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Blog me tender - Page 217

  • Les livres et les films

    C'est l'éternelle question que se posent les lecteurs et les cinéphiles : "doit-on lire le livre adapté au cinéma ?"

    Et soyons encore plus retors: si oui, vaut-il mieux lire avant ou après être allé au ciné ?

    J'aurais tendance à répondre oui, d'abord parce que je suis une grande lectrice et ensuite parce que j'aime mieux lire sans avoir dans un coin de ma cervelle les images du film. Ce n'est pas toujours possible bien sûr. Il y a tant de livres que je souhaite découvrir et tant d'adaptations cinématographiques que je n'aurais pas le temps de tout lire avant d'aller au cinéma. Mais quand il s'agit d'un livre que je veut lire depuis longtemps, je préfère rater le film et avoir en tête les images que je vais me fabriquer plutôt qu'ouvrir le livre ensuite et ne plus pouvoir m'empêcher de penser à Julia Roberts en lisant l'Affaire Pelican. L'image a vraiment tendance à court-circuiter les visions que je me fais, moi, des personnages et des décors. D'autant que je suis du style à me représenter l'héroïne blonde et bouclée même si l'auteur la décrit 20.000 fois rousse aux cheveux raides. C'est une chose inexplicable... mon cerveau ne semble retenir que ce qu'il veut des informations que je lui transmets en lisant...

    On va prendre un exemple d'actualité :

    Lui, d'après J. K. Rowlings, il (c'est le professeur Rogue) n'est pas chauve du tout ! La preuve, dans les films, il a de beaux cheveux noirs... Ben moi, je n'en démords pas, même maintenant que j'ai vu les 4 films tirés des Harry Potter, dès que je me plonge dans un des tomes... je me le représente chauve, un peu bossu non, plutôt un peu vouté et avec un tout petit nez très fin mais très pointu.

    Paradoxalement, je peux adorer un film qui ne représente pas du tout les gens comme je me les étais figurés. Pour moi, le film ne parasite pas mes souvenirs du livre. Et je peux relire Harry Potter aujourd'hui sans avoir sous les yeux les acteurs des films. Ce sont les personnages que je me suis créés en découvrant le livre qui (ré)apparaissent aussitôt.

    En ce moment, je suis ravie d'avoir lu Le Parfum il y a quelques semaines. Parce que j'ai découvert depuis quels acteurs avaient été choisis pour l'adaptation cinématographique.... Eh bien ce n'est pas du tout eux que j'aurais choisis...

  • Jamais avant le coucher du soleil

    Commençons par l’histoire, en quelques lignes : Dès le début du livre, Ange, photographe, trouve en bas de chez lui un troll, un enfant encore. Il est blessé et Ange décide donc de le monter chez lui pour le soigner. On va alors suivre à la fois l’évolution de la relation avec le troll mais également comment un secret peut avoir des répercussions sur tout l’entourage, sur la manière dont sa vie est organisée.

     

    C’est un livre déroutant.

    D’abord parce que les chapitres alternent les points de vue. Chaque personnage, à tour de rôle, prend la parole. Ces points de vue personnels sont entrecoupés de documents qui semblent " officiels " concernant les trolls. Morceaux de contes ou d’articles de journaux, poèmes, extraits d’encyclopédie…. Ne lisant jamais les pseudo-résumés figurant sur la couverture des livres, ce découpage m’a empêché, pendant une trentaine de pages, de comprendre qui serait le héros et si cet " Ange " était un homme ou une femme.

    Mais justement, j’ai trouvé que ce jeu de pistes et de découpage était une très bonne idée. Cela donne un rythme à la fois très fragmenté/décousu et plutôt entraînant.

    Ensuite parce que les trolls, la Scandinavie, c’est toute une partie de mes rêves d’enfance. Or jusqu’à présent, les Trolls - pour moi- étaient des êtres malfaisants et non approchables par l’homme…

    Enfin parce que l’histoire est très très originale. Le choix fait par l’auteur de raconter certains événements deux fois - du point de vue d’Ange puis de son interlocuteur par exemple. Le fait que ce troll soit si énigmatique. L’incertitude permanent quant au fil conducteur du roman : Est-ce une histoire sur les relations humaines Tout cela fait qu’il m’a été impossible de lâcher le livre, je me posais trop de questions, j’avais envie de le finir ! " tiens ? pourquoi a-t-on soudain connaissance de ce voisin ? y a-t-il une intrigue là-dessous ?… "

    Il y avait un petit moment que je n’étais pas tombée sur un livre qui me fasse repousser le moment d’éteindre la lumière… Et ça m’a fait du bien de voler quelques heures à mes nuits pour pouvoir le finir plus vite. Un petit plaisir secret en quelque sorte…

  • A prendre ou à chialer

    Ce soir, pour la première fois de ma vie, je ne comprends pas, j'ai allumé ma télévision et suis resté scotché sur le jeu Endemol animé par Arthur, A prendre ou à laisser. Je dois dire que je n'ai pas été déçu. Faut-il prendre le concept du "oui je suis cupide et je chiale à chaudes larmes quand je gagne 50 000 euros au lieu de 100 000" au deuxième degré.

    Je préfère choisir cette option car pour offrir jusqu'à 500 000 euros à ses candidats, Arthur n'a pas lésiné sur les moyens : musique trash (choisie parmi les plus grands chef d'oeuvre d'André Rieu), décors somptueux (on se croirait dans un flipper), candidats très bien castés (caricaturaux et souvent affublés de sobriquets prestigieux dont Lorie, Lova Moor ou Musclor) bref le fin du fin. La partie commence : après un bref discours de l'huissier costume trois pièces made in TF1 (bien sûr il faut une caution morale au jeu), Arthur propose à un ou une des 22 candidats de jouer. Après un portrait fait au camescope VHS, le jeu commence vraiment. Et là c'est le festival : "oh la candidate a perdu 50 000 euros", l'animateur a l'air tellement désolé pour elle (normal il est payé pour ça) et la réconforte bien sûr (il faut quand même un minimum). Ah, elle élimine une boite à 100 euros, vite vite allons embrasser son propriétaire... C'est sûr il ne s'agit que d'un jeu, dont l'audience ne faiblit pas mais tout ça pour quoi : ridiculiser des gens qui le veulent bien et démontrer par là même que le rêve se vit à la télé ? Allez, on éteint !

  • Stagiaire un jour, stagiaire toujours ?

    J'espère que vous en avez entendu parler, la révolution est enfin en marche.

    Je veux parler de celle (moins médiatique et moins violente que celle actuellement menée par d'autres personnes deséspérées) des étudiants ayant terminé leur cursus universitaire mais n'ayant pas d'autre choix que d'accepter des stages à rallonge ou encore interim de 3 semaines renouvelés 12 fois... On ne parlera pas ici du problème de la rémunération ! Pour certains, avec bac+7, elle avoisine 100 euros mensuels.

    J'ai eu la chance, au bout de deux ans de stages et petits contrats d'interim, d'être enfin embauchée dans l'entreprise dont je fais partie aujourd'hui. Je me souviens des contrats d'interim d'un mois et demie renouvelés au dernier moment, tellement au dernier moment que j'ai appris un matin oùje préparais mes cartons que j'étais là pour 2 mois à partir du lendemain. Avais-je d'autres projets ? Que leur importait ! Ils avaient déjà tout prévu, je restais bien sûr! Je me souviens également du jour où, ne pouvant plus payer toutes mes factures, je me suis permis d'expliquer que je souhaitais gagner un peu plus que le SMIC. Je n'ai pas exigé le salaire normalement payé à un bac+5, je me serais contentée d'une augmentation de 100 euros. Je me souviens m'être entendu répondre : " Vu l'état du marché de l'emploi, je crois qu'il vaudrait mieux faire profil bas et prendre ce qu'on vous donne !" Je me souviens, après 18 mois de précarité, avoir demandé pour la première fois une semaine de congés. "Ah... c'est pas le moment idéal, là..."

    Dans mon entourage, combien de cops de promo ont multiplié les diplômes pour passer le temps en attendant d'avoir enfin une réponse aux demandes d'emploi ? Combien de stage d'une durée supérieure à 8 mois en remplacement de congés maternité ? Combien de gens repartis vivre chez leurs parents, faute d'argent ? Combien de : "vous avez un bon CV malheureusement, vous n'avez fait que des stages..."

    La situation n'est pas nouvelle ! Mais je pense que quelqu'un parmi les journalistes a soudain dû trouver un angle d'approche glamour. Et soudain, 3 articles par semaine traitent le sujet. Merci à elle/lui : on parle enfin de ce grave problème !

    Pour ceux que le sujet interpelle, je ne saurais trop conseiller la visite de ce site :

    www.generation-precaire.org