Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Blog me tender - Page 122

  • L'addition !

    Dans la série « ba, grande anthropologue sur les traces des mystères de l'être humain » étudions aujourd'hui cette race en voie de disparition (je crois... ou alors je ne fréquentais jusqu'à présent qu'une fraction non représentative de la population ?) qu'est l'homme qui refuse qu'on l'invite au resto.

     

    Que je vous décrive le genre : c'est le genre que déjà c'est grave de te laisser porter une salade ou du fromage à raclettes, que d'où t'as vu qu'il allait passer la porte avant toi, qui te laisse sortir de l'asenceur même si c'est lui qui est près de la porte... Du coup, tu imagines bien que c'est tout simplement pas envisageable d'aller au resto avec une fille si c'est pas lui qui paye. « Non non non non non non pas question dans quel monde tu vis, ma pauvre ba ? Ah mais vraiment, tu ne te rends pas compte de ta crétinerie ? » (euh c'est pas vraiment des paroles rapportées, c'est mes mots à moi je le reconnais. D'où leur piètre qualité linguistique... Je m'invente parfois des interlocuteurs pour étayer mon propos. Ce sont des tactiques rédactionnelles, tout ça, quoi...)

     

    Euh non… vraiment je ne me rends pas compte !


    A l'aube du troisième millénaire, se faire inviter au resto n'est quand même pas un signe de goujaterie ni de gigoloterie, si ? Ce serait donc si1f8e99bf1cc665844ba9358d5aa0dfa5.jpg grave pour un homme, de se faire inviter par une amie ou au pire, d'accepter d'illuminer la soirée de sa chérie en la laissant l'inviter ? Moi je trouverais ça un peu gênant, je crois, de toujours être invitée. Au bout d'un certain temps, pour ne pas qu'il pense que je suis une pique-assiette, je me sentirais probablement obligée de trouver un autre moyen de le remercier… (Non mais rangez vos esprits pervers immediately !! de toute façon, ce n'est pas un moyen de remercier vu que… oups pardon j'allais rien dire en fait !...)

     

    Du coup je me suis interrogée : d'où peut bien provenir ce refus de l'invitation féminine ?

     

    Après moult recherches et entretiens avec de grands spécialistes de renom, j'ai fini par déduire que ceci était tout bêtement atavique : puisque ses ancêtres allaient chasser pour trouver de la nourriture pour les faibles femmes qui s'occupaient du campement, l'Homme pense que c'est toujours à lui de faire le nécessaire pour remplir l'estomac de la gent féminine. Il a bien entendu évolué avec son temps… Foin du silex ou de la lame forgée dans le fer, il dégaine désormais une arme bien plus puissante : sa carte bancaire ! Les yeux de sa belle brillent aussitôt, elle sait qu'elle peut compter sur un homme fort et qui prend tout en charge.

    Et la belle aura d'ailleurs les yeux d'autant plus brillants que la carte sera dorée voire… encore pluss mieux : noire ! (bon pardon, là je m'égare un peu… ce type d'homme n'attirera, je l'espère pour lui je le sais, pas QUE des intéressées…)



    Allez, oui, je sais que c'est réducteur. Bien sûr que je force un peu le trait... C'est juste que c'est sincèrement une position que je ne comprends pas. C'est probablement un des effets des discours sur l'égalité des sexes qui me pervertissent l'esprit. (Alors entendons-nous bien, je ne suis pas crétine au point de ne pas savoir que, dans certaines circonstances, il est de bon aloi de se laisser inviter. Ni au point de ne pas aimer être invitée... Mais tout de même ?) A mon sens, l'homme peut être Homme sans avoir à me payer quoi que ce soit. Il en est même qui ne m'ont jamais invitée nulle part et qui me font pourtant sentir très faible femme en leur présence. C'est d'ailleurs probablement pour ça que j'ai si peu de problème avec le "qui doit payer le resto ?" La mise en place de l'équilibre d'une relation ne passe pas pour moi par la désignation du chef de la carte bancaire...
     
    Une autre fois, nous étudierons les effets de la phrase "on partage l'addition ?" sur l'homme qui refuse qu'on l'invite au resto.
  • Propagation de l'information

    Parfois je me demande : si ma soeurette ne pensait pas -chaque fois- à me téléphoner pour me prévenir des trucs importants qui se passent, (les trucs importants pour de vrai je veux dire. Moi-même, je n'appelle pas si c'est pour raconter que j'ai pu sortir du boulot deux fois avant 19h ni pour dire que cette semaine ben... rien que de la routine) est-ce que j'apprendrais le déménagement de mes parents pour l'Australie à l'occasion d'une visite impromptue chez eux ?
     
    Au 21ème siècle, comment le simple fait de ne pas avoir pu me joindre sur mon téléphone fixe (rien sur le portable ni sur la ligne pro mais on m'affirme "tu es in-joi-gnable !") justifie-t-il de ne rien tenter d'autre pour me prévenir des 2 ou 3 bricolettes pas du tout glop qui se trament ?
     
    Alors je sais bien parce qu'on me le répète chaque fois : je suis loin, je ne pourrais pas y changer grand chose, je ne pourrais pas aider non plus, juste m'inquiéter. C'est pour me protéger. Je cite : "Et qu'est-ce que tu aurais pu y faire si tu l'avais su de toute façon ?"

    Mais ce n'est pas seulement frustrant, d'apprendre les nouvelles avec 8 mois de décalage, c'est aussi particulièrement stressant : que me cache-t-on d'autre sous prétexte que je suis loin ?

    Le paradoxe dans tout ça, c'est que si je ne préviens pas qu'hier j'ai éternué 4 fois, on me fait les gros yeux :
    "Mais tu ne nous a rien dit ! On s'inquiète après...
    - Non certes, mais je pensais que c'était pas si grave ?..."
     
    Avec cette technique de "protégeons-là parce qu'elle est loin" on gagne tout : je ne sais rien ou avec 12 trains de retard DONC je m'inquiète 25 fois plus et suis chaque fois persuadée qu'on ne me raconte que la partie immergée de l'iceberg...

  • Spontanéité

     


    Tout me semble plus authentique lorsque les choses n'ont pas été réfléchies, posées, calculées, mesurées.

     

    Je n'aime rien tant que les invitations impromptues, que le fou rire inattendu de mon voisin en cours, que l'achat sans cesse reporté soudain effectué sur un coup de tête, que l'apparition d'un peu de langage parlé dans une lettre officielle, que l'interception d'un clin d'œil en réunion, que les éclats de voix aussitôt réprimés que laisse échapper celui qui se contrôle d'habitude si bien, que l'effleurement irrépressible du bras de celle qui pleure.

    c0ac86142d192d1ac9b5a515823c1114.jpg 

    Ce n'est pas tant le dérapage qui me plaise que le fait qu'on ait l'impression d'une sorte de réapparition de la vérité, de prise de pouvoir du naturel sur le socialement correct. Une prise de pouvoir infinitésimale, fugace… mais là.

     

    Le manque de spontanéité ambiant me désole.

  • Saison 1

    Bon, je le sens bien, vous n'en pouvez plus, vous voulez savoir si j'ai aimé the Shield or not...

    Eh bien figurez-vous que je n'en sais encore rien, vu que ça m'a un peu pris une semaine d'être hors la loi... Du coup, je ne dispose des premiers épisodes que depuis ce soir. (Je verrai ça la semaine prochaine je pense.)

    Mais rien n'est perdu, parce que pendant ce temps-là, je découvrais avec délice une géniale série un rien provoc' un rien désabusée avec une pincée de trash et de second degré. Californication

    Je trouve ça tout simplement génial. Au point que je me couche tous les soirs un peu plus tard pour voir "un dernier épisode" (comme il n'y a qu'une seule saison, j'ai presque terminé...)

    C'est un format sitcom (25 minutes) alors que pas du tout. Y a de l'humour, ça oui, mais ce n'est pas de la sitcom pour autant. J'ai trouvé qu'il y avait un peu de l'ambiance  de Nip/Tuck mais en moins... Et surprise, on y suit David Duchovny (oui oui celui de X Files) en écrivain autodestructeur et à la recherche de l'inspiration, toujours très amoureux de son ex, père de famille décalé mais fou de sa fille adolescente et surtout, nicnoceur invétéré.

    Je ne sais pas pour la VF mais la VO est très très crue. Les dialogues sont ravageurs. Les personnages au premier abord caricaturaux sont en fait assez complexes et je me suis attachée à l'histoire de cette famille décomposée autant
    qu'aux intrigues plus courtes qui émaillent chaque épisode. 

     

    2136d70748153793b3e250a0d35b3d7b.jpg

     

    Bref, je vous conseille de foncer !

     

    PS1 : et vous, il y a une série que vous kiffez grave de chez gravement ?

    PS2 : on peut lire les DVD des USA en France ?