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Ba, bla bla - Page 9

  • N'imp'

    Bon cette fois-ci c'est la bonne, je vais prendre mon souffle et demander à ma cop si elle m'accueille une dizaine de jours au soleil de l'autre côté de la méditerranée : je veux des vacances pas pareilles ET la voir enfin !

    Je dis merci à la cantoche pour le retour de la clémentine depuis jeudi (un mois qu'on avait que des clemenvillas, j'étais obligée de manger des yaourts ou des kiwis pour vous dire combien ma vie est difficile) car je vous rappelle que je hais les Clé...llas !

    Il me semble que les semaines à venir vont être fortes en non-vie et inintéressanterie et "j'ai pas le temps de faire grand chose" donc ben je crois qu'on va pas forcément se lire super souvent. Je dis ça juste pour éviter les suicides collectifs devant mon absence bloguesque...

    Et aussi, j'annonce que dans 8 notes, ce sera la numéro 600. Comme la dernière fois que j'ai passé la centaine je vous demande : à quel sujet ou dans quelle catégorie je la fais, cette note ?

     

    Collages.jpg

  • Scotchée

    Je partage ce texte parce que csa lecture fut une claque, une vraie pour moi. Je trouve ça presque chirurgical tant ça semble aseptisé de prime abord. En fait chaque mot m'a touché, parce qu'au fond je l'ai senti très affecté, l'auteur de cette lettre...

     

    Effacez le nom de mon grand-père à Yad Vashem,

    par Jean-Moïse Braitberg

    Source LE MONDE

    Monsieur le Président de l'Etat d'Israël, je vous écris pour que vous interveniez auprès de qui de droit afin que l'on retire du Mémorial de Yad Vashem dédié à la mémoire des victimes juives du nazisme, le nom de mon grand-père, Moshe Brajtberg, gazé à Treblinka en 1943, ainsi que ceux des autres membres de ma famille morts en déportation dans différents camps nazis durant la seconde guerre mondiale. Je vous demande d'accéder à ma demande, monsieur le président, parce que ce qui s'est passé à Gaza, et plus généralement, le sort fait au peuple arabe de Palestine depuis soixante ans, disqualifie à mes yeux Israël comme centre de la mémoire du mal fait aux juifs, et donc à l'humanité tout entière.

    Voyez-vous, depuis mon enfance, j'ai vécu dans l'entourage de survivants des camps de la mort. J'ai vu les numéros tatoués sur les bras, j'ai entendu le récit des tortures ; j'ai su les deuils impossibles et j'ai partagé leurs cauchemars.


    Il fallait, m'a-t-on appris, que ces crimes plus jamais ne recommencent ; que plus jamais un homme, fort de son appartenance à une ethnie ou à une religion n'en méprise un autre, ne le bafoue dans ses droits les plus élémentaires qui sont une vie digne dans la sûreté, l'absence d'entraves, et la lumière, si lointaine soit-elle, d'un avenir de sérénité et de prospérité.


    Or, monsieur le président, j'observe que malgré plusieurs dizaines de résolutions prises par la communauté internationale, malgré l'évidence criante de l'injustice faite au peuple palestinien depuis 1948, malgré les espoirs nés à Oslo et malgré la reconnaissance du droit des juifs israéliens à vivre dans la paix et la sécurité, maintes fois réaffirmés par l'Autorité palestinienne, les seules réponses apportées par les gouvernements successifs de votre pays ont été la violence, le sang versé, l'enfermement, les contrôles incessants, la colonisation, les spoliations.


    Vous me direz, monsieur le président, qu'il est légitime, pour votre pays, de se défendre contre ceux qui lancent des roquettes sur Israël, ou contre les kamikazes qui emportent avec eux de nombreuses vies israéliennes innocentes. Ce à quoi je vous répondrai que mon sentiment d'humanité ne varie pas selon la citoyenneté des victimes.


    Par contre, monsieur le président, vous dirigez les destinées d'un pays qui prétend, non seulement représenter les juifs dans leur ensemble, mais aussi la mémoire de ceux qui furent victimes du nazisme. C'est cela qui me concerne et m'est insupportable. En conservant au Mémorial de Yad Vashem, au coeur de l'Etat juif, le nom de mes proches, votre Etat retient prisonnière ma mémoire familiale derrière les barbelés du sionisme pour en faire l'otage d'une soi-disant autorité morale qui commet chaque jour l'abomination qu'est le déni de justice.
    Alors, s'il vous plaît, retirez le nom de mon grand-père du sanctuaire dédié à la cruauté faite aux juifs afin qu'il ne justifie plus celle faite aux Palestiniens. Veuillez agréer, monsieur le président, l'assurance de ma respectueuse considération.


  • Tournée de Merguez et JJG

    On aura tout dit et tout entendu cette semaine. Ma phrase préférée sera sans doute celle lancée par le chef d'une cops : "La grève ça n'existe que dans le public, le privé n'est pas concerné."

    Donc oui, foulons au pied notre Constitution. Riche idée. Interdisons aux gens ne travaillant pas dans le secteur public de faire grève. Et interdisons les rassemblements de plus d'une personne tiens, ce sera aussi simple.

     

    Autre pensée à la volée (ce soir c'est tout sauf construit, mon cerveau fait grève) je regrette que certains grévistes ne soient pas comptés en tant que tels pour cause de crise. Plutôt que perdre une journée de boulot, certains ont préféré poser une RTT. Je le comprends vraiment bien mais examinons un peu ce cercle vicieux paradoxal :

    on fait grève parce que crise, peur, envie de râler, de montrer à tous son mécontentement. Mais on n'a pas les moyens de s'offrir une journée de salaire alors on pose une RTT. Et malheureusement, on n'est pas compté dans les contestataires. Notre grogne passe inaperçue. On se dit que les gens sont pas si mécontents. Rien ne change...

     

    De cette journée je retiens surtout : que pour la première fois, j'aurais voulu faire grève mais que la pression de ma chef m'en a empêché.

     

     

  • Mon parcours de santé

    Je ne vais pas souvent chez le médecin mais quand je le fais, je le paye cher. Parce que j'ai fait le choix de ne pas désigner de médecin traitant.
    Très précisément, cet état de fait aujourd'hui me coûte 50% du prix de ma consultation.

    Qu'on s'entende bien : je ne pleure pas. C'est un choix que j'ai fait. Et j'ai les moyens de l'assumer. Je ne crache pas non plus sur les 90% de français qui ont désigné un médecin traitant.

    Bien donc, j'ai fait ce choix de dire Fuck au système et ça me coûte un oeil ou environ 5 euros par consultation. Pourquoi ce choix ? (les gars, si ça vous passionne pas ma vie, je le comprends, hésitez pas à changer de page, hein ? )




    D'abord parce que je ne comprends pas très bien pourquoi je devrais aller toujours voir la même personne : parfois je suis malade au boulot donc je vais à côté, parfois je suis mourante chez moi donc je vais à côté. Mais ce sont pas les mêmes à côté en fait...

    Et ça me saoule de me dire qu'à moins que ce soit grave ou de nature à
    affecter mon intégrité, ben je suis hors de leur putain de parcours de
    santé !  (ah non pardon parcours de soins coordonnés) Examinons en effet la définition du cas où je peux faire la fille free style qui choisit le 1er médecin dispo :
    "On considère comme urgence une situation non prévue plus de 8 heures auparavant, et qui concerne une affection, ou la suspicion d'une
    affection, mettant en jeu la vie du patient ou l'intégrité de son organisme et entraînant la mobilisation rapide du médecin."

    exemple : j'ai la migraine et pas la force de bouger jusque chez le médecin, je suis bien dans l'affection non prévue 8 heures auparavant, ok. Examinons la deuxième condition cumulative (ils disent "ET") : est-ce que ça met en jeu ma vie ou l'intégrité de mon organisme ?? et si c'est la grippe ?

    médecins.jpgEnsuite parce qu'il se trouve que je suis atteinte d'une affection de longue durée et que j'ai pas bien capté comment je suis censée pouvoir aller voir mon spécialiste sans passer par le généraliste. C'est possible je le sais, mais j'ai pas compris comment. Et si j'ai plusieurs affections longue durée ?

    Pire, y a des médecins qui sont des spécialistes et je vois pas très bien pourquoi je peux pas aller les voir direct. Non mais sans blague : j'ai une verrue faut que je paye 2 consultations pour me la faire cryogéniser ? On nous suggère d'aller voir tous les ans un dermato pour contrôler les grains de beauté (et j'en ai une tonne) et donc il me faut payer 2 fois le médecin pour 10 minutes par an ?

    J'ai dû louper un épisode... ?!
    parce que allo ??? on essaie pas de limiter les consultations inutiles ???


    Enfin et surtout, parce que je trouve qu'il y a plus grave qu'aller voir le dermato sans passer par le généraliste. Il y a à mon sens des pratiques bien plus dispendieuses que les resquilleurs du parcours de soins coordonnés : y a le fait de devoir payer tous les 3 mois un généraliste pour qu'il me prescrive les mêmes médicaments depuis 5 ans... Médicaments qui coûtent 3,41 euros.

    Donc que fais-je ? Au bout de 3 mois, j'utilise ma vieille ordonnance aussi longtemps que les pharmaciens l'acceptent et je paye de ma poche les 3,41 euros. Parce que sauf déréglement visible à l'oeil nu, je ne contrôle mon dosage que tous les 18 mois. 2 visites par an me sembleraient suffisantes !

    ordonnance.jpg



    Pourquoi je vous parle de tout ça ? Parce que dans quelques mois, mon choix de rebelle va me côuter un oeil ET un bras. On ne me remboursera plus que 30% de mes consultations. Et la mutuelle ne prendra pas en charge le reste.

    On va où, là ? Je représente 10% de la population. Combien de % des remboursements ? Ca va leur rapporter quoi, cette mesure ?

    Si je résume, donc, on voudrait me faire croire que réduire de 20 points le remboursement de 10% des assurés sociaux va sauver la Sécu !!! Faudrait peut-être voir à pas me prendre pour plus conne que je ne le suis, non ?