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Blog me tender - Page 17

  • Mes jolis week-ends

     

    Je pourrais vous dire toutes les belles choses que j'ai prévues de faire les prochains week-ends mais en fait non. Parce que finalement c'est sans grand intérêt quand on ne connait pas les gens merveilleux qui peuplent ces jours spéciaux.

    Je vais plutôt vous raconter comment je fais parfois souvent de gros couacs dans l'organisation. Et comment j'entraîne sans pitié les participants de mes week-ends dans mes couacs...

    Au départ, c'est simple, il y a une discussion autour d'une soupe qui se ponctue d'un "je me marie l'an prochain". Je note scrupuleusement la date dans mon agenda que je ne regarde quasi jamais. Déjà impatiente.

    Quelques mois plus tard, une amie enceinte propose de faire un week-end entre copines, dans deux mois, avant que futur bébé ne lui interdise l'avion. Je le fais avancer un peu parce qu'il coïncidait avec le mariage de ma copine.

    Mais du coup, sans même que ça tilte dans mon cerveau, je viens de faire acheter des billets d'avion le week-end où toute la famille comptait faire la fête pour l'anniversaire de mon père.

    Qu'à cela ne tienne, je saoule bien mon monde pour que la fiesta ait lieu le seul week-end que j'aie encore dispo ce mois-là même si je dois l'avouer, ça n'arrange que moi...

    J'achète tous les billets de train et d'avion nécessaires et me réjouis de ce mois rempli de belles perspectives. Le week-end girly se passe à merveille. Nous sommes à 2 jours de l'anniversaire de mon père et je m'inquiète de l'endroit où je vais dormir lors du mariage. J'appelle la future mariée, on rigole du plan de table et des derniers préparatifs et je lance, un peu émue :

    "C'est fou, après presque une année sans te voir, j'ai du mal à croire que dans 10 jours je me pâmerai devant ta robe de mariée !
    - comment ça dans 10 jours ? Après demain tu veux dire ?
    - ah ah, non, après-demain je suis chez mes parents, à 700 km de chez toi !
    - mais mon mariage, c'est samedi...

    Moment d'hallucination digne d'une illustration façon manga...

    Bon, je tente mentalement de reporter la fiesta chez mes parents mais je sais que c'est illusoire. Donc j'avale difficilement ma salive et je lui dis d'une voix qui tremble "moi j'ai réservé pour la semaine prochaine en fait... je me suis trompée et je pourrai pas venir..."

    Et je retiens mon souffle en attendant sa réponse. J'espère ne pas avoir perdu une copine... Elle répond. Et je respire à nouveau.

     

  • Qui ?

     
    Depuis quelques temps déjà je suis très perturbée par le tournant que prend ma vie. Ce n'est pas en soi un tournant désagréable puisque je peux affirmer qu'elle est très remplie et que la plupart du temps, je suis ravie de mes njournées, de mes semaines.
     
    Je n'étais pas bien sûre que ce ne soit pas une impression liée à l'hiver et à la tentation de faire l'escargot sous la couette mais depuis hier, je sais que c'est autre chose de plus profond. Hier midi, j'ai déjeuné avec mes anciens collègues. Ceux de ma première vie professionnelle. J'ai discuté avec eux, raconté mon quotidien, mes espoirs pour la suite à moyen terme mais aussi mes certitudes pour mon avenir à court terme... et j'ai mesuré la différence opérée en moi en un an.
     
    Durant cette année écoulée, j'ai eu l'occasion de défendre mes positions seule. Ca veut dire que contrairement à avant, j'ai eu la possibilité de réfléchir de façon autonomoe à ce qui motivait mes décisions pro sur certains dossiers, y compris quand ils étaient stratégiques. Jusque-là, ma responsable avait une très nette tendace à l'infantilisation : je t'explique que tu es encore très jeune et que nombre des problématiques rencontrées sont trop grandes pour toi, je te file soi-disant de la liberté mais dès que ça devient un poste un peu visible, je reprends le dossier, pour pas que tu paniques.
     
    Avant même la fin de ma première année de poste, mon nouveau chef a été voir la DRH pour demander pour moi à la fois une augmentation et un changement de classification. Moins de 10 mois après mon arrivée, elle avait aussi décidé que cette année, elle miserait sur moi comme candidate aux évolutions y compris hiérarchiques. Et elle a convaincu le directeur qu'il devrait faire de même.
    Avant, j'avais demandé à encadrer des stagiaires ou des CDD. On m'avait répondu non. Pas assez compétente, pas assez ancienne, pas assez dans le modèle local. J'avais mis 6 ans à obtenir mon premier changement de classification. La seule vraie avancée que j'avais obtenue, elle m'avait coûté 20 heures par semaine et des entretiens en larmes pendant que boss jubilait.
     
    Aujourd'hui, je suis investie dans mon boulot. Je l'ai toujours été, c'est dans mon caractère, mais là je le fais en plus avec plaisir. Il faut dire que c'est facile quand tout concours à donner envie. Les sujets sont motivants et les nouveautés quotidiennes.
    Je suis ouvertement reconnue par mes pairs aussi, ça c'est tout à fait nouveau. Et puis mes interlocuteurs et ma hiérarchie sont respectueux et insufflent de l'ambition quand je cale un peu. Si je ne merde pas, mon avenir professionnel est plutôt sympa pour les deux ou trois années à venir.
     
    Voila, je viens en ces temps un peu moroses économiquement et socialement vous distribuer mes paillettes roses de bonheur professionnel. Je suis une jeune femme ambitieuse à la carrière professionnelle en pleine évolution. C'est assez indécent, je le reconnais. Et c'est un peu bizarre puisque j'ai commencé par vous dire que je suis perturbée.
    Alors quoi ? Quel est le problème ?
     
    Le problème c'est que jusqu'à très récemment, j'aurais employé plein de qualificatifs me concernant mais certainement pas ambitieuse. L'ambition c'est pas moi.
    Moi, je veux continuer à faire mon métier que j'adore et je ne demande jamais d'augmentation tant que je ne m'ennuie pas. Parce que faire un chouette métier, c'est une rémunération en soi.
    Je fais des petits pas prudents et j'apprivoise le fait que je ne ressemble pas du tout à mes pairs en tentant de me convaincre que ça ne me rend pas incompétente pour autant.
    C'est ça, la vie professionnelle de baci.
     
    Non, C'ETAIT.
    Aujourd'hui, je fais des projets PROFESSIONNELS, bordel.
     
    Du coup je n'arrive pas du tout à me sentir à l'aise dans cette vie qui est devenue la mienne. C'est perturbant à un point qui semblera probablement ridicule mais ça me mine vraiment. Je suis devenue une autre ? Alors que je m'étais à peine habituée à moi ? Putain mais on ne peut donc compter sur personne pour se rassurer sur la pérennité des choses ? Pas même soi-même ?...  
     
     

  • Montre-moi ton CV


    J'ai envoyé pas mal de candidatures tout au long de ma vie professionnelle. Et chaque fois, la question que je me posais était la même : "il attend quoi comme info, le recruteur ? " Alors j'envoyais le ventre un peu serré de trouille, avec toutes les sueurs froides engendrées par le choix fait parmi les multiples talents qui sont les miens...

    Au bout de quelques années de boulot, j'ai atteint enfin la place non, LA place : je suis celle qui sélectionne parmi les CV qui lui sont adressés celui qui correspond le mieux à ses attentes.

    En fait, parfois, de choix il n'y a point. Je finis par prendre non pas le cv que j'aime le mieux mais celui qui me désespère le moins.
    Parce que si je veux être honnête, je me rends compte souvent que le candidat que je souhaite n'existe pas. Et que le vivier de postulant ne s'en approche même pas...

    Point un : tu ne mets pas de photo si elle te dessert. Les poses façon profil Facebook de callgirl, ça ne fonctionne pas très bien. Les photos de vacances recadrées sous paint qui laissent apparaître le bras de ton pote sur ton épaule, c'est pas possible non plus.

    Point deux : inutile de vendre une qualité que tu n'as pas et dont le poste ne parle même pas. Parmi les perles j'ai eu droit à " anglais : notions mais perfectible rapidement" pour un poste où je n'avais même pas besoin qu'il parle anglais.

    Point trois : soit tu te fais relire, soit tu apprends où se trouve le correcteur d'orthographe sous word. J'ai pu voir passer des gens pas capables d'écrire correctement le nom de la boîte qui les employait (en CDD chez carrefour marquette) voire écrire leur prénom différemment sur le cv et la lettre de motivation.

    Point quatre : quand on met l'accent sur la maîtrise nécessaire de certains outils informatiques, ça fait plus crédible si tu sais le nom des programmes cités. Non, à "world" et "dreamweather" oui à un CV sous pdf pour pas que je remarque que tes alignements de paragraphes sont dus à la touche espace utilisée 34 fois de suite...

    Point cinq enfin, pense à bloquer ton profil Facebook pour tes non-amis. Une personne qui souhaite "travailler sur les problématiques internet que crée la société du troisième millénaire" doit savoir a priori que Google n'est pas toujours l'ami des postulants...

     

    Je viens de commencer à faire passer des entretiens. Je vous raconte la suite bientôt !

  • In extremis

     

    Je n'étais pas bien sûre de la photo que j'allais choisir cette année. J'ai fini par me persuader que la meilleure manière de commencer 2012 était de se projeter dans un paysage de rizière et puis la tonalité ne convenait pas. Je voulais emporter en 2012 un peu de la sensation de plénitude ressentie au Vietnam. Et cette photo est un des grands moments d'émerveillement calme de mon voyage. Je n'ai pas dormi depuis presque 30 heures, le soleil est devenu doré, à gauche des dames lavent leur linge dans le bassin au beau milieu d'un sublime temple et je suis à Hanoï. Sensoriellement quasi hypnotique.

    Je veux qu'une partie de cet instant m'accompagne encore. Me soutienne en 2012. Et je voulais tenter au travers de cette carte de vous en donner un peu.

     

    voeux-2012.jpg

    Au final, je l'adore cette photo et j'aime bien ce qu'elle donne comme carte aussi. Et pourtant, je n'ai pas réussi à l'adresser à mes amis. J'ai été prise de court par ce mois de janvier plus court qu'un mois de février.

    Sauf que j'ai pensé à vous le dire souvent et que donc j'ai envie de vous le dire et que par conséquent je me dépêche de taper mes mots, ceux qui se sont agrégés dans mon cerveau ces dernières semaines, pour vous les offrir avant la date fatidique du 1er février.

    Belle et heureuse année 2012. Que les remous boueux et les avenirs tortueux que les actualités et les personnages politiques se plaisent à ressasser ne vous empêchent pas d'apercevoir les étincelles que recèlent chaques journées. Celles qui s'inscrivent dans la couleur du ciel le soirs de ciel étoilé, l'éternuement d'une mini-bean, la folie d'une réunion qui dérape, les cafés qui durent des heures, les livres que la main ne veut jamais refermer, la peau que l'oeil n'arrive pas à cesser de caresser...

    Les étincelles, elles viennent enrichir les moments de paix ou dynamiser les instants un peu languides. Elles me semblent indispensables donc je vous les offre aussi. En même temps que le zen émerveillé du soleil couchant vietnamien.

     

    Portez-vous bien.

    Je vous bise.

    Fort.

    Et espère à bientôt.