J'ai acheté direct 4 tomes. Il fallait que je sache de quoi il allait retourner.
Fables est donc une BD de Bill Willingham et James Jean.
Plantons le décor : À New-York de nos jours, certains des héros de nos contes de fées vivent parmi les humains. Ils ont un gouvernement et un mode fonctionnement parallèle à celui des humains mais doivent tous être capables de s'insérer dans la société dans laquelle ils vivent désormais.
Blanche-Neige est l'assistante personnelle de leur dirigeant. Elle et le prince charmant ont fini par divorcer.
Tout commence lorsque Jack (sans son haricot magique) déboule dans le bureau de blanche-neige : sa sœur Rose-Rouge a disparu et son appartement a été mis à sac. L'enquête, menée par le grand méchant loup, commence alors.
Ce livre est tout simplement magique : dès les premières cases j'ai voulu en savoir plus. Plus sur les personnages, plus sur l'enquête, plus sur les raisons de leur présence à New-York. De nombreuses informations sont données et d'autres complètement éludées. Les personnages et leur mode de fonctionnement sont vraiment travaillés, on a l'impression que, comme pour des grandes sagas, l'auteur a déjà imaginé des milliards de détails qu'il ne nous livre pas mais qui donnent de la profondeur aux situations.
Et chacun des pans est réellement traité : quel personnage devient quoi dans la vie de humains, quelles relations sont les leurs ? Pourquoi des personnages de contes de fée doivent-ils se réfugier à New-York alors qu'ils étaient censés vivre heureux, s'être mariés et avoir beaucoup d'enfants ? Mais bon sang de bois, qu'est-il arrivé à Rose-Rouge ?
La façon dont c'est mis en image, aussi, est vraiment chouette. Sur certaines pages on se retrouve avec une seule case qui fourmille de détails, sur d'autres chaque case apporte du ressort au déroulement de l'enquête. Il y a aussi cette façon de colorer différemment les souvenirs, les descriptions de l'autre monde et le moment présent, ce qui permet de toujours garder le fil.
J'ai enchaîné les tomes qui forment la première histoire en un dimanche matin, pas possible de me lever tant que je ne savais pas la suite. C'est typiquement le style de lecture jouissive d'un aprèm automnal de glandouille. On n'a pas eu le temps de déprimer sur le temps, trop occupé à découvrir et on est tellement content d'avoir lu un tel bijou...