5 choses que vous ne saviez pas de moi (1)

Je chante.
Tout le temps et partout. Et à haute voix. (Sauf s'il y a des gens que je connais à côté de moi parce que là, j'ose pas...)

J'adore chanter, fredonner. Pas seulement quand je connais les chansons mais vraiment tout le temps. Je sus la professionnelle de la chanson façon yaourt. Je blablate n'importe quoi mais tant pis, je chantonne quand même. Alors ça peut être je hurle à tue tête My favourite Game des Cardigans, j'entonne dans la rue en marchant vers le métro une version de Rag Doll que Aerosmith aurait bien du mal à reconnaître et qui fait s'inquiéter les passants que je croise, je fredonne toute la journée dans mon bureau le refrain de la chanson pourrite avec laquelle je me suis réveillée, je chantonne silencieusement Nos corps balancent de Martin Rappeneau dans un coin de ma tête au milieu de mes collègues dans l'ascenceur, je vocalise dans ma chambre plus fort que la chaîne hifi...

Au fond, je saoule un peu tout le monde parce que je dois bien l'avouer, je ne chante pas super juste. Et du coup, je leur pourris carrément la musique qu'ils sont en train d'écouter. Mais c'est le prix à payer pour avoir le bonheur d'avoir une ba dans sa vie...

Comment ça va ? Comme ci comme ci comme ci comme ça...

Parfois. Par hasard. On tombe sur des écrits qui expriment parfaitement ce qu'on ressent. Voire des propos qui font découvrir qu'on le vivait depuis toujours sans jamais y avoir pensé mais que oui, c'est ça bien sûr ! Comme une vérité qu'on connaissait depuis toujours au fond, mais qui apparaît soudain comme une révélation.

Et la beauté de tout ça, c'est que du plus anodin des papotages dans le métro au plus intellectuel des essais philosophiques, rien ne peut prédire où ni quand on tombera sur une telle perle.

Pour moi, c'était en lisant le blog d'Hélène. Une personne que je ne connais pas du tout, chez qui je n'ai jamais laissé de commentaire et avec qui je n'ai donc jamais interagi mais dont l'esprit me plaît bien. Elle interviewe dans cette note une maman dont la fille écrit un blog. Cette maman dit beaucoup de choses et entre autre ça qui m'a frappé en pleine figure et que je ne peux m'empêcher de citer :

"Avez-vous découvert certains aspects, certaines facettes de sa personnalité grâce à son blog ?

(...) Je reconnais bien sa façon d'être à travers ses articles, c'est toujours très gai, mais je me demande parfois si ma fille est toujours aussi gaie ?

Il y a beaucoup d'humour dans ses posts et les choses sont toujours prises positivement, peut-être est-ce une manière de se pousser à aller bien lorsque ce n'est pas le cas. Un peu comme un "médicament" pour elle, qui peut servir à d'autres, mais d'abord pour elle-même."

Un petit coeur tout serré

une fleur rouge tout juste éclose

un peu de curry plein de fous rires

un livre inattendu accompagné d'un mot tout doux

un sms pour moi malgré la fatigue 

un accent différent du mien

une pensée venue de l'ouest à qui je pense souvent

un comité d'accueil derrière les tourniquets

une tonne de tasses de thé

un paquet de pétales de fleurs sucrés

 

pleins de moments à venir
 

Trop d'émotions

heureuses

partagées

 

L'intimité

C'est connaître si bien son amoureux qu'on n'a plus de problèmes à lui faire partager tout ou presque. C'est ne pas avoir de souci quand il entre dans la salle de bain alors qu'on y est nue. C'est partager le brossage de dents mais aussi l'aversion pour tata Ghislaine. C'est raconter ses plus précieux secrets. C'est laisser couler ses larmes pendant toute la dernière heure de retour à Brokeback Mountain ou pire, devant un téléfilm bidon alors que pour Titanic, on faisait tout pour être discrète. C'est finir la phrase qu'il a commencée. C'est comprendre sans parole qu'il veut rentrer à la maison.
 

C'est ce qu'il y a à l'intérieur de soi. C'est ce qu'on ne veut pas partager. C'est rester silencieuse des heures (sisi.... je sais le faire !) et ne pas vouloir/pouvoir dire ce qu'on a dans la tête. C'est fermer la porte et ne laisser entrer personne, pour pouvoir laisser son esprit divaguer tout seul, au rythme d'associations d'idées incongrues. C'est les deux ou trois choses dont on veut parler à personne personne. C'est la boîte dans laquelle on range les petits morceaux de souvenirs qui ne parlent qu'à soi. 

Paradoxe...