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Intibacy - Page 16

  • L'heure de la rentrée

    J'ai attendu mes vacances 4 mois. C'est long. Vraiment long. Surtout quand, certaines semaines, on a 1 seule pause déj pour se détendre, cours le samedi matin et des partiels ou des exposés à préparer. Je crois que je tenais plus grâce à la force mentale que physique sur la fin. J'ai fait beaucoup de ménage avant de partir en vacances, émotionnel mais pas que. Et ça fait du bien !

    Beaucoup de mélancolie en cette fin de vacances, parce que j'ai retrouvé un peu de ce que c'était il y a longtemps, un peu aussi parce que je suis inquiète de ce que sera 2009 : beaucoup d'objectifs et pas forcément toutes les armes et/ou clefs pour les remplir. Toujours est-il que la composition de ces 9 jours de vacances était juste parfaite : 2 doses de potes trop choupis (j'ai désormais une vie sociale même à Toulouse !!  pas eu le temps de voir tout le monde, ce sera pour la prochaine fois...), une dose de dîners de famille à 10 et plus, 6 doses de MA famille, 2 doses de Sissi, 5 doses de nuits écourtées, 4 doses de thé/biscuits de Noël, des litres de tisanes, une pincée de nostalgie, 10 kilos de fous rires, 1 sac de paillettes, 3 paquets de révisions. Une vie de cocon. Beaucoup beaucoup d'oubli surtout. De tout ce qui n'était pas le présent immédiat (au sens temporel et physique) Et ça fait du bien...

    Mon blog ne m'a pas manqué, son vide relatif ne m'a pas non plus traumatisée, preuve pour moi que je ne le remplis pas artificiellement d'habitude mais vraiment par envie et plaisir. J'ai quand même encore eu la preuve tangible que la vie web 2.0 est riche très riche. Je m'aperçois aussi que mes choix tiennent toujours la route. Probablement qu'au fond, je ne souhaite plus de choses compliquées, j'existe, je m'en suis donné les moyens, même très chèrement payés : Et ça fait du bien.

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  • J'aime Noël

    J'aime Noël, la nostalgie -voire la mélancolie parfois- qui entoure ce moment. Je ne suis pas du tout perturbée par l'aspect mercantile de cette fête ni par le fait que certains n'offrent de cadeaux que ce jour-là. Je n'en vois que le côté rêve de gosse. Je crois que je crois encore un peu au père noël en fait.

    J'aime Noël et tous les souvenirs que j'en ai.

    Je repense aux soirées hystériques entre cousines en attendant le Père Noël "plus que 2h !!!!" et aux matins ensommeillés qui suivaient le réveillon. Je me souviens des jours entiers passés à échafauder des idées de cadeaux pour tout le monde. Je ferme les yeux et je me revois en train de découper des catalogues et des magasines pour coller joliment sur une feuille de bristol bleue et rose pour faire ma lettre au Père Noël, c'était il y a 4 ans. Je me remémore avec émotion les dizaines de repas de Noël partagés avec mon amoureux d'alors, les liens qu'ils ont forgés entre nous.

    J'aime Noël, et que ce soit tous les ans pareil mais un peu différent.

    bougie demi.jpgLes vacances de fin d'année en famille. Les valises pleines à craquer de cadeaux à l'aller mais aussi au retour parce que je suis pourrie gâtée. Les bougies en clémentines que je fabriquais avec papa puis seule devant croque-vacances ou dorothée. Les courses de dernière minute pour cause de pain oublié. Le téléfilm de Noël pour passer le temps en attendant minuit. Les paquets sous le sapin. Le sapin chez nous, chez mes parents et chez les siens. La tentative de Noël là-bas aussi.

    J'aime Noël parce que ce sont des milliers de pensées pendant des semaines, avant et après.

    Comme quand j'ouvrais mon calendrier de l'avent consciencieusement chaque jour, tradition perpétrée ensuite avec mon chéri pendant des années. Comme quand je fais comme des millions de personnes qui vont faire les boutiques pour trouve LE truc qui va plaire. Comme quand je rentre le soir et que j'allume la guirlande lumineuse de mon sapin et que je m'abîme dans sa contemplation, moment d'oubli total. Comme quand on pique des crises de fous rires à reparler des cadeaux miteux que nous offre ma tante. Comme quand on complote au téléphone pour organiser les surprises de chacun.

    J'aime Noël et j'aime surtout avoir retrouvé le plaisir et l'envie d'y être, pour la première fois depuis 3 ans.

    J'ai des papillons dans le ventre, des sourires aux lèvres, des larmes d'émotion aux yeux, des paillettes dans le coeur juste à l'évocation de tous ces moments. Je suis triste que certains ne se reproduisent plus, ravie que d'autres soient oubliés, émerveillée que chacun soit unique, finalement.

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  • Le petit objet auquel je tiens

    C'est rampinou qui m'a demandé de lui en parler. Question évidente en apparence mais loin d'être facile. En fait ils sont 2. Qui ne font qu'un. Je vais donc vous raconter pourquoi ils comptent et ne font qu'un mais ça va être long. Je préfère prévenir.

     

    Je vais parler de leur ordre chronologique d'entrée dans ma vie même si c'est dans l'autre ordre qu'il faudrait les découvrir. Ce sont 2 livres.

     

    N° 1 : Le chagrin d'un Tigre

     

    chagrin.jpgUn livre édité aux éditions Gallimard « Pages Blanches » J'ai découvert cette collection en 4ème je crois. Peut-être 5ème, à la bibliothèque de ma ville. Elle est belle cette collection : des livres étroits et allongés, à la couverture illustrée de la face jusqu'à la tranche. A l'arrière, quelques mots sur le livre que je ne lis de toute façon jamais. (oui je sais, on appelle ça la quatrième de couverture mais moi je dis toujours l'arrière du livre ou le dos du livre)

     

    Dans la collection page blanche, j'ai découvert Shabanu et aussi l'héroïne juive d'Aranka Siegal et « Des vérités d'avril » et… La collection a commencé par changer d'aspect et puis j'ai cessé d'aller à cette bibliothèque. Mais elle m'a apporté quelques très belles émotions.

     

    Quelques années plus tard, de tous les livres que j'avais lus dans cette collection, j'en voulais un, absolument, "3 minutes de soleil en plus". Impossible de me souvenir du moment où j'ai découvert cette histoire mais elle m'a laissé un souvenir fort d'émotion et de plaisir de lire. Même plus de 10 ans après, je voulais la relire. (mes digressions sont toujours moins digressives qu'elles n'y paraissent. Je les trouve nécessaires)

    Sauf que le livre était épuisé. Je le cherchais quand même dans toutes les librairies où j'entrais. Je regardais chaque fois, au cas où… Au point qu'à la question « quel livre aimeriez-vous voler ? » c'est celui-ci que j'ai cité.

     

    Quelques semaines plus tard, ayant tout oublié de cette discussion, je reçois mon 1er cadeau de Noël bookcrossinguien : « Le chagrin d'un tigre » C'est la suite de Trois minutes de soleil en plus. J'ai eu les larmes au bord des paupières en ouvrant le paquet dans lequel il se trouvait. On ne m'avait pas juste offert un livre qui pourrait être sympa mais une moitié de ZE livre. Ce cadeau était vraiment pensé pour moi, et personne d'autre.

     

    N° 2 : Trois minutes de soleil en plus.


    J'ai continué à chercher le début de l'histoire. D'autant que j'avais relu la fin et aimé, malgré les années passées et mon regard d'adulte. Mais il restait introuvable.

    Je l'ai reçu quelques années plus tard des mains de la cousine de ma gentille donatrice n°1. Je ne sais même pas si elle m'a expliqué où et comment elle l'avait trouvé. Je crois que je ne lui ai jamais demandé non plus si c'était un hasard ou une recherche. Ce dont je me souviens c'est que je lui ai exprimé mon émotion et ma joie et qu'elle m'a dit que ça se voyait.

     

    Il est évident que si demain ma maison prenait feu, je ne chercherais pas les livres dans la bibliothèque. Mais en fait, même si j'y ai réfléchi plusieurs jours, il n'y a rien de matériel à quoi je tienne assez pour risquer ma vie, je crois. Et ces livres sont parfaitement représentatifs de la façon dont je fonctionne : je tiens énormément aux cadeaux qu'on me fait, même quand leur valeur est faible, pour peu que je sente que c'est à moi, juste à moi qu'on pensait en le préparant.

     

  • Empathie

     

    Je suis une personne particulièrement empathique. Je veux dire, je pense être largement au-dessus de la moyenne en matière d'empathie.

     

    Pour schématiser à l'extrême, je suis heureuse quand les autres sont heureux et triste de voir les autres tristes.

     

    Mais c'est moins simple que ça n'en a l'air : je vais également me sentir concernée quand le collègue d'un ami m'explique qu'il a un ongle incarné, quand le marchand de poisson s'angoisse du bac que son fils ne bosse pas assez, quand une copine m'annonce que sa voisine va avoir un bébé, quand j'apprends que Paris Hilton a retrouvé ses culottes…

     

    Alors vous imaginez dans quel état je suis quand il s'agit de quelqu'un pour qui j'ai de l'affection (même un début de…) ?

     

    Instinctivement, j'ai envie de prendre les gens dans mes bras, de rire avec eux, de leur rendre le sourire ; je fais le nécessaire pour ne pas les mettre dans l'embarras, je note les détails qui pourront faciliter la suite -comme les goûts culinaires ou les phobies.

    Je ressens physiquement les tensions dans un groupe alors je vais tenter d'alléger l'ambiance. Beaucoup prennent ça pour du consensualisme parce que je vais également faire en sorte d'éviter les sujets qui fâchent trop. Mais non, c'est pour mon confort.
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    Le paradoxe de cet état de fait, c'est que je suis obligée de cultiver un détachement extrême, au moins en apparence.

     

    Pour me protéger moi, d'abord. Absorber toutes les émotions des autres est nerveusement épuisant. Même les bonnes. Je ressors parfois lessivée de conversations ou même de minutes silencieuses.

    Pour protéger les autres, ensuite. L'envahissement est vite arrivé quand on réfléchit au fait que le corollaire de l'empathie, c'est l'envie spontanée de partager tout ça. J'ai peur de déborder si je ne me contrôle pas.

     

     

    Au final, les gens pensent parfois de moi que je suis tout à fait indifférente alors que c'est juste la distance de sécurité !

     

    Depuis de nombreuses semaines, j'ai les larmes aux yeux mais je ne sais pas le lui dire parce que je ne sais pas si c'est bien ma place de lui dire mon affection, à ma douce de l'ouest.

    Actuellement, je suis dans un état de stress et d'inquiétude pas possible. Je sens bien, jour après jour, que ça ne va pas mieux et qu'elle s'affaiblit. Et je me sens impuissante, je ne suis pas là.

    Ca doit faire un mois environ, j'ai des papillons dans le ventre parce qu'elle est amoureuse et que ça fait briller ses yeux.

    Le mois dernier, sa voix était si chargée de bonheur quand il m'a dit qu'il avait réussi que je n'ai pas pu m'empêcher de sourire en l'écoutant. Le sourire est resté longtemps après avoir raccroché.

    J'ai passé une journée entière dans l'euphorie quand elle m'a dit que bébé était en route.

     

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    Tous vos sentiments sont là, précieux, protégés, fragiles, blessants parfois...