Je ne suis pas là, non.
Enfin à première vue on dirait que si, je m'en rends bien compte mais en fait, je suis ailleurs.
Parmi vous alors que non.
Je me sens observatrice des jours qui passent, comme totalement détachée des événements et de leurs conséquences. J'avance sur pilote automatique : fais mon boulot, révise autant que possible, me repose dès que j'ai quelques minutes, réponds à mes copines de classe inquiètes pour demain. Mais je ne réagis pas.
Pourtant il n'y a pas de doute, je suis vivante :
J'ai mal au dos, j'ai mal au coeur.
Je vis avec mes amis plein de choses, je ne fais pas semblant d'être heureuse ou triste ou concernée quand ils me racontent les dernières nouvelles.
Je pique des fous rires mémorables, partage des moments hors du commun, fais des choses délirantes, rencontre des gens hallucinants.
Malgré tout je m'aperçois que souvent, je ne suis pas là. Je suis absente. De longues minutes pendant une réunion, des secondes interminables alors que je suis au milieu de gens qui discutent. Je décroche, je m'en vais, je suis partie.
Pour tout dire, jusqu'à aujourd'hui, je m'apprêtais même à passer mon anniversaire toute seule à réviser et ça ne me choquait pas plus que ça. Pas triste ou résignée, juste indifférente. Ailleurs.
Je ne suis pas là donc. Mais en fait si. J'ai du mal à vous l'expliquer je le sens bien.
Ne pensez pas que je sois dans une rêverie éveillée, je crois juste que je suis en veille.
Laissez-moi un message, je suis de retour dans plus très longtemps.
Blog me tender - Page 68
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Je suis absente. Merci de laisser un message.
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Comment je lis ?
Plutôt corne ou marque-page ?
post-it ou n'importe quel truc sous la main qui puisse servir de marque-page. Il m'arrive quand même de corner pour me souvenir de revenir sur certains mots qui m'ont plu.
As-tu déjà reçu un livre en cadeau ?
Oui. Tout le temps. Surprise ou non. Et j'en offre souvent aussi.
Lis-tu dans ton bain ?
Pas de baignoire donc rarement des bains mais chaque fois que j'en prends un, oui, je suis accompagnée d'un livre.
As-tu déjà pensé à écrire un livre ?
Non pas un livre. Mais parfois, je me dis que certaines de mes notes de blog un peu longues pourraient faire des nouvelles si je les bossais un peu. Pas des morceaux de chef d'oeuvre mais quand même, des nouvelles.
Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ?
Rho làlà... Alors je ne sais pas. Certaines fois ça me plaît beaucoup de savoir que j'ai encore de nombreuses pages devant moi avec les personnages et le monde auxquels je me suis attachée mais d'autres fois, je suis un peu triste qu'on n'ait pas eu la bonne idée de s'arrêter avant de tout gâcher par des histoires qui s'éternisent.
As-tu un livre culte ?
Plusieurs. Des que je relis parfois.
Aimes-tu relire ?
Oui mais pas tout. La plupart du temps je sais que ce n'est même pas la peine de garder le livre sur mon étagère, que je ne l'ouvrirai plus jamais.
Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu’on a aimé ?
Je n'en ressens pas du tout l'envie. Mais j'aimerais pouvoir discuter avec quelqu'un dont l'écriture est le "métier" .
Aimes-tu parler de tes lectures ?
Oh oui. Et pas qu'un peu. Quand je n'ai pas toujours de lecteurs dans mon entourage avec qui partager mes émois, je fais des notes de lecture ou j'offre un livre que j'ai aimé pour pouvoir en parler au moment de l'ouverture du paquet.
Comment choisis-tu tes livres ?
Soit on me l'a recommandé, soit je connais l'auteur et veut lire un truc nouveau de lui, soit j'en ai entendu parler à la télé/dans un magazine.
Sinon, je me balade dans les rayons d'une librairie et je choisis un livre dont la couverture me plaît, dont le titre me parle. Je sens les pages aussi. Si l'odeur ne me plaîtpas, je ne prends pas en général.
Une lecture inavouable ?
Non.
Des endroits préférés pour lire ?
Partout et tout le temps. Mon canap, mon lit, le métro, les files d'attentes, les lieux de rendez-vous
Un livre idéal pour toi serait ?Celui qui me transporte.
Lire par-dessus l’épaule ?
Ouiiiii tout le temps. Trop curieuse.
Télé, jeux vidéos ou livre ?
Les 3 of course. Jeux vidéos un peu moins ces derniers temps.
Lire et manger ?
Sans problème.
Lecture en musique, en silence, peu importe ?
Peu importe, quand je commence à lire, je ne sais pas ce qu'il se passe autour. Même s'il s'agit du décollage d'un avion à 10 mètres.
Lire un livre électronique ?
Pas envie. Il y a déjà des tonnes d'écrans dans ma vie. Pas un de plus.
Le livre vous tombe des mains : aller jusqu’au bout ou pas ?
Toujours. Même si je mets longtemps, que j'intercale un autre livre avant, je finis les livres que je commence. -
Super Fière
On s'en fiche du résultat de ce jeu
On s'en fiche que je viens juste de finir et que j'ai pas révisé ce soir
C'est juste tellement jouissif d'avoir réussi à me surpasser : j'ai participé à la publication de la Une du jour de Voldemag. Mon équipe en était responsable et on l'a fait. Dans les temps.
Et elle est belle. Pas juste esthétiquement mais aussi sur le fond. Les articles partagés par les gens de mon équipe me plaisent tous, y compris ceux pas publiés pour cause de manque de place.
J'ai été chercher toute la geekerie qui est en moi : date d'écriture n'est pas date de publication, ordre sur la une n'est pas source du hasard, coopération et mise sous silence de l'ego sont choses faisables pour moi, gestion d'équipe aussi dans une certaine mesure.Franchement, je suis fière fière fière.
Voila c'est tout en fait
Mode dodo avec un grand sourire satisfait maintenant ON
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...Et un jour.
Et un jour j'ai compris que je ne devais pas attendre de cesser de t'aimer. Que ça n'arriverait jamais. Et que ça n'était pas si grave. Ça ne m'empêcherait pas d'en aimer un autre. Qui a dit que pour construire quelque chose de nouveau, il fallait cesser d'aimer les précédents ? Pas moi.
Et un jour j'ai donc su qu'il fallait simplement que je te dise au revoir pour être certaine d'avancer vers demain. Te dire au revoir parce que je ne veux pas devenir la pauvre fille dont on se moque avec ses potes. Et aussi parce que je ne serai jamais capable d'être seulement ton amie tant que nous n'aurons pas eu une discussion à coeur ouvert. Je n'étais même pas certaine de supporter de te voir avec une autre que moi.
Et un jour la simple idée de te dire au revoir m'a replongée dans le désespoir le plus extrême. A nouveau, j'ai dû vivre avec cette boule atroce dans la gorge, j'ai pleuré avant de m'endormir. Alors j'ai commencé à écrire cette note. Et ça m'a pris des jours et des jours ou plutôt des semaines. Parce que je savais en la commençant quels en seraient les derniers mots et leur conséquence.
Et un jour, j'ai eu le courage d'écrire tout ça et de le jeter comme une bouteille à la mer : même pas peur du regard de ceux que j'aime, des lecteurs que je ne connais que de pseudo, des gens qui viennent ici et dont j'ignore même jusqu'à l'identité. Le livrer à tous, c'est comme demander à chacun de prendre en charge une partie de cette tâche. Je sais par ailleurs que tu ne liras pas ces lignes ici mais je sais aussi que quand je me sentirai prête, je les imprimerai et je te les enverrai.
Et un jour, nous y sommes. Voila. Il faut que je te dise au revoir correctement... Non, bien sûr que non, je n'en ai pas envie. Oui, évidemment, j'ai reculé ce moment pendant des mois. Mais se rendre à la raison, c'est aussi avoir la possibilité de commencer correctement ailleurs.
"MDY,
Tu vas toujours être là, je le sais -tu as compté/comptes encore si fort.
Mais je dois me rendre à l'évidence : tu seras toujours là oui, à l'intérieur de moi. Mais pas dans ma vie réelle.
Je n'ai toujours pas compris si tu souhaites en faire partie : tu es là, pas là. Tu me fais partager des moments intimes et tu disparais. Tu t'inquiètes de moi et tu m'oublies... Or, je ne peux pas prendre part à la partie de cache-cache infinie à laquelle tu sembles vouloir te livrer avec moi.
Elle m'est juste douloureuse au delà du tolérable et je dois me protéger un peu si je veux vivre et non pas survivre à ton absence.Je ne compte pas passer ma vie à t'attendre, même si je m'en sais capable. Ou plutôt parce que je m'en sais capable. Alors, il faut que je pense à moi.
Je ne sais pas combien de merci je te dois et je ne saurai/pourrai probablement jamais te le dire. Mais ce n'est pas grave parce que je ne pourrai jamais non plus te dire combien de souffrance je te dois.
Alors voila, je sais très bien que ça paraît mystique mais je suis persuadée que tu seras toujours quelque part. C'est une évidence. La vie se chargera sans aucun doute de me faire comprendre ce que tu seras pour moi. Et un jour, peut-être que tu te chargeras de me dire honnêtement ce que je suis pour toi.
Mais en attendant...
... Je vais profiter de toutes les minutes de plénitude que m'offre ma vie et continuer à plonger mon regard dans celui d'autre(s)
Au revoir."
Et un jour, il s'était passé tellement de choses entre le jour où j'avais commencé cette lettre et celui où je l'ai publiée que j'étais sereine le jour où j'ai commencé à partager mes au revoir.