Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Oui mais non... mais si ! ou pas ?

    rester c'est souffrir chaque jour
    rester c'est se demander si elles n'ont pas raison, au fond
    rester c'est leur offrir mes forces
    rester c'est attendre le prochain courriel qui me fera encore pleurer

     

    partir c'est me lancer dans les disputes ouvertes
    partir c'est laisser tomber sans se battre
    partir c'est prendre le risque d'être au chômage
    partir c'est les laisser gagner

     

     

    ce matin, je suis enfin allée voir le médecin, et je n'ai pas osé lui dire
    pas osé lui dire que si j'étais si fatiguée c'est parce que les forces nerveuses nécessaires pour affronter le boulot sont trop grandes
    pas osé lui dire que je crois qu'au fond il ne s'agit pas vraiment de fatigue mais de pas envie d'aller bosser profonde (et non pas d'un caprice)
    pas osé lui dire de peur surtout qu'il m'explique que c'est moi qui ai un problème. pire, que c'est moi LE problème et pas elles

     

    et au fond, sans cesse cette question : est-ce que rester c'est vraiment gagner ?...
    dilemme.jpg

    PS : merci pour le SAPP* cet aprem sous forme de sms et mails et images à mes suiveurs de twitter et cops d'apéro.
    vous êtes précieux

     

    * service après pétage de plombs

  • Les mercredis des musicos surfeurs (10)

    Les surfeurs font les beaux gosses. C'est connu. Ils sortent de l'eau, planche sous le bras, cheveux tout fous après leur lutte avec les éléments aquatiques, ouvrent nonchalamment leur combinaison et les filles sur la plage se pâment.

    C'est logique, c'est l'aura du sportif cool. Les groupies sont là en grappes… Elles gloussent et se tripotent les cheveux dès qu'ils sortent de l'eau, passant à côté d'elles, faisant mine de ne pas les voir. Elles, elles se sont apprêtées spécialement avant de venir Ce matin elle maquille ses yeux Relève ses cheveux

    Chacune tente de faire passer son message. Eux tentent l'indifférence mais n'en sont pas moins très à l'écoute de ce qu'il se passe. Nos corps balancent, Tournent et s'avancent, Nos gestes suivent, Nos yeux s'esquivent...

    En réalité, en paons qu'ils sont, ils ont même tout à fait conscience de toutes leurs minauderies. Mes cinq sens, Guettent leur chance... L'objectif étant de savoir avant même les retrouvailles, vérifier qui est réceptif aux avances de qui. Parce que là, avec la tenue qui va bien, on fait les malins mais ensuite, sans le camouflage, on ne veut pas se planter. Il faut que la première tentative soit la bonne.Ne pas laisser de place au tâtonnement, pire, à l'échec !

    Et celui qui décrit le mieux pour moi l'entreprise de séduction, c'est Martin Rappeneau. Il sait tout dire, de l'avant au pendant et jusqu'à l'après. Ses mots sont justes et ses chansons simples et abordables comme un coup de foudre.

    Ce manège plaît à tout le monde. Petit jeu du chat et de la souris. On fait les fiers, chacun dans son coin, mais on sait que ce soir, sur la plage ou ailleurs, on se croisera à nouveau et que là... là tout pourra commencer. Ou pas.




    Une autre danse,
    On recommence,
    Sa tête se penche,
    Ses lèvres tremblent,
    C'est ma revanche,
    Nos corps balancent.

     

     

     

    Bon je vous laisse, je dois enfiler ma combi et farter ma planche !

  • Loque ô motive

    Voila voila ça devait arriver on le sait tous, n'est-ce pas ? Après des semaines voire des mois de grave n'importe quoi, je vois que le crash est en cours de route, là. Le sol se rapproche à une vitesse folle, les commandes ne semblent plus répondre même quand j'insiste lourdement. Je vais m'écraser !

    La loque attitude me pendait au nez depuis quelques jours et elle est là. Mercredi je sentais mon cerveau fondre d'épuisement à la sensation de pas pouvoir retenir ne serait-ce qu'une ligne de plus de mes cours. Jeudi dernier je riais hystériquement. Vendredi je me suis sentie complètement lobotomisée à la fin de mon partiel.Dimanche j'avais mal au dos. Hier j'ai raté le premier cours depuis la rentrée pour la simple raison que j'avais la flemme. Aujourd'hui je me suis tout simplement pas levée.

    noyee.jpgJ'ai l'air d'une sorte d'épave échouée sur mon canapé. Pas encore mangé, pas encore lavée, pas encore bougé. Je me sens un peu nauséeuse aussi. Comme un peu faiblarde quoi. Je fais juste rien en attendant que ça passe... Et j'espère que ça passe. Parce que je veux surtout pas que ce soit là le moment qui vient couronner mon entêtement à vouloir avancer coûte que coûte. Vous savez, ce moment où atteint le lieu où la glace est trop fine, on avait pas remarqué parce qu'on marchait nez au vent mais soudain, elle fait *crac* sous les pieds et on plonge. Et c'est froid. Très. Et on a un petit peu peur. Parce qu'on ne sait pas trop comment bouger avec tous ces habits qui gênent pour nager et l'engourdissement du froid tout ça.

    Allez, on se bouge !!!

  • Mes voisins au musée

     

    Il y a ceux qui touchent à tout, qui ne respectent rien du tout. « Oh mais c'est dingue ça. Touche comme c'est bizarre… On dirait trop pas qu'elle est faite en bois cette sculpture ! » Ils ont des photo souvenirs à prendre aussi "Attends ça fait pas très beau, t'as qu'à poser ton paquet de chips par terre en attendant" et puis avec le flash, c'est beaucoup plus joli donc ils ignorent royalement les 359 panneaux d'interdiction. Mais où est choupinou ? Choupinou ? CHOUPINOU ohé t'es où ? Ouf, ils sont claqués de tant de découvertes, il leur faut un sandwich au saucisson pour mieux admirer la Joconde, là. Il reste plus de chips par hasard ? Oups j'ai renversé un peu d'eau...

    Il y a ceux qui regardent la vie à travers leur objectif. L'appareil photo n'a même pas besoin d'être sophistiqué. On voit très bien qu'il s'agit juste de photographes dans l'âme. Ce n'est pas qu'ils visitent la salle puis qu'ils sélectionnent une œuvre ou deux qui les ont touchés. Non. Tout est immortalisé, sans distinction d'intérêt, syndrome « j'y étais ». Ils soupirent très fort parce que ce con de touriste lit les cartels et s'attarde devant le tableau qu'ils voudraient photographier. Ils saoulent bien tout le monde à rester plantés 5 minutes dans le passage pour choisir le meilleur angle de vue… Idéalement, ils prennent des poses de pro, ils s'approchent, ils s'éloignent, ils se contorsionnent, mais l'oeil toujours vissé à l'objectif.


    Il y a ceux qui sont guides professionnels. Voire même docteur es muséums. On les sent prêts à donner une conférence sur quelque sujet que ce soit. Ils déambulent, généralement accompagnés d'amis à qui ils exposent avec affectation leur théorie sur le monde en général et sur la plus obscure des œuvre du musée en particulier. Généralement, leur cour empressée est trop hypocrite ou éblouie pour se rendre compte des débilités qu'ils débitent : « Quand on compare ce buste à celui exposé à Djakarta, on voit immédiatement que l'inspiration hellénistique de cet artiste est tout à fait improbable. J'en parlais encore hier après la lecture d'un article dans Blaireaux de Musées… »


    dodo.jpgIl y a ceux qui font tache. Parce qu'ils ne font pas comme tous les autres. Les artistes plongés dans leur création ou leur copie des œuvres, les habitués du musée... ils vont se concentrer sur une œuvre ou deux et rester devant pendant de très longues minutes, voire des heures quand le reste papillonne de pièce en pièce. Les gens qui cherchent juste un refuge. Ils lisent, griffonnent, envoient des sms, figures immobiles au milieu du flot de curieux. Les groupes d'écoliers qui cherchent les réponses à leur questionnaire comme un jeu de piste et ne regardent rien des oeuvres. Les fatigués qui attendent leurs amis plus motivés en faisant la sieste sur les fauteuils moelleux de la dernière salle.