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Ba lit - Page 15

  • Combien je lis ?


    Je suis par certains côtés bien bien bordélique et par d'autres, je suis très très tatasse !

    Dans la série : "Sauvons les expressions idiomatiques régionales " nous avons aujourd'hui tatasse, mot normand signifiant à peu près "maniaque" . Ordonnée à l'extrême.Chaque chose a une place !

    Bref, revenons à nos moutons et à notre titre de note -ma foi fort alléchant mais- ne semblant pas annoncer de révélation fracassante sur ma vie privée : il sera question ici de ma consommation de livres. Plus précisément de ma consommation annuelle livresque, que je mesure grâce à un sublime carnet vert dans lequel je note, au fur et à mesure, tous les livres que je lis. Chaque année, je recommence ma liste à zéro, je renumérote à partir de 1 tout ce que je lis. J'inscris systématiquement et dans l'ordre où je les ai terminés (très important de respecter la chronologie non pas du début mais de la fin de lecture) : le titre, l'auteur, l'éditeur et le nombre de pages. A la fin de l'année, je comptabilise les livres, le nombre de pages et fais la moyenne du nombre de pages par livre...

    En 2005 :

    59 livres

    16.228 pages

    275 p/livre

  • Où le regard ne porte pas...

    Cette très belle histoire raconte les liens qui unissent 4 enfants (dans le tome 1) puis 4 adultes (dans le tome 2)

    Elle se passe dans le bleu de l'Italie puis dans le vert de la forêt tropicale.

    En fait, je ne vais pas faire de résumé parce que sinon, tout le suspens serait ruiné si vous ne l'avez pas encore lu. Mais cette BD m'a vraiment transportée. Il y a de nombreux détails, les 4 personnages sont très différents, et leurs liens avec une foule d'autres personnes (famille, voisins...) sont également développés. Ce qui fait qu'on n'a pas l'impression d'une histoire tronquée, j'ai vraiment été plongée dans leur vie.

    Comme les BD contiennent beaucoup moins de mots que les livres non graphiques, j'ai souvent le sentiment en fermant le livre, d'être frustrée de détails. Je trouve parfois que les auteurs sont allés trop droit au but alors que j'aime bien aussi les digressions et les anecdotes. Ici, rien de tel : les dessins ne servent pas juste à éviter les descriptions, ce ne sont pas seulement les arrière-plans des bulles, les illustrations ajoutent au contraire du mystère, elles montrent plussss.

    Et puis je n'ai pas réussi à enchaîner directement les deux tomes. Je suis restée une ou deux minutes les yeux dans le vague à la fin du premier volet. Rêvassant en repensant aux si belles illustrations de la mer, des falaises, du petit village de pêcheur... Me demandant ce qui allait se passer ensuite. La plongée dans la ville d'Istanbul puis la jungle tropicale quelques instants plus tard m'a donc totalement réveillée. Et là, j'ai été emportée par l'envie de savoir, vite, quelle était la clef du mystère.

    Ces derniers temps, je me remets à lire des BD. Il y en a toujours eu beaucoup chez mes parents, je faisais très régulièrement des cures ! Je prenais une dizaine de livres et partais dans ma chambre pour les dévorer le temps d'un après-midi. J'ai dû faire une overdose de Tintin parce que depuis, je n'aime plus tellement lire les aventures de ce pseudo-reporter et de son chien. En revanche, j'en ai gardé une grande affection pour la série "Les petits hommes" et je crois que j'avais un peu le béguin pour Luc Orient, le scientifique...
    (d'où ma fascination actuelle pour les scientifiques ? je peux passer des heures à écouter des gens m'expliquer des théories de mécanique... des histoires d'astronomie... des expériences de chimie... j'en retiens quelques bribes et les intègre à ma façon !)

    Aujourd'hui, je tente de découvrir des choses différentes : j'ai beaucoup aimé Riad Sattouf, dévoré "Le Photographe" et j'ai enfin lu des histoires du très renommé Manu Larcenet.

  • Se faire peur

    Alors que ce n'est pas forcément le cas dans la vie...

    Et même si je reste quand même éclectique dans le choix de mes lectures...

    J'adore avoir peur quand je lis !

     

    Autant je tombe très rarement, par hasard, sur une biographie, autant mes pas dans les librairies me mènent très souvent, sans le vouloir, au rayon polar, suspens, horreur… Mais attention, pas dans le genre "Massacre à la tronçonneuse" sanglant. Le côté gore ne m'a jamais effrayée et je supporte assez bien les descriptions sanguinolentes, aussi détaillées soient-elles mais j’ai toujours été beaucoup plus impressionnée par les situations angoissantes qui me tiennent en haleine et me font frissonner. Reste que je n'ai jamais eu de problèmes pour m'endormir après avoir lu des scènes terrifiantes… j’avais plutôt du mal à éteindre la lumière en fait !

    (Que de nuits écourtées pour pouvoir finir un livre, combien de fois ai-je répété " une chapitre de plus et j’éteins " ? Je me rends compte en y repensant qu’il m’arrive moins souvent, aujourd’hui, de lire jusqu’au milieu de la nuit. D’abord parce qu’il y a moins de livres qui me tiennent en haleine au point que je leur sacrifie mes heures de sommeil… ensuite parce que je me " mémèrise " ! C’est vrai quoi, je ne veux pas avoir l’air d’une taupe albinos au bureau le lendemain matin ! ! ! )

     

    Il y a bien longtemps que mes lectures ne m’ont pas portée vers une intrigue qui fiche la frousse. De ces aventures dans lesquelles on plonge comme en apnée et qui obligent à vérifier si la porte est bien fermée avant de dormir. De ces embrouillamini où l’on n’ose plus faire confiance à quiconque car il pourrait bien être le traitre sous des airs doucereux…

    Cette année, j’ai quand même découvert Maxime Chattam qui est très bien parvenu à me mener par le bout du nez ! J’ai dévoré ses lignes, à la fois inquiète de la suite et impatiente de savoir quelle retorserie il avait bien pu trouver pour faire rebondir l’intrigue. Et je conseille également Serge Brussolo qui m’a fait sursauter au bruit de la porte grinçante poussée par la patte de mon chat.

    Bon je perds du temps de lecture, là !

  • Jamais avant le coucher du soleil

    Commençons par l’histoire, en quelques lignes : Dès le début du livre, Ange, photographe, trouve en bas de chez lui un troll, un enfant encore. Il est blessé et Ange décide donc de le monter chez lui pour le soigner. On va alors suivre à la fois l’évolution de la relation avec le troll mais également comment un secret peut avoir des répercussions sur tout l’entourage, sur la manière dont sa vie est organisée.

     

    C’est un livre déroutant.

    D’abord parce que les chapitres alternent les points de vue. Chaque personnage, à tour de rôle, prend la parole. Ces points de vue personnels sont entrecoupés de documents qui semblent " officiels " concernant les trolls. Morceaux de contes ou d’articles de journaux, poèmes, extraits d’encyclopédie…. Ne lisant jamais les pseudo-résumés figurant sur la couverture des livres, ce découpage m’a empêché, pendant une trentaine de pages, de comprendre qui serait le héros et si cet " Ange " était un homme ou une femme.

    Mais justement, j’ai trouvé que ce jeu de pistes et de découpage était une très bonne idée. Cela donne un rythme à la fois très fragmenté/décousu et plutôt entraînant.

    Ensuite parce que les trolls, la Scandinavie, c’est toute une partie de mes rêves d’enfance. Or jusqu’à présent, les Trolls - pour moi- étaient des êtres malfaisants et non approchables par l’homme…

    Enfin parce que l’histoire est très très originale. Le choix fait par l’auteur de raconter certains événements deux fois - du point de vue d’Ange puis de son interlocuteur par exemple. Le fait que ce troll soit si énigmatique. L’incertitude permanent quant au fil conducteur du roman : Est-ce une histoire sur les relations humaines Tout cela fait qu’il m’a été impossible de lâcher le livre, je me posais trop de questions, j’avais envie de le finir ! " tiens ? pourquoi a-t-on soudain connaissance de ce voisin ? y a-t-il une intrigue là-dessous ?… "

    Il y avait un petit moment que je n’étais pas tombée sur un livre qui me fasse repousser le moment d’éteindre la lumière… Et ça m’a fait du bien de voler quelques heures à mes nuits pour pouvoir le finir plus vite. Un petit plaisir secret en quelque sorte…