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Intibacy - Page 10

  • Days

    Day One

    Aspirateur et serpillière.

    Crumble poire chocolat, tisane et thé de Noël.

    Courbatures pour la quasi intégralité de mes muscles.

    Tricot devant la télé.

    Des paillettes de fous rires encore là et un peu de nostalgie inquiète à l'idée de 2010, due à la fatigue sûrement.

     

    Mais je suis heureuse.

     

    Day One O One

    Aspirateur et serpillère.

    Tartines beurre salé et thé à la fleur d'oranger, chocolat noir très noir.

    Légère migraine et giboulées.

    Ordinateur devant la télé.

    Des paillettes de bonheur rémanente et un peu de nostalgie en pensant à la veille, si peuplée comparé à ce jour si vide, due à la fatigue sûrement.

     

    Mais je suis heureuse.

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  • PDBDM

    Je n'y arrive pas. J'ai commencé plein de choses, envie de vous raconter une tonne d'anecdotes, de sentiments, de bonheurs et de déceptions. Mais c'est impossible, pour une raison que j'ignore.
    Et ça m'énerve un peu tous ces bouts de notes commencés et mis en brouillon.

    J'ai juste envie de ne rien faire. De me morfondre un peu. La flemme. Je ne cherche même pas la motivation pour changer cet état de fait. Pathétie.

    Pourtant objectivement, je n'ai pas de raisons d'aller mal.
    Il m'est difficile de me souvenir d'un seul moment dans ma vie où j'aie été aussi entourée. Par de très très belles personnes, des gens qui m'aiment en plus. En qui j'ai entière confiance etque j'aime en retour.
    J'ai l'impression d'avoir aussi beaucoup grandi dans ma relation avec mes soeurs, on est plus paisibles. Mes liens familiaux au sens large sont plus reposants.
    Ma vie sociale est enrichissant et pleine. J'ai la chance de faire énormément de choses, je vais à des concerts, je dîne avec des amis, lis des romans ahurissants, pars au ski, devient l'associée néophyte de grands projets.
    Au boulot, collègues et boss sont des plus aimables, les dossiers que je traite sont passionnants même si épuisants et j'ai enfin obtenu une augmentation.

    Non, pas de raison.
    Et d'ailleurs, je ne vais pas mal.
    Juste envie de rien.
    Sensation de me laisser porter par les autres sans vraiment rien contrôler.
    Ah ben j'ai bien fait d'écrire tiens. Evidemment, quand je le verbalise : je contrôle plus.
    Bon, maintenant que je sais, je vais revenir allez...

    A vite.

  • 2009 ce fut


    Chicago
    Crozon
    Detroit
    Essaouira
    Feins
    Kalamazoo
    Lavardens
    Lille
    London
    Marrakech
    Montigny
    Morlaix
    Niagara
    Nice
    Paris
    Pau
    Philadelphie
    Pittsburgh
    Rabat
    Toronto
    Toulouse
    Versailles
    Vieux Boucau
    Washington

     

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    Au revoir Simone, le concert dont j'ai pas pu attendre la fin.
    Sia, un de mes plus beaux moments de concert ever, merci à toi pour l'idée !
    Creature, l'inattendu.
    Clarika, la fille qui file la chair de poule et de rire.
    La pièce de monsieur Recrosio.
    Paco Volume, twice.
    L'illusion conjugale


    Le Grenelle de l'apéro, moment paradoxal de partage et de vide sidéral. Des randonnées en Bretagne. Enchaînement d'entretiens d'embauche non sollicités et non couronnés de succès. L'ancrage de mes amis virtuels dans ma réalité profonde. 3 jours de vacances au camping avec ma famille d'adoption, ceux que j'aime le plus mal au monde, sorry, si vous saviez. L'annonce faite à baci qui a déglingué au moins un mois de nuits. Un filleul n°2, source de fierté, tout comme pour n°1. La découverte de la vie en colocation avec, heureusement pour moi, des gens plutôt résilients quand il s'agit de mes conneries. La mise en place de pseudo-soirées de vieux couples avec celle qui me donne du "ma chérie" et que je chéris. La promesse de ne plus être sur les gradins mais sur la ligne de départ l'an prochain. Le retour tant rêvé sur les bancs de la fac, moment de grâce et de douleur.


    This book will save your life pour l'envahissante sensation de devoir vivre ce réveil de l'apathie.
    Monstres Invisibles parce que des gifles pareilles, ça remonte illico l'envie de lire lire lire. Lire lire lire lire...
    L'école des chimpanzés, un essai passionnant, impossible à lâcher, sur les mystères de l'apprentissage du langage. Vraiment génialissime.





    En 2009, j'ai été au bout de mes forces physiques et mentales ou presque. Au point de devenir transparente pour moi et les autres. J'ai pensé un moment avoir été une quantité négligeable pour les gens mais c'est surtout pour moi en fait, que je n'existais pas. (en l'écrivant là, j'ai les larmes aux yeux et mal aux joues de ne pouvoir les verser ... parce que ce n'est pas du tout le bon moment, je suis toujours une fille sérieuse : je tape mes notes au boulot) Alors j'ai corrélativement disparu pour les autres.

    2009 fut l'année de l'hiver : mon coeur n'a pas battu une seule fois. J'ai regardé quelques fois froidement le désir que je pouvais inspirer voire participé mollement mais la plupart du temps je ne l'ai tout simplement pas remarqué... pour autant que j'aie pu inspirer du désir.

    En même temps, j'ai vécu des choses si fortes qu'à tête reposée, je me demande si ce fut réellement la pire année de ma vie.  (putain de positivons à la con, faut que je cherche un truc bien, forcément...) Probablement oui, dans une certaine mesure. Et en même temps, elle a été si riche. J'en ressors certes plus triste mais aussi plus sereine, avec l'envie de ranger un peu pour laisser la place à l'autre. Mais pas encore la force de croire que l'autre pourrait avoir envie.

    Le côté positif de ces prises de conscience, c'est que j'ai désormais tellement mal que je n'ai plus de doute : j'existe.

    Si je suis très honnête toutefois, pour la première fois depuis longtemps (toujours ?) je ne commence pas l'année avec l'excitation de ce que sera demain mais avec la peur. Celle de ne plus être capable de faire confiance ni de prendre de risque, celle de n'être née que pour papillonner, celle de rester engluée dans mon incapacité à dire aux gens qui m'aiment : "je suis toute seule, je peux rester/venir un peu avec vous ?", celle d'être la fille qui s'enthousiasmera toujours quoi qu'il arrive et sur laquelle on n'a qu'à continuer à faire des compromis.
    L'immense trouille que mon ressort soit cassé et que demain ressemble toujours à aujourd'hui, faute d'élan.
    Help.

     

     

  • Mes attentes et les leurs

     

    Ce qu’on attend de moi en général, c’est que je sois de bonne humeur. Il me semble que c’est le cœur de ce que je représente : la bonne humeur. Et il y a l’écoute aussi. Je suis très disponible pour les autres, je ne suis pas certaine que ce soit forcément parce que naturellement serviable mais plutôt parce que je n’ai pas d’obligations : pas de famille à gérer, pas d’entreprise à diriger, pas de mec avec qui composer.

    Je ne voudrais pas mentir bien sûr, je ne suis pas la plus aimable des personnes. Parfois je râle, je me vexe. Je démarre au quart de tour. Et puis je suis de mauvaise humeur et grognon aussi. Bref, pas toujours agréable mais jamais très longtemps. Très vite, je redeviens souriante et dynamique.

    Avec pour conséquence directe que très, très peu de personnes me demandent comment je vais en ayant l’air de vouloir le savoir vraiment. Non, j’exagère, je suppose que les gens veulent savoir mais ne s’attendent de toute façon pas à ce que je ne sois pas bien. La plupart du temps ma réponse est présumée donc pas entendue. En revanche, on m’enchaîne direct sur soi, soi, soi, soi…

    Tout ceci vient surtout de moi. Si j’ai l’air d’aller bien tous les jours, si je m’oblige à être d’humeur égale, la plupart des gens vont penser que c’est la vérité. En ne disant rien, je ne permets pas de dialogue. J'ai beau jeu de me plaindre que personne ne s'inquiète de moi si je ne donne aux gens aucune raison de le faire.

    Dont acte.

     

    Depuis quelques semaines, je dis que ça ne va pas. Ici certes, mais pas seulement. Je ne suis plus pas malheureuse, non, mais je ne suis pas totalement heureuse non plus. Ce n’est rien qui ne m’empêche de vivre mais c’est un fait, une composante de ma vie que je veux améliorer.

    Alors parfois, je suis désormais de mauvaise humeur, je fais ma sale tête et je reste dans mon coin. Je suis désagréable et je parle mal aux gens. Bon, généralement je me trouve très méchante dans la minute qui suit... mais tant pis !

    Grande nouveauté, je ne suis plus disponible en permanence. Du coup non, je ne demande pas tout le temps et à tout le monde s’ils vont bien, parce que je n’ai en réalité pas toujours la force d’être le réceptacle de leurs problèmes. J'en discutais justement il n'y a pas très longtemps avec une amie, je lui disais cette sensation de parler souvent dans le vide ou de ne vivre que des conversations à sens unique. Elle m'expliquait comment elle pratique l'écoute de l'autre en tant qu'activité. C'est très beau comme concept, chacun se pose et a droit à la moitié du temps imparti. Du temps de parole dont on fait ce qu'on veut, l'autre respecte juste ton moment sans y interférer avec SES sujets, il peut te parler bien sûr mais il attend son tour s'il veut changer de sujet.

    Après l'avoir écoutée, je me suis aperçue que j'étais un stade avant : je n'attends pas encore de l'autre qu'il m'écoute avec attention, je voudrais déjà être plus à l’écoute de moi désormais.

    J’ai bien conscience de la vanité d’une telle démarche mais si je ne me respecte pas, qui le fera ?


    "Don't compromise yourself. You are all you've got."

    - Janis Joplin