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Blog me tender - Page 24

  • Cadeaux

    Mon anniversaire a commencé avec quelques heures d'avance : comme un cadeau, j'ai reçu les sourires et les rires de deux acolytes syntagmiques.

    A minuit pile, un premier sms m'a atteinte. J'étais déjà bien trop euphorisée par les fous rires et les mojitos pour répondre, j'ai juste souri et pensé "ça y est, c'est mon anniv"
    Je suis rentrée, cahotante comme pas souvent, oubliant même que le métro est en travaux et ne fonctionnait donc pas. Il m'a fallu faire les dernières stations à pieds, je me suis même trompée de chemin, rallongeant d'au moins 30 minutes...

    Pour une raison que je ne m'explique pas, j'étais juste bien. Emplie de la joie de cette soirée qui m'avait  pourtant mis des papillons dans le ventre de l'anxiété d'anticipation. Je suis rentrée ravie de  cette façon de commencer ma journée d'anniversaire.

    Y étaient-ils la veille quand je me suis brossé les dents ? Aucun idée... Toujours est-il que  le matin suivant, j'ai maquillé mon reflet entouré des post-it de "joyeux anniversaire" placés là par coloquette.

    De messages virtuels en appels téléphoniques, j'ai passé une éprouvante journée de boulot mais c'est sans importance, des volutes réminsicentes de la veille m'accompagnaient avec tous les messages.
    Attendant le moment opportun pour faire la fête, j'avais prévu ce jour-là un simple moment de calme entourée de gens qui m'aiment sans même que j'aie à faire semblant d'être une autre. Un dîner quasi de couple !... puis couchée tôt.

    Le lendemain, à l'heure de mon rendez-vous quasi hebdo pour boire l'apéro entre amis, je pars enfin du boulot. En arrivant, un peu tard, je m'aperçois que les gens ont prévu pour moi un anniversaire en comité nombreux et ami. J'ai même droit à un gateau en forme de coeur avec bougie et chanson !

    Deux jours plus tard, je profite de voeux délivrés par porteurs spéciaux d'outre-atlantique. Une carte postale désormais rituelle et un burger sur une ancienne place de marché parisienne.

    Une semaine encore et je reçois par la poste un merveilleux cadeau d'anniversaire, il m'attend sagement à mon retour de vacances. Un sac à main rouge trop beau de chez ma créatrice lilloise préférée.

    Encore un peu plus tard, je profite d'une soirée musicale avec les libellules, puis j'aurai droit à une soirée au théâtre avec ma cobue. C'est sans fin, c'est un peu magique.

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    photo by aurélie

     

    En réalité, cette année, mon anniversaire me faisait peur. Vous avez éteint cette peur par vos présences.

     

  • 2010 ce fut

    aachen
    aarhus
    alcobaça
    batalha
    bayonne
    biarritz
    bilbao
    castelo de vide
    coimbra
    copenhague
    evora
    fatima
    feins
    grenoble
    hasparren
    helsinki
    l'aigle
    la rochelle
    le houlme
    lille
    lisbonne
    londres
    marvao
    naples
    nazare
    nice
    obidos
    paestum
    paimpol
    paris
    peniche
    salerno
    san sebastian
    sintra
    tomar
    toulouse
    tournai
     

     

    Fortune
    1973
    Smooth
    Clarika
    Plan B
    Jeanne Cherhal
     
    Colombe
    L'affaire du printemps
    Miam miam

     

    Leftovers, le livre qui fait mal au ventre et aux joues de trop intérioriser l'émotion envoyée à la face, l'histoire qui a parlé à mes entrailles directement.
    Le neveu d'Amérique, une rencontre avec une vie plus qu'avec une écriture. Même si c'est beau, c'est surtout poignant.
    Et pour le troisième livre traditionnel, j'hésite entre ma découverte de Boulgakov et celle de Murakami (c'était hyper riche, l'an dernier) donc je ne choisis pas.

     

    J'aurais bien dit que 2010 fut l'année de pas grand chose. En fait, tout le temps où je grandissais cette note en mon sein, c'est ce que je me disais. 2010 c'est comme une année sans rien, une année blanche dans mon esprit.
    Mais en réalité non. 1.000 fois non.
    Ce fut le temps de la fin de mon adolescence professionnelle. En 2010, j'ai démissionné. ENFIN. Ca n'a pas été sans maux de ventre à l'idée de l'annoncer au boulot mais quel énorme pas en avant. Et puis je suis devenue associée d'un des hommes les plus beaux qui existe, sérieusement. Il est extraordinaire et partager une infime partie de son boulot est d'une richesse fabuleuse. Et enfin j'ai pris les rênes de Voldemag, ce webzine collectif aux allures un peu protéiformes qui me plaît tant.
    En 2010, j'ai retrouvé le chemin du médecin et ça faisait un long moment que j'aurais dû le faire. Et puis j'ai pleuré sur moi et non sur les autres ou leurs liens avec moi. Sur moi seule. J'ai retrouvé le chemin vers moi en réalité. Il était probablement un peu temps.

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  • en passant

    J'ai tant de choses à vous raconter, vous n'imaginez pas.
    Et en même temps, j'ai un peu d'inquiétude à l'idée de me pencher sur tout ça, justement.
    Pour une fois, je n'ai pas envie de prendre du recul, je veux faire un peu l'autruche encore.

     

    Pourtant, j'ai écrit 1000 notes dans ma tête. Il suffirait de peu de choses pour que je mette en mémoire de quoi vous saouler de mots pendant des semaines.

     

    Il faudrait que je me décide sur l'ordre et le contenu de tous ces mots qui se bousculent.



  • Nouveau job

    J'ai mon plateau à la main, je regarde à droite et à gauche, j'avance très lentement au milieu de la cantine, à la recherche de mes collègues de déj. En fait, j'ai peur de ne pas savoir les repérer assez vite au milieu de cette foule dont je ne reconnais quasi aucun visage. C'est mon premier jour de travail.

     

    Cette décision de changer de boulot après 10 ans passés dans la même entreprise, je l'ai prise en conscience, j'en rêvais depuis un moment déjà. Alors c'est armée d'un enthousiasme sans faille que j'ai sauté le pas. La première matinée s'est déroulée sans souci. Découverte du bureau, de l'ordinateur, du téléphone. Bonjour à toute l'équipe lors du café que l'on prend tous ensemble.

     

    C'est après que ça s'est corsé.

     

    Sans prétention, je maîtrisais très bien mon précédent poste. Je connaissais au moins de nom tous les interlocuteurs utiles de près ou de loin. Sans être la plus compétente, je traitais certains sujets depuis si longtemps que je pouvais m'appuyer sur des automatismes ou des grosses ficelles pour donner le change en réunion avant d'aller faire des recherches complémentaires.

     

    Mais là. C'est comme si j'entrais en 6ème. RIEN n'est pareil : les gens, les sujets, les missions, les lieux, les instructions administratives...

     

    Les gens qui me sourient et me disent bonjour en me croisant. Je ne les reconnais pas toujours, ils ne me sont parfois même pas vaguement familiers. Je lutte contre la crise de parano : est-ce que je l'ai déjà croisé ? Est-ce quelqu'un d'important ? Suis-je censée le reconnaître ? Je me contente de répondre par un sourire/bonjour. Et puis ensuite, en catimini, je demande à une de mes collègues "le type avec le costume bleu et la barbe, il est dans quelle équipe ? "

    Quand les gens me hèlent dans les couloirs pour me soumettre un dossier, comme je ne sais pas à qui je parle, je dis toujours "écoute, je préfère ne pas oublier alors si tu veux bien, envoie-moi un mail comme ça tu peux lister tous les points que tu veux que je vérifie..."

     

    En réunion, je fais comme à la fac : je note absolument tout. Le moindre mot, la moindre expression. J'en viens à regretter profondément de n'avoir jamais pris de cours de sténo pour être plus efficace. La plupart des abréviations me sont inconnues, alors mine de rien, je fais répéter ou alors je demande la traduction l'air de pas y toucher "APN" ça veut dire la même chose pour toi que pour l'équipe marketing ? Du coup, il me traduit un peu halluciné "euh... je sais pas pour eux mais pour moi c'est appareil photo numérique..."

     

    Chaque réponse qui m’est demandée nécessite des vérifications, des hésitations et de la trouille surtout. La trouille c’est le sentiment qui m’envahit le plus souvent, parfois à la limite de la crise de panique quand je m’aperçois qu’après 3 semaines, j’ai déjà du retard sur 1/3 de mes dossiers.

    Et puis surtout quand il faut que je présente un sujet dont j’ignorais tout il y a 2 semaines devant 90 personnes qui se déplaceront de toute la France pour venir écouter mon exposé… C’était la semaine dernière. Et j’en ai fait presque des insomnies.

    Bon au final c'est passé, comme le reste. Et le week-end est arrivé.

    Et je suis fatiguée comme je l'ai rarement été. Je me mets la pression et j'aimerais bien que ça se calme un tout petit peu !