé à voix haute devant certaines anecdotes ce qui, quand on y pense, arrive très rarement. Nombre des livres que je trouve drôles ne me font pas rire à voix haute mais me font plutôt "grandsourire".