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Intibacy - Page 12

  • démasqued

    J'aime pas qu'elle sache tout de suite que ça va pas.
    J'aime pas ne pas pouvoir être transparente.
    J'aime pas ne plus être capable de faire semblant avec tous et tout le temps.
    J'aime pas devoir user de subterfuges pour pas avoir à lui raconter.
    J'aime pas être réveillée désormais parce que ça fait trop mal.
    J'aime pas qu'elle me manipule l'air de rien pour me faire parler.
    J'aime pas qu'elle y parvienne presque.
    J'aime pas que ça aille pas mieux malgré ses pouvoirs magiques.

    J'aime PAS !

  • Perte de consistance

    J'ai chèrement, très chèrement, payé mon indépendance. Mon autonomie plutôt. Mon individualité même.

    Elle m'a coûté des amis, des crises de doute, des rêves, des projets, des larmes et du temps. Beaucoup de temps.
    Il va de soi que je ne peux demander aux gens qu'ils me respectent sous prétexte que j'en vaille la peine, je peux faire en sorte de ne pas les laisser me prendre par les pieds pour me tirer en arrière.
    Oui, j'existe et non, je ne vous autorise plus à me nier.

    Si je n'ai aucun problème avec les dynamiques de groupe, je crois désormais qu'il faut en respecter les composantes. Surtout quand le groupe est composé de peu d'entités. Le fait que je sois en couple ne me fera pas disparaître en tant qu'individu, le fait que je vive en colocation ne me transforme pas en une entité nouvelle dont chaque élément est dissout dans le tout, le fait que je sois membre d'une famille nombreuse ne me réduit pas à cette réalité.
    Aussi fusionnelles ces relations puissent-elles être.

    Alors qu'elles partent probablement d'un bon sentiment, les invitations par personne interposée "Y a bidule qui m'a dit de te faire savoir qu'il aimerait bien que tu viennes passer le week-end chez lui le mois prochain" ne sont pas pour autant acceptables au regard des principes qui sont les miens.
    J'existe, j'ai des coordonnées postales/téléphones/informatiques, on peut donc me faire savoir directement que l'on souhaite me voir. Or, il semble que de plus en plus, les gens se dispensent de me parler en faisant passer leurs messages par des membres de mon entourage. Ceci n'est pas un mode de relation respectueux ni acceptable de mon point de vue.


    Désormais, je considère donc que toute invitation faite par l'entremise d'un tiers ne m'a pas été transmise.
  • Des cartons et un feuilleton

    Assise par terre, au milieu des sacs remplis de magazines trop vieux, d’annuaires désormais inutiles et d’autres bricoles à recycler, je regardai le carnage qu’est devenu mon appart en cette avant-veille de déménagement.

    Il y a des cartons partout, des valises pleines empilées, des plaids sortis qui serviront à emballer tout ce qui est fragile, des morceaux de mon canapé, des livres sans cartons entassés sur une étagère en attendant mieux. En fond sonore, il y a la télé sur laquelle passe une redif de Dawson.

     

    Et je suis là, depuis au moins 20 minutes, les yeux dans le vague, à rien faire du tout à pas avancer ce que je devrais.

     

    Je suis prise d’une horrible envie de pleurer. C’est fini là, ça y est. Terminé.

     

    Oh, ce n’est pas comme si je n’avais pas déjà légèrement remarqué ces derniers mois que c’était la fin.

    Il va de soi que je n’allais pas pouvoir passer tout le reste de ma vie cachée dans ce no man’s land d’indifférence tranquille ni pouvoir tenir éloignés trop longtemps les envies et les rêves que j’avais étouffés en partant. Ces derniers temps, la peur, le stress, la colère, la tristesse, voire même les phases d’inquiétude ont réussi à s’immiscer dans mon existence toute lisse et sans saveur. Ma vie a désormais tout sauf l’air d’un cocon et je le sais.

     

    Le truc, c’est que par terre dans mon chez moi au milieu des choses qui ont fait mon quotidien, avec en fond sonore la série que je regardais à la toute fin de mon adolescence, le sentiment de nostalgie m’a submergée. Soudain, j’ai pris une claque. Il y avait du tonnerre lointain depuis quelques semaines mais là, l’éclair m’a foudroyée sur place.

     

    Tous ces cartons, tous les mots échangés dernièrement avec toi, c’est la fin, la vraie, de mon passé. Il n’y aura plus jamais de retour en arrière et le dernier symbole d’avant est en train de se dissoudre. Je suis désormais au commencement d’une vie où je serai seul maître à bord.

     

    Et oui, je le sais très bien que changer de vie est beau, exaltant de défi. Mais ça fait mal, aussi. Et je me sens toute faible là. Je ne suis pas prête à subir le report de souffrance qui m’attend depuis tout ce temps. Je veux retourner dans ma vie d’avant, celle où mes questionnements les plus complexes étaient de savoir s’il valait mieux être avec Dawson ou Pacey…


  • J+5

    Ne fait pas encore tout à fait ses nuits

    Mange de manière encore un peu irrégulière

    Sourit parfois aux anges

    Découvre son chez elle

    Ne sait pas encore très bien communiquer
    mais interagit avec son entourage

    A sa manière un peu balbutiante.