Je pourrais vous dire toutes les belles choses que j'ai prévues de faire les prochains week-ends mais en fait non. Parce que finalement c'est sans grand intérêt quand on ne connait pas les gens merveilleux qui peuplent ces jours spéciaux.
Je vais plutôt vous raconter comment je fais parfois souvent de gros couacs dans l'organisation. Et comment j'entraîne sans pitié les participants de mes week-ends dans mes couacs...
Au départ, c'est simple, il y a une discussion autour d'une soupe qui se ponctue d'un "je me marie l'an prochain". Je note scrupuleusement la date dans mon agenda que je ne regarde quasi jamais. Déjà impatiente.
Quelques mois plus tard, une amie enceinte propose de faire un week-end entre copines, dans deux mois, avant que futur bébé ne lui interdise l'avion. Je le fais avancer un peu parce qu'il coïncidait avec le mariage de ma copine.
Mais du coup, sans même que ça tilte dans mon cerveau, je viens de faire acheter des billets d'avion le week-end où toute la famille comptait faire la fête pour l'anniversaire de mon père.
Qu'à cela ne tienne, je saoule bien mon monde pour que la fiesta ait lieu le seul week-end que j'aie encore dispo ce mois-là même si je dois l'avouer, ça n'arrange que moi...
J'achète tous les billets de train et d'avion nécessaires et me réjouis de ce mois rempli de belles perspectives. Le week-end girly se passe à merveille. Nous sommes à 2 jours de l'anniversaire de mon père et je m'inquiète de l'endroit où je vais dormir lors du mariage. J'appelle la future mariée, on rigole du plan de table et des derniers préparatifs et je lance, un peu émue :
"C'est fou, après presque une année sans te voir, j'ai du mal à croire que dans 10 jours je me pâmerai devant ta robe de mariée !
- comment ça dans 10 jours ? Après demain tu veux dire ?
- ah ah, non, après-demain je suis chez mes parents, à 700 km de chez toi !
- mais mon mariage, c'est samedi...
Moment d'hallucination digne d'une illustration façon manga...
Bon, je tente mentalement de reporter la fiesta chez mes parents mais je sais que c'est illusoire. Donc j'avale difficilement ma salive et je lui dis d'une voix qui tremble "moi j'ai réservé pour la semaine prochaine en fait... je me suis trompée et je pourrai pas venir..."
Et je retiens mon souffle en attendant sa réponse. J'espère ne pas avoir perdu une copine... Elle répond. Et je respire à nouveau.