Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Blog me tender - Page 30

  • sensations

     

     

    Me re-glisser nue sous la couette toute chaude alors que je suis encore humide la douche. Soupirer profondément, enfouir mon nez dans l'oreiller et ne laisser dépasser que le haut de mes épaules, pour sentir l'air frais qui les fait chairdepouler. Fermer les yeux et revasser un peu en attendant que passent les minutes. Somnoler parfois un instant, laisser mon esprit tout vide, juste rempli de la joie de sentir ma peau comme neuve qui exhale l'odeur de mon savon. Certaines fois, tressaillir de la fraîcheur des gouttes d'eau qui glissent jusqu'aux draps, appelées par la pesanteur. Attendre l'évaporation.

     


  • Reconnaissante

     

    L'an dernier à la même époque, j’étais aux Etats-Unis, invitée à dîner chez les amis de mes amis B&P, expliquant pourquoi j’étais reconnaissante.

     

    Le matin après le petit-dèj on avait marché dans les feuilles mortes ocres et rouges jusqu'au zoo pour aller dire bonjours aux pandas. Il était 15h chez nous alors on a appelé maman. En rentrant, on a mangé un bol de soupe au potiron offerte par la collègue de B. fascinée par les français.

    Et puis on a rejoint les amis de B&P. Il était l’heure de l’apéritif. En fait il était 16h et l’apéritif a duré jusqu’à 20h. Alternant entre vin et match de football américain, comparaison France/USA, ébriété montante. 
    Moment du passage à table. Silence hilare des 10 convives.

    Rêvant d’un Thanksgiving façon série télé, je venais de demander pourquoi personne ne disait les grâces…

    Alors on m’a laissé cet honneur.

     

    Et j’en fus tout intimidée. Dire en public pourquoi on est reconnaissant c’est pas si simple finalement.

     

    DSCF9727.JPG

  • Les 5 sens

     

    Les 2 ou parfois 3 en fait....

     

    Je me suis aperçue que j'entendais moins bien les conversations quand je ne portais pas mes lunettes. C'est immanquable, je dois me conccentrer pour saisir tous les mots d'une conversation si je suis non corrigée myopement parlant.

    Lorsque je fais mes emplettes la musique vissée aux oreille, même après avoir erré 4 fois dans le même rayon, je ne trouve pas le tube de dentifrice que je voulais. Il n'y était pas 3 secondes plus tôt et soudain, j'ôte mes écouteurs et il m'apparaît.

    Avec l'odorat, quand je suis très enrhumée et que donc je l'ai totalement perdu, je ressens parfois aussi cette perte de repère dans un lieu où je devrais normalement pouvoir percevoir les odeurs des gens ou des choses.

     

    Tout ceci a une logique sensorielle, ça va de soi et je la vois moi-même. Pour autant, j'aime être chaque fois étonnée de ces petits moments de flou.

    En revanche, j'avoue que ça me fait généralement prendre conscience du handicap que ce serait si je devais perdre l'un de ces 2 sens.

     

  • Eaux

     

    A un moment j'ai inspiré.

    Et quand mon souffle est ressorti, il était sanglot.

    silencieux parce qu'il est très tard dans la maison endormie. mais irrépressible.

    pour faire comme si je partageais mon désarroi, j'ouvre une note.

    j'ai perdu ma narine gauche, la droite est noyée de larmes, j'inhale de l'eau d'impuissance, de stress, d'attente, d'inquiétude et d'insatisfaction.

    je n'ai pas envie de m'endormir salée

    mais c'est trop tard je pense

    comme les enfants après la crise, j'écoute refluer mes soupirs, ces sursauts de respiration tremblante qui tentent d'éteindre les pleurs.

    mes yeux sont usés. ils ferment. comme cette note.

     

    demain matin sera rude...