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Intibacy - Page 24

  • Routine

    Fermer le verrou de la main gauche pendant que la main droite branche l'interrupteur pour que l'eau chauffe.

    Encore un peu essoufflée par la montée des marches sous les cris des photographes (4 étages c'est pas rien même pour une sportive comme moi surtout si on ajoute le stress de montrer le bon profil aux paparazzi) , je branche aussitôt mon bpod sur haut-parleur pour continuer à chanter à tue-tête en m'installant dans mon chez moi.

    Enlever ces chaussures, vite, vite, et les chaussettes aussi, allez, allez : se mettre pieds nus aussitôt que possible. Dans pas si longtemps ils seront gelés mais tant pis...

    Enfin, je peux retirer calmement puis pendre le manteau, l'écharpe puis aller me laver les mains et puis je ferme les volets pour économiser le chauffage......

    On va dire que la soirée est bien commencée (trop de boulot, grève, ciné, papotis avec une copine, trainage dans les rues...) et je meurs donc de faim. (Si je voulais être honnête -mais en même temps, ma vie ici est tellement plus chamarée que la vraie alors pourquoi s'attarder sur la vérité ?- j'avouerais que je meurs de faim quelle que soit l'heure à laquelle je rentre...) Alors je continue à me déshabiller en fouillant mon frigo et mes placards : que me fais-je à manger ce soir ?

    Je finis généralement mon strip-tease en culotte et T-shirt à cuisiner des pâtes ou de la soupe.

     

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    Une heure plus tard, je suis en train de lire, regarder la télé, tapoter sur l'ordi... et je m'aperçois soudain que je grelotte littéralement et m'emmitoufle alors dans un plaid. Chaussettes et gros pull sont également venus à la rescousse !

     

    Mais décidément, mes soirées sont palpitantes ! 

  • Et si on en parlait ?

    J'ai eu une sorte de révélation : je crois que je suis une adepte de la communication.


     

    Les silences qui n'en finissent pas, ça me ronge.


    Les conflits larvés dont on n'arrive pas à sortir, ça me met mal à l'aise.


    Les bombes à retardement relationnelles, ça me fiche la trouille.

     

    Ce que je préfère, c'est la bonne discussion voire l'engueulade [précisons ici que les sudistes parlent parfois très fort et de manière animée mais que cela ne signifie pas forcément qu'ils sont énervés…] qui peut certes finir par une séparation définitive mais aussi aboutir à une mise au point pour un nouveau départ voire même une jolie réconciliation. En tout cas, on se retrouve avec une situation assainie !

     

    Et en ce moment, pour de petites et grandes raisons, je rêve d'explosions de gros mots sur fond d'accent que je n'ai pas, de pleurs, de cris, de hurlements même… je rêve de discussion. Vous voyez le genre ? Non ? Je vous décris ça avec plaisir, allez :


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    Une petite scène de théâtre façon… Façon italienne exubérante et sans limite ; façon je me suis retenu mais là, y a plus de public dans les parages ; façon arrête tes simagrées et mets-toi un peu au boulot ; façon Joey qui pique toutes les fringues de Chandler pour lui montrer qu'il n'est pas content ; façon je suis de mauvaise foi ; façon laisse-moi t'expliquer comment on me parle ; façon présente-moi tes excuses ou explique-moi au contraire qu'il y a malentendu et que tu ne souhaitais pas me vexer à ce point ; façon Scarlett O'Hara la capricieuse face à Rhett Butler ; façon rien à foutre que tous les voisins de l'immeuble voire de la rue entendent ce que j'ai à te dire ; façon je t'arrache les yeux d'énervement devant ton air de mielleuse ; façon Cléopâtre qui fait une scène à César dans Astérix et Cléopâtre…

     

    Bon, le paradoxe c'est que dans la vraie vie, ça donnerait plutôt : « Euh… je te présente mes excuse car je suis désolée de te déranger, tu voudrais pas me dire quel est le souci si tu as un peu de temps et que tu le veux bien ? / tu m'autoriserais à t'expliquer que je ne suis pas très à l'aise avec la situation actuelle à condition que ça ne t'ennuie pas trop ? »

  • Juste une mise au point...

    7ef355e6477bf0f83952c369b64ee12e.jpgBon je sens que je râle beaucoup en ce moment. 

     

    Soyons honnête, c'est en partie parce que ça va pas super super ces deux dernières semaines. (j'ai l'impression que c'est la saison des trucs pourris : J'ai vécu la plus belle humiliation de ma vie, appris une pas super bonne nouvelle concernant une amie, été parachutée sur des dossiers que je sais pas faire, dû faire semblant de ne pas être saoulée par une négociation de 238,47 Euros...)

     

    Mais c'est aussi parce que j'ai accumulé trop de petits ras le bol et que ça finit par déborder. Ben oui, jusqu'à ce que je décide d'un commun accord avec moi-même que ce qu'il me fallait, c'était de la solitude et du célibat, je pouvais si je le souhaitais, faire subir ma mauvaise humeur en rentrant chez moi le soir.

     

    Seulement voila : à qui je racontais tout ça, ces derniers mois, seule sur mon canapé sublime ? Ben à personne pour pas saouler les amis rescapés de mes comportements pour le moins chaotiques. (en toute sincérité, je ne sais pas si c'est ce qu'il s'est réellement passé mais j'ai l'impression que chaque fois que j'ai vu mes amis ces derniers mois, ils devaient subir toute une litanie de plaintes et râleries alors je me suis sentie un peu trop envahissante) Et du coup, je me déversais ici ou là sans préparation psychologique pour mon lectorat.

     

    Et je sais aujourd'hui que j'avais tort. Il y a en fait dans mon entourage des gens qui s'inquiètent sincèrement de moi, qui ne lèvent pas les yeux au ciel chaque fois que je vais mal, qui me racontent des histoires de popstar pour me changer les idées, insultent à ma place les méchants qui me font pleurer et qui même, prennent l'initiative de me téléphoner pour voir si ça va. Je sais bien que ce mot est tout petit et je sais aussi que je n'ai pas répondu à la moitié des témoignages d'amitié que j'ai reçus ces derniers jours (ne croyez pas que je m'en fiche, c'est juste que je suis un peu déboussolée et sais pas trop quoi faire...) mais merci d'avoir été là. 

  • Le syndrome du paillasson

    Le paillasson, c'est ce truc carré, posé par terre à l'entrée des lieux accueillant du public. Il a diverses formes, tailles, couleurs. Il peut être tout neuf, tout usé, bien propre… On en trouve à l'entrée des immeubles hi-tech comme des vieilles maisonnettes de campagne. On le méprise souvent mais il a une utilité certaine : il permet aux gens de laisser à la porte tous ces trucs qui s'accrochent aux semelles et dont on tient à se débarrasser avant d'entrer.


    Il est très utile et pourtant, certains jours on marche dessus sans s'en apercevoir ou en s'en apercevant très bien mais bon, ce n'est qu'une quantité négligeable…


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    C'est triste à dire mais certains jours, je crois que je suis ce paillasson…