En allant voir les Bronzés 3 : Amis pour la vie, je n'avais pas d'a priori quant au contenu du film. De l'avis général, cette oeuvre majeure du cinéma français était un moment agréable de divertissement où le cerveau n'était pas mis à rude épreuve (et c'est tant mieux). Je devais donc me joindre aux 7 millions de spectateurs prêts à aider les producteurs à rentabiliser le film qui doit atteindre impérativement 10 millions d'entrées.
Confortablement installé dans la salle, le film commence. Le film est encore jeune, les acteurs ont vieilli et c'est peut-être cela qui m'a le plus dérangé. Pendant 1h38, Patrice Leconte nous offre une superbe carte postale de Sardaigne côté mer (larges plans sur la méditerranée grâce à d'haletantes courses en jet ski) et côté terre (les routes de cette magnifique région ne seront plus un secret pour vous).
Quant au fond, rien de bien nouveau sous le soleil italien. Les gags sont connus et parfois même éculés (le marivaudage était beaucoup plus incisif à la fin des années 70). Si les acteurs assurent s'être beaucoup amusés on peut en douter quand on voit le résultat. Seul le couple Balasko/Jugnot tire son épingle du jeu en couple de beaufs vraiment convaincant (sauf pour la fin que je ne vous ferais pas l'affront de dévoiler). En ce qui concerne les autres, c'est plat, sans saveur et on se demande même si tout le battage autour du film était nécessaire. Oui c'est un évènement, mais surfer sur la nostalgie n'a pas que des bons côtés surtout au cinéma. Mais qui sait, peut-être que ces Bronzés-là deviendront culte... dans 20 ans ?