Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Intibacy - Page 17

  • J'ai 3 ans

    Aujourd'hui.

     

    En fait il y a 3 ans je ne pensais pas que ce lieu survivrait si longtemps. J'imaginais être lassée très vite.
    Surtout que ce n'était pas mon idée mais celle de mon premier grand amour.
    Alors à la limite, si j'avais pensé à cet anniversaire le jour de l'ouverture de blogmetender, je crois que je me serais dit "on va un jour avoir 3 ans de blog" parce que je ne crois pas que j'aurais pu penser ne plus l'avoir à mes côtés un jour.
    Bon mais la vie est ainsi faite...

     

    J'ai 3 ans.
    Aujourd'hui.

     

    J'ai 3 ans et je suis toujours là, à raconter des trucs ridicules, à me demander ce qui fait que je suis lue par d'autres que des proches se renseignant de mon état du moment.

     

    En toute honnêteté, penser que ce que j'écris peut résonner chez d'autres m'émeut énormément. M'étonne souvent. Me fait du bien à l'ego aussi, bien sûr, ne mentons pas. Et en même temps, j'ai une relation un peu particulière à la diffusion de mon adresse : je ne mets pas vraiment mon lien partout, je vais commenter chez les autres avant tout parce que j'y suis bien, pas forcément pour que la personne fasse de même. Je suis ravie que vous veniez me lire même si je ne sais pas qui vous êtes mais je continuerais même pour moi, je pense. Pour le plaisir d'écrire retrouvé.

     

    J'ai 3 ans.
    Aujourd'hui.

     

    Et je me rends compte surtout que le ton et la tenue de ce lieu ont beaucoup changé. Parce que j'ai moi aussi profondément modifié mon propre code html.

     

    Le 30 octobre 2005, je me réjouissais du boulot enfin trouvé par mon amoureux après de si longs mois de recherche. Le monde était à mes pieds, ma vie allait commencer. Je laissais enfin libre cours aux 1001 projets qui m'habitaient, je faisais des plans sur la comète avec mes copines par mail, je revenais d'une semaine de farniente chez mes parents, je pensais probablement au Noël à venir... J'étais sereine, calme, ma vie ressemblait à un cocon tout doux. Je me délectais de la routine et de la plénitude partagées, des habitudes et des évidences qui rendaient mon quotidien si riche. Et j'allais avancer doucettement sur le chemin de la famille que je voulais construire.

     

    Le 30 octobre 2008, j'ai mal au ventre d'excitation, de peur et de bonheur à l'idée de recommencer la fac et de peut-être changer de boulot bientôt. Le monde est à mes pieds, ma vie vient juste de (re)commencer. Je ne ressemble en rien à ce que j'imaginais. Mon cocon n'est toujours pas décoré comme il le devrait, je n'y suis pas assez souvent. J'ai effectivement une famille, celle que j'ai tissée grâce à ceux qui font partie de moi désormais et aux rencontres nouvelles. Toujours des projets : certains irréalistes, d'autres minus. Ma vie est cahotique, trop certaines semaines. C'est beaucoup moins rassurant en fait. Si je veux être honnête, même si je suis fière de m'être écoutée, je me demande parfois si demain ne sera pas moins beau qu'aujourd'hui, passé l'effet de surprise du début. Ce n'est plus vraiment doux mais c'est bien. J'ai mal beaucoup plus fort, certes, mais j'ai des palpitations de bonheur beaucoup plus fort aussi.

     

     

    Et je pense à dans 3 ans.

    Est-ce que vous serez toujours là ?
    Est-ce que j'aurai moins mal, là ?
    Est-ce que ce sera toujours aussi bien, là ?
    Est-ce que j'aurai toujours envie d'être là ?

     

    J'ai 3 ans.
    Aujourd'hui.

     

    Et je vous remercie du fond du coeur de venir me rendre visite, en silence ou pas, régulièrement ou non.

     

    gateau.jpg

     

  • S'il y avait...

    • S'il y avait… une année : celle-ci puis la prochaine probablement. Parce que chaque année me fait penser que je ne pourrai vivre plus ou mieux… et chaque année me trompe...
    • S'il y avait… un mois : celui des giboulées.
    • S'il y avait… un jour : celui où j'ai appris à lire.
    • S'il y avait… un moment: la nuit très tard, quand j'écoute les bruits des autres et m'engourdis vers l'endormissement.
    • S'il y avait… une saison : le printemps.
    • S'il y avait… un vêtement : mon jean's avec des boutons et pas une fermeture éclair...
    • S'il y avait… des chaussures : certainement pas !
    • S'il y avait… un accessoire : un sac à main ou plutôt des dizaines.
    • S'il y avait… une tenue : culotte en coton et débardeur.
    • S'il y avait… une matière : le français.
    • S'il y avait… une couleur : celle de la mer.
    • S'il y avait… un style : le nimportequoi
    • S'il y avait… un cosmétique : le khôl
    • S'il y avait… un parfum : karma
    • S'il y avait… un bijou : un collier ou plutôt des dizaines.

    • S'il y avait… un animal : l'ornithorynque qui parvient à être tout à fait mignon alors qu'il est tout bancale.
    • S'il y avait… un pays : celui où je pourrai me sentir chez moi.
    • S'il y avait… une ville : Londres
    • S'il y avait… un relief : une épaule
    • S'il y avait… une fleur : une pivoine, farouche en bouton, fragile épanouie...
    • S'il y avait… une odeur : l'enfance endormie ou la nôtre pendant qu'on reprend notre souffle (oui oui, j'ose les télescopages)
    • S'il y avait… un goût : l'amande
    • S'il y avait… un petit dèj' : celui qu'on prend très tard les jours de farniente, composé de tout ce qu'on a trouvé dans les placards.
    • S'il y avait… un plat : spaghetti alle vongole
    • S'il y avait… un dessert : macaron ?
    • S'il y avait… un goûter : il aurait lieu dans l'herbe verte et douce et serait composé de scones et de thé.
    • S'il y avait… une boisson : de l'eau chaude aromatisée.
    • S'il y avait… un alcool : du rhum
    • S'il y avait… un bonbon : des Tic-Tac

    • S'il y avait… un livre : je serais très malheureuse…
    • S'il y avait… un auteur : Chris Donner
    • S'il y avait… un genre : mauvais ?
    • S'il y avait… un magazine : GQ
    • S'il y avait… un peintre : Turner
    • S'il y avait… une chanson : Pourtant
    • S'il y avait… un chanteur : Martin Rappeneau
    • S'il y avait… une chanteuse : Vanessa Paradis
    • S'il y avait… un film : celui-ci, il m'a fait réfléchir plusieurs jours... impossible de trouver !
    • S'il y avait… une série : les Soprano
    • S'il y avait… une actrice : Nathalie Portman
    • S'il y avait… un acteur : Johnny Depp
    • S'il y avait… une BO : Virgin Suicides
    • S'il y avait… une scène : Leon confiant sa plante verte à Mathilda

    • S'il y avait… une photo : si elle est de moi, elle serait prise par mon pote d'essayage de canap' chez Ikea. sinon, y a Thomas qu'est un peu au taquet du protisme...

      tom.jpg


    • S'il y avait… une lettre : le Y ou celle sans fin que nous nous écrivions sur des cahiers
    • S'il y avait… un mot : petrichor
    • S'il y avait… un sentiment : l'amour
    • S'il y avait… un besoin : les fous rires
    • S'il y avait… un regret : lui avoir épargné mes larmes
    • S'il y avait… un désir : des frissons
    • S'il y avait… une fierté : être debout
    • S'il y avait… une passion : la réglisse

    • S'il y avait… une attitude : l'empathie
    • S'il y avait… un état physique : le délassement
    • S'il y avait… un état mental : la béatitude
    • S'il y avait… une qualité : l'optimisme
    • S'il y avait… un défaut : la naïveté
    • S'il y avait… une croyance : le meilleur est à venir
    • S'il y avait… un autre monde : un roman de SF
    • S'il y avait… une figure fantastique : le Sphynx
    • S'il y avait… un personnage : le princesse Millenium

    • S'il y avait… quelqu'un : moi, parce que sans moi je ne vois pas bien à quoi me servirait tout ça ?
    • S'il y avait… une déclaration : des droits de l'Homme
    • S'il y avait… un chagrin : le manque de ceux que j'aime
    • S'il y avait… un droit : de réponse
    • S'il y avait… un rêve : demain...

     

     

  • Done / To Do list

    Ze Djérémaï, one of the most incredible rencontres de cette année, m'a taggée. Genre il veut tout savoir de ma vie sous prétexte qu'il passe son temps quand on se voit à me donner le sourire, des conseils hyper utiles, du réconfort et de la kwak… (Pas toujours dans cet ordre ni en même temps of course)

     

    Bon en vrai, je suis quelqu'un de très obéissant et puis les tags c'est pratique, ça donne de la matière pour les blogs et même parfois, ça fait se pencher sur des sujets qu'on n'allait pas aborder.

     

    Alors voila que je dois vous raconter :

     

    5 choses que je comptais réaliser

     

     

    -         Être le centre de mon monde, au moins une fois

     

    -         Envoyer un dossier pour voir si la fac m'accepterait

     

    -         Aller à New York

     

    -         Acheter des chaussures de dame

    -         Perdre du poids

     

     

     

    5 choses que je compte réaliser

     

    -         Lâcher prise plus de 3 minutes.

     

    -         Réussir mon année de fac

     

    -         Aller à San Francisco

     

    -         Trouver le courage d'aller faire cette prise de sang de m…

     

    -         Oser faire entendre mes envies plus fort

  • Montagnes russes

    Je sais que je vais mieux, que je vis mieux, que je m'aime mieux…

     

    Pour plein de raisons, petites et grandes.

    Parce que je ne prends plus toutes les choses qui vont mal, tous les grains de sable, toutes les « critiques » ou les mails désagréables comme des attaques personnelles. Parce que je ne me mets toujours pas à déprimer quand je vois le bonheur parental des autres. Parce que si je me mets à rêver parfois de trouver autre chose que mon doudou étiquette quand je tends la main dans mon lit, je n'ai plus les accès d'angoisse soudaine qui étaient mon quasi quotidien au printemps dernier. Parce que je prends mon téléphone pour parler de tout ou rien.

     

    Pour plein de gens, petits et grands.

    La louloute de ma cops toute neuve qui me fait un câlin pour dire merci pour les pizzas. Ou ma main serrée entre les siennes quand il m'explique après quelques pastis que je le vaux bien et que je dois le croire. Il y a aussi la cellule de gestion de crise quotidienne faite de fous rires mais aussi de vraies discussions sérieuses avec mes copines. C'est un blaireau qui passe notre soirée à s'écouter parler mais qui me fait beaucoup de bien, finalement. Sans parler de la copine de shopping de Moleskine, de la voisine avec qui je discute sur le trottoir sans oser lui proposer un thé à la maison, les retrouvailles la semaine prochaine après quelques mois OFF...

     

    Pour plein de moments petits et grands.

    Comme les invitations qui viennent désormais spontanément dans les deux sens. Brunch, déj, sushi, aprèm... Ou les week-ends abroad qui s'organisent. Comme les vacances passées, tellement bien qu'on s'étonne de toujours pas être/avoir saoulée… et futures, que j'ai la sensation que je ne passerai plus seule, désormais. Parce que je vais pouvoir demander à ceux que j'aime de m'accueillir et/ou de m'accompagner. Comme les balades dans Paris, sous la pluie, à toute heure : marcher marcher marcher.

     


    Mais je suis vraiment à fleur de peau, en ce moment.

     

     

    Bon déjà, je suis fatiguée : Il faut que je récupère de l'épuisement passé, symptôme d'un dérèglement de traitement et que je gère les insomnies actuelles, symptômes d'une adaptation au nouveau traitement…Il faut aussi que je me remette du concentré d'émotions de cette fin d'été.

    Et puis je suis démotivée : même si ça ne me ronge plus émotionnellement comme c'était le cas avant, l'ambiance générale, l'attitude proprement mauvaise de certains collègues me déstabilise pas mal. Je ne conçois tout simplement pas qu'on puisse être aussi pourri.

    Il y a aussi certaines de mes crétineries qui ne passeront pas je crois. Je n'apprends pas de mes erreurs, je les réitère. Au cas où j'aurais pas eu suffisamment mal. Au cas où je ne saurais pas que ça peut être rien de bon de persister dans certains comportements.

    Il y a plein de gens qui me manquent en ce moment. Je voudrais ma famille et aussi tous les autres qui sont loin ou non, que je ne vois pas assez et que j'aime profondément.

    Surtout, ne nous leurrons pas, j'ai vraiment très peur de me planter avec cette idée de retourner à la fac. Vais-je réussir à gérer les cours en même temps que le boulot ? Est-ce que je ne suis pas complètement rouillée ? Ça va être tout à fait chronophage, comment vais-je trouver du temps pour ma vie perso ?

     

    Mais remontons tout de suite en haut des montagnes.

     

     

    Et voyons aussi que je suis surexcitée par la résolution toute neuve qui m'anime. C'est très nouveau pour moi de ne pas me contenter d'espérer mais d'agir.

    Et n'oublions pas les envies de plein de plein de choses qui se réveillent. Qui frustrent aussi. Mais c'est si bon d'avoir envie à nouveau.

    Et jouissons surtout des sourires voire des fous rires. Grâce à un dragueur plutôt croustillant, un dîner qui devrait pourtant désormais me paraître juste routinier, des sms délirants qui me font ridiculiser dans le métro.

     

     

    "Tu sais, tu me demandais hier
    Ma vision du bonheur
    Eh bien, chaque jour elle est plus nette
    Il ne [me] fera plus peur"

    happy.jpg

     

    C'est long aujourd'hui je sais.

    Mais je voudrais vous dire tant de choses...