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Blog me tender - Page 213

  • L'angoisse précédant le changement de dizaine

    C'est horiiiiiiible

    Plus ça approche, moins j'ai envie que ce soit là !

    En temps normal, ça me met en transes... Genre l'état de gamine de 4 ans dans lequel me mettent les fêtes de Noël. Chaque année, j'attends avec impatience la date fatidique et puis à cette impatience s'ajoute le fait que j'adore le mois de mars parce que j'ai l'impression que c'est un mois où tout est nouveau, tout peut changer et évoluer en même temps que se réveille la nature.

    Pourquoi me mets-je la pression comme ça ? Qu'est-ce que ça change ? J'en sais rien en plus ! Si moi je m'en fiche, pourquoi m'imaginé-je que le regard des autres va changer ? Parce que je SAIS qu'il va changer, voila tout...

  • Le Photographe

    Cette bande dessinée en 3 tomes est une sorte de carnet de voyage. Je dis "une sorte" parce que je ne crois pas que le photographe à qui sont arrivées toutes ces péripéties apprécierait que je limite son histoire à un petit trekking en Afghanistan. Ce serait vraiment réducteur.

    Didier Lefèvre est reporter, il est engagé par Médecins sans Frontière pour suivre une mission en Afghanistan. L'objectif est de montrer dans quelles conditions les équipes médicales -mais également les populations- gèrent les urgences médicales comme les petits bobos, comment le manque d'infrastructure peut être un problème mais également un accélérateur d'intégration à la vie locale. Alors Didier Lefèvre prend des tas et des tas de photo. Il photographie l'expédition à pied du Pakistan à l'Afghanistan, les nuits à la belle étoile et celles où on se cache des soldats russes, les villages par lesquels on passe, lesliens qui ne manquent pas de devenir très forts entre lesmembres de lamission, les Afghans malades, parfois très gravement blessés puisque c'est la guerre, mais aussi ceux en pleine forme, qui sont curieux d'en savoir plus sur ces étrangers et puis il photographie aussi son retour vers le Pakistan. Didier Lefèvre a décidé de le faire seul avec un guide alors qu'il ne parle pas la langue locale.

    Les 3 tomes racontent donc tout ça et plus, dans l'ordre chronologique, celui indiqué par les planches contact tirées des dizaines de pellicules qu'il a utilisées. Il y a donc un mélange entre les scènes entièrement dessinées, des photos grand format, des planches de contact. Alors on plonge tout de suite au coeur des émotions du photographe. Ca a vraiment été un choc pour moi : à la fois culturel et émotionnel. Se dire que ça s'est passé dans les années 80 et qu'aujourd'hui, probablement que rien n'a changé ou presque m'a beaucoup émue. C'était presque douloureux de prendre conscience soudain à quel point on a ignoré ce pays et ses Hommes. Et puis les émotions moins "intellectuelles" celles qu'on ressent à la vision brute des photo de tous les blessés, ils sont tellement poignants ces médecins qui risquent leurs vies pour que des gens enclavés par la guerre puissent recevoir les soins de base, j'ai eu si peur pour le photographe pendant son périple retour, tout seul aux mains d'hommes pas toujours bienveillants.

    Si l'on excepte leur prix, il n'y a rien qui devrait vous empêcher de courir lire ces livres. Exigez que votre bibliothèque se les procure si ce n'est pas déjà en rayon !

  • Quand Ba est balade

    Comment se fait-il que j'oublie chaque fois à quel point c'est horriiiiiible d'être malade ? Comment sa fait-il que je ne me souvenais plus de la souffrance atroce qu'occasionne la déglutition en cas de mal de gorge oreilleux ?

    Alors, le mal de gorge oreilleux c'est quand les oreilles font tellement mal qu'on a l'impression qu'elles sont gonflées de l'intérieur, qu'on a l'impression qu'elles sont bouchées (comme au décollage en avion, ou dans la voiture en montagne) mais qu'on n'y peut rien, qu'on ne peut pas dormir sur le côté parce que ça fait mal quand on s'appuie dessus, c'est quand la douleur résonne à l'intérieur de la gorge à tel point qu'on souffre en avalant sa salive... bref, c'est quand ça fait mal de chez mal !!!

    A ceci s'ajoute le fait que j'ai une bonne grippe, avec toutes les courbatures que ça engendre, sans le bonheur de se dire qu'on souffre parce que nos muscles vont être plus beaux... non, on souffre juste sans raison particulière, parce que notre corps nous fait croire qu'il lutte contre les microbes. Ce que je ne crois qu'à moitié : s'il luttait vraiment, je n'irais pas pire qu'hier, je sentirais un léger mieux... mais pas du tout ! Et puis il y a le fameux nez congestionné, qui ne coule absolument pas mais qui est tout bouché quand même, qui fait que macher une boucghée de pain prend 2 à 3 minutes pour ceux, comme moi, qui ne gèrent pas bien l'apnée prolongée....

    Mon dernier arrêt maladie pour cause de grippe remonte à 2002, c'est pour ça que mes souvenirs s'étaient émoussés. Et comme je déteste être malade, je suis infernale, j'ai à nouveau 4 ans... Alors je me retrouve à manger de la glace et à boire des litres de tisane au gingembre froide (chaud ça fait trop mal). J'appelle mes parents juste pour me faire plaindre. Je me fais porter mes médicaments au lit. L'ordinateur portable aussi... comme ça je joue à Zoo Tycoon. Et je perds parce que je m'endors pendant mes missions... Allez, c'est l'heure du locabiotal !

  • Fauteuils d'orchestre

    Ce film a fait mercredi dernier le meilleur démarrage en salle pour Paris et je trouve ça mérité. Après les bronzés qui ne m'ont pas fait rire une seule fois (même si j'avais souvent un grand sourire) je me suis surprise à rire carrément en suivant les aventures de Cécile de France.
    Pour me la péter un peu critique de cinéma, je vais dire : c'est du Danielle Thompson ! Une galerie de personnages très travaillés, des quiproquos, des histoires qui se croisent et se télescopent toutes pour une raison ou une autre, une galerie d'acteurs formidoobles au nombre desquels un de mes chouchous d'amour : Albert Dupontel. On l'imagine souvent en beauf à cause de ses sketches ou en déglingué en pensant à Bernie mais cet acteur est vraiment terrible ! Il sait tout faire... Avec ses muscles et sa voix profonde, il donne beaucoup d'émotions à son rôle de pianiste fuyant la célébrité et l'hypocrisie. Et il y a aussi Valérie Lemercier qui est à se tordre de rire en star capricieuse, "héroïne récurrente" d'une série télé qu'elle déteste mais regardée par des millions de personnes. Cécile de France, elle, a de mon point de vue un rôle qui lui va à ravir : un peu cruche naïve et crédule, toujours le sourire aux lèvres.
    Pas de pitch (comme dirait Ardisson) parce que ce n'est pas la trame qui fait le charme. Pour moi, les films de Danielle Thompson sont plutôt un instantané de la vie de tous les personnages qu'elle fait se croiser. Et côté personnage, il y a du beau monde : Dani en ouvreuse sur le départ, Rollin en cafetier râleur, la divine Laura Morante au délicieux accent et un petit pincement au coeur chaque fois que Suzanne Flon apparaît, parce que son personnage est attendrissant bien sûr, mais aussi parce que je ne pouvais pas m'empêcher de me souvenir que c'était son dernier film.
    Bon ben j'y vais, j'ai du boulot là ! Quand même, deux notes sur le cinéma à la suite alors que je n'ai ren dit sur mes lectures depuis si longtemps, c'est pas bien !