Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Intibacy - Page 13

  • Routine

    J’ai coutume de dire que j’ai une vie sans histoires.

    Quand on me demande si ça va, quoi de neuf, je réponds toujours ou presque « Ça va, la routinette… » Et je le pense, je le ressens comme ça. Ce n’est pas de la cachotterie ou des mystères ni du misérabilisme.

     

    Je vis au jour le jour ou presque, chaque événement est comme un fait divers de plus. Je ne passe pas des heures à mettre en perspective l’histoire de ma vie. Je me torture bien parfois un peu sur le sens que je tente d’y donner ou sur le mystère des erreurs que je répète sans fin. Quelques évènements très importants émaillent même l’année. Mais ensuite ils s’éloignent, deviennent comme désincarnés, se fondent dans un ensemble un peu brouillardeux.

     

    En fait, la plupart du temps, j’additionne tout simplement les journées.

     

    Un peu comme cette manie bloguesque que j’ai de faire des listes de petits bonheurs, je série les événements de ma vie, les classe, les ordonne. Un même évènement peut avoir plusieurs tags bien sûr : acheter du pain peut être taggé quotidien, petit bonheur, miam et fin de journée, par exemple. Cependant, paradoxalement, je ne leur donne pas toujours un ordre d’importance.

    Acheter du pain = me faire larguer = boucler un dossier.

     

    C’est ce qui fait dire à beaucoup que je suis détachée voire je m’enfoutiste. Rien n’est important apparemment. Alors qu’en fait tout l’est.

     

    Et puis, à côté de cette partie visible de l’iceberg, il y a mon état d’esprit latent.

    Celui qui me fait cesser de dormir pour mieux m’étourdir de petites actions quotidiennes et routinières quand je m’aperçois qu’en fait, ma vie est remplie d’évènements bien trop grands pour moi, que je ne peux décemment pas qualifier de routinette justement et dont je ne sais pas trop à qui parler. Ni par où commencer. Trop de directions possibles et de répercussions envisageables. Ou alors peut-être que je m'emballe pour rien et que tout va bien ? Je me sens toute petite, comme face aux rouleaux de l'océan à marée haute.

    Ces rouleaux c'est un peu quitte ou double : je me sens soudain prise de panique ou je joue à saute-mouton. Alors que je sais les gérer depuis toute petite, je sais que si on plonge très profond, l'onde passe au-dessus sans danger, ni risque d'être baladée dans ses tourbillons, me faisant boire la tasse.

     

    C'est ça, il faut que je revienne aux fondamentaux. Il faut que je trouve un moyen de canaliser tout ce flux d'idées et d'informations.

    3827078521_65f0792b14.jpg



  • Nous traversons actuellement une zone de turbulences

    There's a look on [my] face I would like to knock out
    Can't believe [I was] once just like anyone else


    Ce silence, même si on a laissé entendre un jour qu'il ne suffisait pas en soi à être considéré comme un signal, aurait pourtant dû allumer une sorte d'énorme lampe rouge quelque part. Le calme profond, le mutisme, l'indifférence, ça me ressembl(ait)e très peu. La guerre des nerfs -même si je suis suffisament têtue pour ne pas la perdre quand on me la déclare- très peu pour moi.

    Et puis soudain, tout s'est mis à devenir flou. Ca a commencé à devenir très compliqué dans ma tête. J'avais mal au ventre tout le temps de tous les jours. Comme si je passais en permance des partiels.

    J'ai continué à me désinvestir sans vouloir me rendre compte que les turbulences avaient commencé depuis un moment déjà. A coup de phrases assassines, de jemenfoutisme permanent, de mise au placard de ma vie sociale. Il y a eu plein plein de signaux pourtant :
    - des phrases prémonitoires "je ne sais pas ce que tu peux faire mais trouve parce que je sens que ça va être notre dernier anniversaire ensemble",
    - des appels à l'aide pas même déguisés "C'est horrible, maman, j'ai l'impression de faire du surplace, que plus jamais rien ne changera."
    - des menaces de départ avec valise à la clef,
    - des projets abandonnés,
    - des crises de larmes inexplicables sous la douche.
    J'étais triste en permanence, je souriais d'un air absent et je ne me plaignais plus surtout, parce que personne ne comprenait mon mal-être. On me voyait capricieuse : j'avais une vie de rêve. Un couple stable, un homme qui chérissait jusqu'au sol que je foulais, un chat, un travail, un appart', une famille, une relativement bonne santé. Il fallait que je sois raisonnable.

    Rai-so-nnable.

    Ne décevoir personne, ne pas créer de vagues, ne pas inquiéter mes parents, ne pas faire de peine à cet homme qui partageait mon quotidien : être raisonnable. Ce n'était pas si pire, je n'avais pas si mal, il y avait plus malheureuse que moi. Alors j'ai obéi à cette injonction sociale. Je m'éteignais, je disparaissais, y compris physiquement. J'ai commencé à perdre du poids sans raison petit à petit, à rire moins souvent et moins fort.

    Si certains des plus proches ont laissé filer, ça a mis la puce à l'oreille d'autres.
    J'ai été sauvée par 2 phrases très précisément.
    Je dois ma vie, au sens littéral du terme, à 2 personnes. Un 12 et un 18 février. Une phrase chacune. "Je sais pas où tu es en ce moment baci, mais tu n'es pas parmi nous, il est temps que tu fasses quelque chose, là." et "Si tu as besoin, quel que soit le moment, la maison est ouverte."

    Et moi ?

    Pour moi, l'alarme s'est mise en route très très fort quand j'ai menti pour la 2ème fois depuis 13 ans que je le connaissais. La 1ère depuis que nous étions ensemble. Un mensonge débile, qui ne sert à rien, qui ne trahit personne. Un mensonge qui montrait juste à quel point de déni de moi-même j'en étais arrivée : j'avais juste envie de rentrer toute seule tranquillement, à pieds. Alors j'ai menti, j'ai dit qu'une copine m'accompagnait, que je ne risquais rien. Je serais parvenue à mes fins sans mentir, bien sûr, mais il aurait fallu se disputer. Ce que je vivais jusque là comme un compromis est soudain devenu un sacrifice.

    Un soir, j'ai décidé que désormais, la personne qui allait compter, c'était moi. Que peut-être que j'avais le droit d'exister, de dire merde à toutes ces obligations que moi seule m'obligeais à respecter ? Il était temps de tout envoyer balader et de prendre ce ticket qui me faisait si peur : celui pour l'entrée des montagnes russes.
    Fuck. Let's give it a try...

     

     

    Pray to God I think of a nice thing to say
    But I don't think I can so fuck you anyway


  • 100 choses que je sais faire

    C'est une vieille idée de Larkeo que j'adore. J'ai commencé il y a un moment déjà. Hop, je commence à partager :

    1. Chanter à tue tête tant pis si c'est faux
    2. Enlever mon soutien gorge devant des inconnus
    3. Parler en public alors que j'ai la super trouille
    4. Le grand écart
    5. Lire en anglais
    6. Des listes de choses stupides (mais pas celle-là, qu'on s'entende)
    7. Lire un plan
    8. L'amour
    9. Sourire aux touristes perdus qui veulent une photo souvenir ou trouver leur chemin
    10. Sourire tout court
    11. Rire aux éclats
    12. « Au Clair de la lune » au piano et sur une guitare
    13. M'amuser sans avoir touché un seul euphorisant
    14. Parler italien
    15. Sauter à cloche-pied
    16. Pipi adossée à un tronc d'arbre (merci jérem)
    17. Transformer des videos pour les regarder sur l'ipod
    18. Des pizza de toutes sortes
    19. Prendre fait et cause pour quelqu'un injustement harcelé
    20. Relativiser
    21. M'emporter sans raison
    22. Jouer les rebelles
    23. Avoir l'air compétente
    24. La vaisselle
    25. Décider que ce soir, ce sera drôle, même quand l'ambiance est vraiment pourrie
    26. Des fleurs en crochet
    27. Me concentrer au milieu du bruit
    28. Les lasagnes
    29. Apprendre de nouvelles choses
    30. Faire semblant que ça va
    31. M'émouvoir
    32. Procrastiner…
    33. …mais finir dans les temps quand même
    34. Changer les couches
    35. Être à l'écoute
    36. Couper court
    37. Avoir envie
    38. Rencontrer de nouvelles personnes
    39. Tenter l'aventure
    40. Des écharpes
    41. Pleurer
    42. Être désolée
    43. La cuisine des fonds de placards
    44. Rendre service
    45. Etre de bonne humeur
    46. Tout casser dans ma vie bien rangée
    47. La danse des canards
    48. L'idiote
    49. Mettre de jolis colliers
  • sorry ?

    Ne pas s'excuser.

     

    Rester sur ma position.

     

    On me marchait dessus, j'étais autorisée à me faire entendre.

     

    J'avais même le devoir de me faire respecter.

     

    J'existe.

     

    J'ai le droit d'être là.

     

    Ne pas m'excuser.

     

    Je ne suis pas désolée (tenter de s'en convaincre encore et encore)