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Blog me tender - Page 25

  • De l'utilité du string

     

    Un jour que je fus vieille, je m’aperçus que je n’avais jamais porté de string. Enfin, pas volontairement je veux dire. Parfois, au détour d’une légère prise de poids, je m’étais bien retrouvée avec la culotte toute tirebouchonnée entre les fesses mais jamais je n’avais fait l’acquisition d’un string pour de vrai.

     Intriguée, j’ai interrogé avec sérieux une copine de l’époque sur plusieurs points cruciaux :

    1. Faut-il posséder des strings dans sa garde robe ? Je veux dire, l’objet est-il nécessaire dans certaines circonstances vestimentaires ?
    2. Est-il possible de porter un string lorsqu’on a le céans un peu joufflu ? Je veux dire, sachant que je fais plutôt du 42/44, je vais pas avoir l’air d’un saucisson là-dedans ?
    Elle a commencé par me demander de me lever, a regardé mes fesses longuement et les réponses sont tombées, sans équivoque. Oui il m’en fallait au moins un et mes fesses avaient une forme parfaite pour porter des strings.
    Qu’à cela ne tienne, je me suis procuré quelques échantillons dudit sous-vêtement. Et j’ai essayé, donc.
    • Premier effet escompté : « C’est génial sous un pantalon serré, ça fait pas effet culotte apparente. »
    Alors qui, QUI a un jour lancé l’idée que c’était génial ? Qu’il se dénonce ! Parce que non, c’est justement pas super confortable quand on porte un pantalon un peu serré, et surtout, c’est beaucoup beaucoup moins discret que mes jolies culottes sans coutures de chez Victoria Secret. L’effet ficelage de hanches par le string c’est pas beaucoup plus glam’ que l’effet culotte sur les fesses…
    • Deuxième effet annoncé : le tombage en masse des mecs croisés dans la rue.
    Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, personne ne s’est pâmé les jours où je portais mes strings. Enfin, pas plus que d’habitude surtout. Je crois qu’à moins de mettre en scène ton string, les gens ne le savent pas vraiment, donc ne se ruent pas sur toi pour te l’arracher…

    Plusieurs fois, je tentai l’expérience.

    Avec toujours la même conclusion : le string, je vois pas l’utilité. C’est de la fumisterie. Du mensonge. Du faux rêve. Je voudrais plutôt le retour aux culottes de ma mamie, voire aux gaines. Parce que ça, ça, c’est l’invention géniale quand tu portes un truc serré. Les gaines, c’est un plus pour te permettre d’avoir une silhouette améliorée là où le string te fait une marque monstrueuse sur le gras des hanches. Vraiment, je cherche encore l’intérêt du string.

    Reste juste à faire bosser les gens créatifs sur l’effet gaine une fois que t’es déshabillée devant le mec que tu as ramené chez toi…
  • Vilaine (petite-) fille

    Ma grand-mère a 90 ans, c'est et a toujours été mon seul grand-parent.

    Et pourtant pas de chance, je n'ai aucun souvenir heureux en sa compagnie, aucune nostalgie de moments d'apprentissage ou de partage, pas d'envie spéciale de lui dire quoi que ce soit quand je la vois, non plus.

    Ma grand-mère ne va pas bien. Elle a donc 90 ans et n'est pas super en forme depuis quelques années déjà. Logique qu'un jour on m'annonce cette nouvelle, je vous l'accorde.

    Seulement vu mon peu d'attachement, j'ai du mal à être inquiète pour sa santé.
    Et je vais pas pouvoir expliquer ça autour de moi : comment on raconte ? "Voila ma grand-mère est à l'hôpital..." Aussitôt les gens se sentent concernés sauf que moi...

    Alors je me traîne un vieux sentiment de culpabilité...

    Non, parce que tout ce que j'arrive à me dire c'est des trucs du genre "putain c'est pas le moment, je peux pas prendre de jours, et ma soeur a un important exam dans quelques jours, et la famille déménage et..."

    Bref, ma seule boule au ventre vient surtout de ce que j'imagine que papa est, lui, très très affecté. Qu'il doit être tiraillé entre ses obligations ici et sa non-envie d'aller là-bas parce que ça signifierait probablement la fin.

    Et ça, ça me mine beaucoup. Et je suis toute chafouine pas contente. Et je vais pas pouvoir expliquer ça autour de moi : comment on raconte ? "Voila, ma grand-mère est à l'hôpital..." Aussitôt les gens se sentent concernés...

    Sauf que toi... toi, t'es pas triste pour la raison qu'ils imaginent...

     

  • alors regarde

     

    J'ai mal au ventre chaque fois que je vois passer le sujet ou qu'il est abordé.

    Tout à l'heure, j'ai regardé 2min30 de video et je me suis mise à pleurer.

     

    Ca me fait trop mal, pour une raison très proche et en même temps très éloignée.

    J'ai peur tout le temps qu'il ne lui soit arrivé quelque chose. Malgré les news qu'elle m'a données samedi, je pense sans cesse à mon amie qui vit là-bas, à Tokyo. Où est-elle aujourd'hui, 4 jours plus tard ?

    Et j'ai peur également de ce signe monstrueux de la faiblesse de mon espèce. On dit souvent "il faut sauver la planète" mais elle va survivre, elle, je n'ai pas d'inquiétude. Mais l'homme, il va faire comment face à la violence des cataclismes qui s'enchaînent ?

     

    Alors, depuis quelques jours, j'ai une attitude parfaitement adulte face à l'information qui me dérange : je fais comme si elle n'existait pas. Je ne regarde pas les info, ne lis pas les journaux, n'écoute pas la radio. J'ai peur alors je me cache, espérant puérilement qu'au moment où je rouvrirai les yeux, le monde sera (re)devenu joli et facile.

    Je bois des mojito, je cherche de nouvelles ballerines et je découvre de belles musiques.
    Je m'éloigne.
    Je m'extrais.

     

    Je ne suis pas (plus ? ) capable de conceptualiser toutes ces images. Pas en mesure de les faire entrer dans mon monde pourtant si pragmatique et détaché.

     

  • allez calme-toi on rigole...

    Ca va pas m'amuser en fait.

     

    Du tout.

     

     

     

    Ca a commencé il y a quelques jours déjà comme tous les ans et aujourd'hui ça va monter crescendo petit à petit : des blagues des plus miteuses sur la "journée de la femme" . C'est trop trop drôle, jugez-en vous-même : "c'est bon j'ai pris de l'avance, j'ai fait la vaisselle ce soir" ou "ah c'est une espèce protégé, la femme, c'est pour ça qu'on lui accorde une journée ? "



    C'est un peu la faute des médias faut dire, à trop vouloir faire de raccourcis, ils écornent le nom de l'événement et en dénaturent en grande partie le contenu. En fait, au départ, le 8 mars ne s'appelait pas du tout journée de la femme mais journée internationale DES DROITS des femmes.



     

    Et ça change tout.

     

     

     

    Alors oui, je suis très agacée qu'il existe une journée de la femme, c'est moche, ça fait journée de défense des lépreux ou de protection du panda. Cette journée est symbolisée dans mon entreprise par une distribution de fleur à la cantoche et d'un livre (de cuisine parfois, oui, j'avoue) c'est dire le niveau de prise de conscience de l'évènement... Ca me hérisse d'autant plus du coup...

     

    Et quelque part, je suis encore plus en colère qu'il y ait une journée des droits des femmes comme ceux des enfants ou des immigrants. Ca me rappelle d'autant plus fort qu'il y en a besoin. Que la femme est encore considérée souvent comme une minorité dont les droits doivent être protégés et rappelés. Ironie des mots : il s'agit d'une minorité représentant la moitié de la population, ça me laisse un peu rêveuse.

     

     

    Mais ce qui me donne littéralement envie de foutre ma main dans la gueule aux gens, ce sont ces phrases miteuses et encore plus réductrices puisqu'elles sont prononcées par des gens éduqués et vivant dans un pays plutôt développé. Les références au ménage, au congé maternité, à la fille faible... c'est pfff...