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Blog me tender - Page 121

  • Tu danses la salsa ?

    6558ede4b3833df8a00d23ad5826d5a7.jpgSi c'est pas de la phrase d'intro, ça ?

    Bon, la vraie phrase d'intro fut : "T'aurais pas une cigarette ?"
    "Non, désolée, je ne fume pas.." (d'où je suis désolée de ne pas fumer ? ça va mal, moi, hein ?  enfin, peut-être que si, c'est dommage de ne pas fumer quand une paire d'yeux pareille vous demande une clope...) réponds-je gentiment.

    Et hop, je continue donc ma route, en grignotant ma baguette de pain toute tiède, limite déjà passée à autre chose puisque le monsieur n'avait visiblement pas obtenu ce qu'il souhaitait. (Pas encore vraiment habituée à ce que la gent masculine me poursuive de ses assiduités...)

    Mais lui, il fait demi-tour et m'emboîte le pas. Il souhaite continuer cette conversation passionnante. Sa phrase numéro 2 fut donc "Tu danses la salsa ?"
    Non plus, non. Je n'ai aucune notion de danse de salon. Mon sourire est juste à la limite de l'éclat de rire.

    Mais je continue ma route, avec ce nouveau chevalier à mes côtés. "Mais sinon, tu écoutes de la musique ? Tu sors parfois ? Tu vois des gens ?" Oui aux 3 questions mon capitaine, j'ai gagné quoi ? Ah tiens, une invit' à sortir un soir ?

    "Et... T'es chrono chrono, là ?" (Et c'est bien dommage me dis-je une fois de plus mais oui, je suis pressée) Oui, je suis attendue en fait... "Bon alors si tu as de quoi noter sur toi, on n'a qu'à dire que je te donne mon numéro de téléphone et que tu m'appelles n'importe quel week-end pour qu'on se fasse un truc ?"

    Je dis Ok ! J'ai bien noté ton numéro et je t'appelle pour qu'on se voit ! "Non mais tu as mis mon nom à côté du number ? Ouais parce que j'imagine bien que je suis pas le seul alors après, tu vas pas te souvenir que ce numéro c'est le mien ! Montre-moi si tu as bien mis Brad à côté ?" Allez à + !

    Au fait, c'est quoi ton prénom ?

  • La soirée de la mort qui tue (1)

    Il a d'abord fallu s'y rendre.

    Comme indication, mon père adoré avait retenu qu'il fallait passer à un moment au-dessus d'un pont. Bon, ça paraît déjà un début de piste... Sauf que... Comment dire que ce n'est pas précisément hyper utile quand on ne croise _pas_ de pont sur le chemin ?

    Alors comment fait-on pour trouver la salle des fêtes d'une petite ville de campagne, un soir d'hiver, quand toutes les rues sont si désertes qu'on se demande si par hasard, tous les habitants n'auraient pas choisi de fuir à la suite d'un grave accident nucléaire ? C'est très simple : On suit la direction "centre ville" en espérant croiser du monde... Et on tombe sur un immense stade (la démesure des toutes petites communes me fera toujours sourire...)

    Réaction instantanée : "Si ça avait été à côté de cet immense stade, ils auraient pensé à le préciser, quand même ? " " Papa, tu n'aurais pas oublié si on t'avait dit que c'était près du terrain de foot ?"

    Bon, approchons quand même, il y a quelques personnes là-bas, on va demander... Oh mais qui est-ce là-bas ? C'est pas par hasard mon oncle ? Mais si... on est arrivé, donc.

    7571249e86745eb2ae655ece4d78438b.jpgEt là, tout de suite, on sent qu'il va y avoir du lourd. La décoration, l'ambiance musicale, l'attitude corporelle des invités déjà dans la place, le niveau sonore des conversations... sont autant d'indices qui me font aussitôt imaginer le pire une soirée éclatante de bonne humeur et d'enthousiasme.

    C'est donc en souriant très fort, au son de Djobi Djoba, les bras chargés de paquets, sous l'indifférence généralisée, que j'entre dans l'antre de la bonne humeur.

    En avant pour la rigolade !!

    To be continued...

  • Bébé Mouton

    Quand ma cops qui m'invitait à dîner chez elle pour la première fois m'a demandé "Y a des trucs que tu n'aimes pas ?" j'ai pas réfléchi plus de 10 secondes, vous me connaissez !

    J'ai aussitôt répondu "Non, franchement rien... je crois que je mange de tout !"

    Donc je me présente tranquilou chez elle avec un fabuleux dessert (brownie pas maison + chantilly industrielle, on a la classe ou on l'a pas) et je me dis que ça sent plutôt bueno dans la cuisine. On papotine une ou deux minutes et elle me dit l'air naturel (logique, je ne l'ai pas préparée...) "J'ai fait un curry d'agneau ! J'espère que tu aimes ? "

    "Euh ben non en fait, normalement, je ne mange pas d'agneau..." (et en moi-même je me dis "bizarre, j'aurais dû avoir la nausée en entrant normalement... c'est du faux agneau peut-être ?") "mais c'est pas grave, je me dis depuis un petit moment déjà que je devrais ré-essayer d'en goûter !"

    Alors hop, je me suis lancée en priant pour aimer au moins un peu parce que sinon, ça allait se voir sur mon visage...

    3c2eafa81e1fb829ea4d10bb6896bc55.jpgPremière bouchée, je sens d'abord toutes les épices et les aromates du plat, puis le goût, très caractéristique, de l'agneau. Ca me surprend après tout ce temps d'abstinence, mais ça va... Je prends même une deuxième bouchée... Et je finis même mon assiette (pas très gros morceau de viande, je l'avoue !)

    Verdict : J'ai aimé le plat. Et je ne me suis pas forcée. Mais je n'ai pas osé en reprendre (enfin si, du riz et de la sauce) parce que c'était quand même encore un peu nouveau comme goût.

    Prochaine étape, faudrait que je goûte l'agneau tout seul. Grillé peut-être ? 

  • L'isolement

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    Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
    Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
    Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
    Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

    Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
    Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
    Là le lac immobile étend ses eaux dormantes
    Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.

    Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
    Le crépuscule encor jette un dernier rayon ;
    Et le char vaporeux de la reine des ombres
    Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

    Cependant, s'élançant de la flèche gothique,
    Un son religieux se répand dans les airs :
    Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique
    Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

    Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
    N'éprouve devant eux ni charme ni transports ;
    Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante
    Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.

    De colline en colline en vain portant ma vue,
    Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
    Je parcours tous les points de l'immense étendue,
    Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. "

    Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
    Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
    Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
    Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !

    Que le tour du soleil ou commence ou s'achève,
    D'un oeil indifférent je le suis dans son cours ;
    En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,
    Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.

    Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière,
    Mes yeux verraient partout le vide et les déserts :
    Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire;
    Je ne demande rien à l'immense univers.

    Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère,
    Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux,
    Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
    Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !

    Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire ;
    Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour,
    Et ce bien idéal que toute âme désire,
    Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour !

    Que ne puîs-je, porté sur le char de l'Aurore,
    Vague objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi !
    Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ?
    Il n'est rien de commun entre la terre et moi.

    Quand là feuille des bois tombe dans la prairie,
    Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ;
    Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
    Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !

     

    Alphonse de Lamartine (1790- 1869)

    Premières Méditations poétiques