Je suis pas cyclothymique mais presque. Donc, même quand ça va pas bien, y a tout plein de petites choses qui font battre mon coeur plus vite et papillonner mon ventre.
Et comme y a pas de raison de ressasser toujours les mêmes trucs pas gais, tentons de voir les jolis moments que ces derniers jours m'ont apportés :
- Les premières plantes dans mon nouveau chez moi :
C'est pas tant les fleurs ni le fait qu'elles sont belles. C'est aussi que ces plantes, elles représentent pour moi un caillou de plus sur le chemin que je parcours avec elle, vous voyez le truc : comme un cliquet de plus qui se verrouille ?
- Une victoire sur moi-même :
J'ai trouvé le courage de parler. C'était qu'une toute minuscule phrase et j'aurais préféré qu'elle soit plus belle et plus tranchante mais j'ai réussi à faire sortir des sons de ma bouche (bon je devais avoir l'air anormale tout le long de la conversation qui a précédé parce que je me préparais mentalement façon "tu ne pars pas de cette pièce tant que tu n'as rien dit" mais c'est pas grave, je crois de toute façon que cet interlocuteur sent autant que moi que je suis en infériorité rhétorique quand on dialogue...)
- Le téléphone :
Voila, j'ai laissé parler ma spontanéité et j'ai cédé à l'envie de papoter alors que je n'avais rien à raconter. Ben j'ai eu l'impression de revenir au collège quand j'appelais mes copines alors qu'on n'avait rien de plus à se dire mais qu'on parvenait quand même à parler une demi-heure. Ca m'a fait des réserves de sourires.
- Une menace de visite :
Elle doit même être fatiguée d'avoir à se préparer le thé qu'elle aime tant et pourtant, elle m'a menacée de venir me voir pour me tirer les oreilles parce que je ne m'aimais pas assez ces derniers temps. Je savais qu'elle m'avait bien plu dès le début mais je ne croyais pas qu'un jour on en serait LÀ !
- La visite guidée de ma rue :
J'imagine que c'était juste pour meubler, le temps de parcourir les 100 mètres que nous avions à faire de concert, et pas du tout pour mon information mais ça m'a fait plaisir de parcourir cette rue (que j'ai déjà empruntée une centaine de fois à pied) à travers ses yeux. J'aime bien que mon regard sur les choses de mon quotidien soit changé par les informations que me donnent les autres.
- Le téléphone :
(oui, encore...) En fait, quand on m'a dit : "tu sais qui c'est ?" j'ai pas osé lancer la première idée qui m'est venue à l'esprit au cas où je me serais trompée, mais j'aurais pu. Vous vous imaginez pas le tremblement de terre interne que j'ai vécu en réalisant qu'elle m'avait appelée...
Et puis je réponds en partie à l'ordre de Larkeo : voici la seule photo que j'aie prise en octobre.